Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Puel en question

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/12/2009 à 11:29 GMT+1

Avant de défier Bordeaux et malgré le large succès obtenu face à Debrecen, Claude Puel reste sous le feu des critiques. Mais la direction de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas en premier lieu, le défend contre vents et marées. Cette situation peut-elle durer indéfiniment ?

Eurosport

Crédit: Eurosport

Silencieux jusque-là, Bernard Lacombe s'est lâché dans les colonnes de France Football. Dans l'édition de vendredi, le conseiller spécial du président Aulas a tenu à dire ses quatre vérités. Et surtout mettre les joueurs devant leurs responsabilités. Morceaux choisis : "On n'a pas de leaders dans cette équipe. On n'a que des suiveurs. (...) Franchement, ils n'ont pas un peu d'orgueil ? La performance de Lille, c'est une faute professionnelle. (...) Notre équipe est moyenne et maladroite. On peut parler de Claude Puel et des changements permanents du onze de départ, mais le coach n'est pas seul responsable." L'entretien a été réalisé avant Lyon-Debrecen (4-0) et traduit une véritable souffrance de l'ancien avant-centre, incapable de comprendre comment l'OL en est arrivé là en Championnat de France. S'il accuse les joueurs, qui ne se comportent pas comme il faut et dont aucun ne semble capable d'assumer un statut de leader, Bernard Lacombe a également parlé de Puel, qu'il semble tout de même défendre. Tout comme son président Jean-Michel Aulas qui rappelle à l’envi qu’il ne se séparera pas de lui avant la fin de son contrat (juin 2012).
Difficile pour autant de ne pas mettre Claude Puel en première ligne. Parce qu'il est l'entraîneur du club et que le patron du secteur sportif de l'OL – comme de n’importe quel autre club -  ne peut être exonéré de ses responsabilités. Arrivé l'an dernier en remplacement d'Alain Perrin, auteur du doublé coupe-championnat en 2008, l'ancien coach lillois n'a toujours pas décroché le moindre trophée avec le club rhodanien. C'est sous sa gouverne que l'OL a laissé filer le titre de champion de France et ceci pour la première fois depuis 2001, année où Nantes a fait la loi sur la L1. Un an et demi après son arrivée à Lyon, Claude Puel ne présente pas un bilan flatteur. Loin de là. Pourtant, JMA ne compte pas changer son fusil d'épaule. L'ancien milieu de terrain de Monaco reste l'homme de la situation.
"Le métier est parsemé de moments plus difficiles que d'autres"
Et pourtant, il n'y a pas que les adducteurs qui sifflent ces derniers temps du côté de Lyon. On l'a vu la semaine dernière, les joueurs ont tenu à expliquer leur désarroi et faire part de leur fatigue actuelle, demandant à Puel de changer le contenu de ses entraînements. De les axer un peu plus sur le jeu, moins sur le physique. Les nombreuses blessures, qui ont émaillé le début de saison de l'OL et, évidemment, ralenti la progression du club, ne sont sans doute pas le fruit du hasard. Problème, demander à Claude Puel de changer ses méthodes, c'est en quelque sorte le désavouer. Intransigeant, bosseur comme peu d'autres, Puel a toujours donné le meilleur de lui-même. Peut-il accepter de modifier ses habitudes de travail, celles-là même qui ont fait sa réussite à Lille ?
L’entraîneur de l'Olympique Lyonnais n'a cependant pas vraiment le choix. S'il veut que son équipe reprenne son destin en main et retrouve le chemin de la victoire en Ligue 1, Claude Puel doit lâcher un peu de lest. A défaut, il se mettra le groupe à dos et, au final, Jean-Michel Aulas ne pourra trancher qu'en sa défaveur. Même si le président de l'OL n'a remercié qu'un entraîneur depuis son arrivée au club (Guy Stephan). Même si les joueurs sont en grande partie fautifs ou jugés comme tels, on ne peut virer vingt-cinq footballeurs. Un entraîneur c'est plus facile. Sous contrat jusqu'en 2012 avec des responsabilités élargies, Claude Puel n'a cependant pas encore perdu la main. Dimanche, alors que Lyon accueille Bordeaux, il tentera de la reprendre définitivement. Avant Debrecen, Claude Puel reconnaissait les difficultés actuelles et philosophait : "Le métier est parsemé de moments plus difficiles que d'autres. Je le savais avant, heureusement d'ailleurs, et les entraîneurs sont comme les sportifs de haut niveau. Dans une carrière, il y a toujours des défis et on avance par rapport à eux." En voilà un de taille.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité