L'OL en reconquête

Il y a deux mois et demi, le dernier match disputé par l'Olympique Lyonnais au stade de Gerland avait été marqué par la fronde anti-Puel menée par les différents groupes d'Ultras. Dans un climat "délétère", pour reprendre l'expression utilisée à l'époque par Jean-Michel Aulas, Lyon avait concédé le nul 0-0 contre Caen à l'issue d'une rencontre quelconque. Une de plus. Car, depuis trois ans, Gerland n'est plus une citadelle imprenable : 17 points abandonnés à domicile par les Lyonnais en 2010-2011 et 2009-2010, 19 points en 2008-2009. Pour les fidèles de Gerland, l'ère Puel a sonné le glas des soirées de gala.

L'affluence s'en est considérablement ressentie : de 37 395 spectateurs de moyenne lors de la première saison de Puel, elle a chuté à 35 266 lors du dernier exercice, très loin des 38 549 spectateurs de moyenne en 2006-2007, à l'époque où il était aussi compliqué pour les supporters d'obtenir un billet pour Gerland que pour les visiteurs d'y glaner le moindre point.

Samedi, contre Ajaccio, l'OL va pouvoir compter sur le soutien de son public, même si 32 000 spectateurs seulement sont annoncés. Le changement de coach, les promesses du début de saison, Gerland n'a encore aucune raison de se montrer frondeur : "Je m’attends à un bon accueil car on est reparti sur de nouvelles bases, c’est une nouvelle saison qui commence, explique Anthony Réveillère. Je pense que les supporters seront derrière nous dans la continuité de la bonne ambiance qu’il y avait lors de la présentation officielle de l’équipe."

Le 21 juillet, ce sont près de 15 000 spectateurs qui avaient investi gratuitement le stade de Gerland. Avec le DJ Martin Solveig aux manettes, le spectacle et l'ambiance avaient été au rendez-vous. Samedi, c'est Rémi Garde qui devra permettre à ses joueurs de mettre le feu au stade : "Je suis impatient de débuter à Gerland, il y aura un peu d'appréhension mais je serai très heureux et très fier."