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Lyon, c'est flou

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/05/2011 à 14:26 GMT+2

Toujours pas d'équipe-type, une tactique sans cesse remodelée, Claude Puel n'a jamais trouvé la bonne formule cette saison. Alors qu'il ne reste que cinq matchs à disputer, les questions autour de l'OL sont les mêmes que celle habituellement posées en début d'exercice.

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Crédit: Eurosport

QUELLE EQUIPE-TYPE ?
La statistique hallucinante : en quarante-quatre matches officiels cette saison, Claude Puel a utilisé quarante-deux équipes différentes ! Certes, entre la longue blessure de Lisandro en début de saison, les pépins répétés de Cris et le départ de Makoun cet hiver, l'entraîneur n'a pas été aidé. Mais il n'empêche qu'il est évidemment le principal responsable de ce turnover permanent. La saison passée, n'avait-il pas déjà aligné quarante-neuf onze de départ en cinquante-six matches ?
Dans l'imaginaire collectif, la composition Lloris – Réveillère, Cris, Lovren, Cissokho – Gourcuff, Toulalan, Källström – Bastos, Gomis, Lisandro est probablement ce qui se rapproche le plus naturellement de l'équipe-type de l'OL. Or, combien de fois cette saison Lyon s'est-il présenté de la sorte au coup d'envoi ? À une seule reprise, pour un fiasco total : une défaite à Nice 1-0 en 32ème de finale de la Coupe de France…
QUELLE CHARNIERE ?
En début d'exercice, Claude Puel était animé d'une idée fixe : faire redescendre Jérémy Toulalan en défense centrale. Meurtri par Knysna, le joueur a vécu un été pourri et ses premiers matchEs n'ont pas été à la hauteur des espérances. Dans la précipitation, les dirigeants lyonnais ont enrôlé Pape Diakhaté à la fin du mois d'août. Après avoir fait équipe avec Dejan Lovren, le Sénégalais a été associé à Cris, avant de se retrouver lui-même en concurrence avec le Brésilien. Puis c'est Toulalan qui est de nouveau redescendu d'un cran. En clair, cette saison, l'OL a "usé" cinq charnières défensives : Cris-Toulalan, Toulalan-Lovren, Diakhaté-Lovren, Cris-Diakhaté et Cris-Lovren. Et, si l'on était tatillon, on rajouterait même Lovren-Toulalan car, lors des premiers matches, "Toule" évoluait axe gauche lorsqu'il était associé au Croate alors que c'est aujourd'hui l'inverse.
QUELLE ANIMATION ?
Là aussi, les changements ont été perpétuels. Qui est aujourd'hui capable de définir la tactique de l'OL? Tout au long de la saison, Lyon n'a pas su choisir entre le 4-3-3, le 4-2-3-1 et le 4-4-2. À l'exception de l'avant-centre, Bafétimbi Gomis, tous les joueurs offensifs ont évolué à plusieurs postes : Lisandro a joué en pointe et dans le couloir gauche, Bastos a occupé les deux côtés, Gourcuff a évolué milieu relayeur dans un 4-3-3 et numéro dix dans un 4-2-3-1… Autre exemple, dans le couloir gauche, Cissokho a joué avec cinq partenaires différents (Bastos, Delgado, Pied, Lisandro et Ederson). Difficile dans ces conditions de trouver des repères, créer des automatismes et donc déployer une animation offensive digne de ce nom.
Un avantage tout de même, Didier Deschamps aura sans doute bien du mal à deviner la tactique lyonnaise qui sera mise en place dimanche soir. Certes, il paraît évident que la paire Lisandro-Gomis sera reconstituée mais dans quel schéma?
QUEL CAPITAINE ?
Cris à vingt-et-une reprises, Toulalan dix-huit fois, Lloris à quatre reprises et Vercoutre en Coupe de la Ligue. Quatre joueurs ont porté le brassard de capitaine de l'OL depuis le début de la saison. Une statistique qui pourrait paraître plus légère mais qui alourdit surtout l'impression générale de flou persistant autour de cette équipe.
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