Lyon termine en ramant

L'histoire retiendra que Lyon a terminé l'année sur un douzième match de suite sans défaite en Ligue 1. Mais c'est tout. Mercredi soir à Gerland, les Lyonnais ont fait comme les autres équipes du haut de tableau : ils n'ont pas gagné. A trois jours de Noël, c'était peut-être trop demander aux hommes de Claude Puel qui n'ont pas été très bons face à une équipe d'Auxerre bien regroupée - un pléonasme - et qui aurait même pu espérer mieux de sa visite de Gerland. Mais celle-ci s'est finalement terminée sur un nul 1-1, score préféré de la bande de Jean Fernandez puisque les Ajaïstes en ont enregistré quatre lors des... quatre dernières journées. Auxerre passera les fêtes à la 14e place, Lyon au pied du podium (4e).

Compte tenu du statu-quo en tête, Lyon avait les moyens de virer en tête à la trêve. Mais les Lyonnais, dominateurs lors de la première partie des débats, se sont fait surprendre au moment où on l'attendait le moins. Après avoir ouvert le score juste avant la pause, grâce au malheureux Mignot (1-0, 45+1), les joueurs de Claude Puel ont encaissé un but vingt-deux secondes après le coup d'envoi de la seconde période. Sur un service d'Oliech, très bon ce soir, Quercia, qui était en position de hors-jeu, s'en est allé crocheter et battre Lloris (1-1, 46e). Un but qui a complètement changé la physionomie d'un match que Lyon maitrisait sans l'écraser.

Privés de Gourcuff et avec un Pjanic peu inspiré, les Gones ne se sont jamais remis de l'égalisation auxerroise. Propriétaires du ballon en première période mais jamais tranchants et imprécis (ndlr : au total, les Lyonnais n'ont cadré que 5 de leurs 20 frappes), les Rhodaniens ont changé les hommes (Briand, Pied et Delgado à la place de Pjanic, Bastos et Gomis) et leur dispositif au coeur de la seconde période (passage au 4-4-2) mais cela n'a jamais fait plier le mur bleu. Pire, ce sont les Ajaïstes qui se sont créé les meilleures occasions de la seconde période, comme sur ce face-à-face Chafni-Lloris remporté par le portier des Bleus à la toute dernière minute du match (90+2). Hugo Lloris père Noël de l'OL, on commence à connaitre la chanson...