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"Une ambiance délétère"

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ParEurosport

Mis à jour 22/05/2011 à 01:27 GMT+2

Une manifestation puis des banderoles anti-Puel, l'Olympique Lyonnais a joué son dernier match de la saison à domicile dans un climat nauséabond. Et le triste nul (0-0) concédé devant Caen n'a évidemment pas arrangé les choses. Dans les rangs rhodaniens, tout le monde le regrette.

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Crédit: Eurosport

23h30 hier soir dans la zone mixte du stade de Gerland. C'est un Jean-Michel Aulas à la mine déconfite qui s'adresse aux journalistes : "Je suis abasourdi, nous avons joué à l'extérieur, l'ambiance était délétère. Je pense aussi à l'homme qui a été mis en cause alors qu'il fait le maximum. L'analyse est extrêmement difficile pour moi." Malgré les efforts déployés tout au long de la journée, le président de l'OL n'a pas pu empêcher la fronde anti-Puel de venir pourrir l'atmosphère voulue festive de ce Lyon-Caen. Avant le match, environ quatre cent supporters ont bruyamment manifesté leur envie de changement de coach devant le siège du club puis devant le stade de Gerland.
Mais le pire était à venir. Une fois la rencontre commencée, les Bad Gones, les ultras lyonnais du Virage Nord, n'ont cessé de sortir des banderoles à l'encontre de Claude Puel : