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ParEurosport

Mis à jour 22/08/2010 à 00:09 GMT+2

A la veille de recevoir Bordeaux (21h00), Antoine Kombouaré défend les mesures de Robin Leproux et dit sa conviction que le public reviendra au Parc des Princes avec une série de bons résultats. "Les joueurs sont préparés à ça", dit-il avant de recevoir la "bête blessée", qu’il "redoute énormément".

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Crédit: Eurosport

ANTOINE KOMBOUARE, votre groupe est au complet. Vous avez l'embarras du choix...
A.K. : Oui, c'est une très bonne chose. Je suis ravi d'avoir tous les joueurs à ma disposition et de pouvoir avoir le choix. J'espère que la concurrence va permettre à chaque joueur d'être encore meilleur. La concurrence peut permettre d'élever notre niveau de jeu.
Le turn-over mis en place jeudi face au Maccabi Tel-Aviv (2-0) peut-il faire évoluer votre onze de départ ?
A.K. : Tout est possible. Quand je suis amené à composer mon équipe, surtout quand on a cinq matches en deux semaines comme c'est le cas en ce moment, il faut faire des choix. L'avantage, c'est que ça permet de voir ceux qui jouent moins et ceux qui sont capables de répondre présent.
On a notamment vu un très bon Ceara...
A.K. : Pour moi, les réponses sont données par les joueurs. Comme on dit, tout est remis en question après chaque match. Quand on fait tourner comme jeudi et que des joueurs sont bons, ils marquent des points. Quand ça n'est pas le cas, ça devient difficile. Mais personne n'est laissé de côté. C'est une chose d'avoir des latéraux qui sont opérationnels, aussi bien à droite qu'à gauche. Je suis très content de voir un Ceara efficace en ce début de saison. Ça n'avait pas été le cas l'an dernier car il avait eu des soucis. Mais il revient fort.
Avez-vous déjà des certitudes sur votre équipe ou tout cela est-il encore fragile ?
A.K. : Non. Chaque match, ce sont des questions sur la capacité que l'on aura à répondre présent. J'ai dit que j'attendais cinq matches pour en savoir un peu plus sur la valeur de mon équipe. En championnat, c'est le troisième match. Mais, même lorsqu'on aura passé le mois de septembre, si on a encore des résultats positifs, rien ne sera acquis. Il faut toujours se remettre en cause et remettre le bleu de chauffe.
Néanmoins, avez-vous l'impression que les bases sont plus saines par rapport à la saison dernière ?
A.K. : Déjà, ce qui est sûr, c'est qu'il manque au moins un défenseur pour qu'on ait un effectif solide. Par rapport à la saison dernière, ce qui change au-delà des résultats, c'est que j'ai plus le choix. J'ai un groupe plus homogène. Quand je fais rentrer un jour du banc, ça ne diminue pas la qualité de l'équipe. Au contraire, c'est souvent un plus. Ça veut dire que les joueurs sont dans un bon état d'esprit. Ils ont envie de voir l'équipe gagner. Les joueurs ont mis leurs égos de côté. C'est une très bonne chose.
Il faudra réussir à le faire sur toute une saison...
A.K. : Pour que l'équipe marche sur toute la saison, il faudra que tout le monde accepte les choix. Surtout, au lieu de rester de son côté à bouder, il faut qu'il (NDLR : le remplaçant) travaille fort et concurrence le titulaire pour lui piquer la place.  C'est le jeu. C'est comme ça qu'on a une équipe plus compétitive. C'est possible. Mais il y a le discours et les actes. Pour l'instant, tout le monde fait les efforts, tout le monde est content. Si Hoarau ne marque pas et l'équipe gagne, je pense que même lui sera content.
Redoutez-vous une réaction de Bordeaux, dimanche ?
A.K. : Je redoute énormément la réaction de Bordeaux. Je l'ai dit cette semaine aux joueurs : c'est une bête blessée qui vient au Parc. Bien sûr qu'il y aura une réaction. Il faut simplement souhaiter que la réaction ait lieu la semaine prochaine. A nous de faire en sorte que ce soit toujours une équipe qui reste dans le doute et qu'elle ait des problèmes dimanche.
Face à Bordeaux, ce sera un test pour le PSG ?
A.K. : Tous les week-ends,  il y a des tests !  Quand Saint-Etienne est venu ici, c'était le premier vrai test à domicile (3-1). A Lille (0-0), c'était aussi un test. Mais pour nous, chaque semaine il y a une étape supplémentaire, un palier supplémentaire à franchir qui doit nous mener vers une équipe qui est capable d'enchainer les résultats, je l'espère. Demain, l'objectif est de sortir avec un résultat positif et surtout la victoire. Pour cela, il faut y mettre tous les ingrédients. Il y a un peu de tout : être solides derrières, mettre de l'impact dans les duels et ensuite être efficaces sur le plan offensif.
Espérez-vous un Parc des Princes plus rempli que jeudi ?
A.K. : Depuis le début de la saison, on a prévenu les joueurs que ce serait une saison compliquée. On sait que des mesures ont été prises pour la sécurité et pour qu'il n'y ait plus de violence. Les joueurs sont préparés à ça donc on est concentrés sur le terrain. L'objectif premier, c'est de jouer et de gagner des matches. Et, si on gagne des matches, l'ambiance reviendra au Parc.
On sent une prise de conscience, même chez les joueurs, sur ce problème de sécurité...
A.K. : Avec les joueurs, on doit faire notre travail. Bien sûr, on préfère jouer dans un Parc plein. Mais si c'est pour qu'il y ait des soucis, dans l'enceinte ou à l'extérieur, ça n'est pas ce qu'on aime. Nous, on voudrait pouvoir venir au stade sereinement avec nos familles. On savait qu’il fallait prendre ces mesures. Sinon, le club se meurt. On n’avait plus de sponsors, il y aurait eu plus de CRS à l'extérieur... Ça n'est pas ça le foot. Pour moi, le foot, c'est la fête, des scènes de joie, une ambiance.
Stéphane Sessègnon n'a pas fermé la porte à un départ. Qu'en est-il ?
A.K. : La fin du mercato, c'est le 31 août. Moi je ne m'occupe pas de ce que disent les joueurs ou leurs agents. Je me préoccupe des joueurs que j'ai à ma disposition et des trois matches qui viennent : Bordeaux, le match retour de la Ligue Europa et Sochaux. Le reste... Qui je suis pour dire qu'il n'en est pas question (qu'il parte, ndlr). Il y a un mercato, il y a des sommes engagées. Je ne vais pas dire qu'il ne partira jamais. Si un club met 30 ou 50 millions d'euros, je fais quoi ?
Cette période du mercato, ça doit être un cauchemar pour un entraineur ?
A.K. : Non. Ce qui est rassurant, c'est que c'est le souci de tous les entraîneurs. On n'a pas le choix. Il faut faire avec l'évolution de ce football. Ce que je trouve aberrant, c'est qu'on démarre le championnat et que le mercato se poursuivre. Ce qu'il faudrait faire, c'est fermer le mercato dès que le championnat reprend. Mais on aura les mêmes problèmes cet hiver. On démarre souvent les matches de Coupe vers le 5-6-7 janvier et la fin du mercato arrive le 31. Ce sont des trucs aberrants qui compliquent la vie de tous les entraîneurs et de tous les clubs. Mais c'est comme ça.
Par rapport à Marseille ou Lyon, le mercato du PSG s'est tout de même plutôt bien passé...
A.K. : Chacun a ses problèmes. Nenê est arrivé pendant le stage à Aix-les-Bains. Mathieu Bodmer est arrivé un peu plus tôt. Mais vous savez, j'attendais plus de joueurs. Maintenant, j'en ai deux. Mais le mercato n'est pas fini, je ne désespère pas. En tout cas, je ne regrette pas les problèmes des autres clubs. J'en ai assez à régler.
Est-ce que ça peut vous donner un avantage en championnat ?
A.K. : On le verra à la fin. J'ai coutume de dire que c'est toujours mieux de bien démarrer. De toute façon, c'est toujours à la fin qu'on voit si les choix ont été les bons. Maintenant, il faut poursuivre sur cette lancée et ne pas s'enflammer. On sait qu'il y aura des jours compliqués donc il faut engranger les points et le plus vite possible.
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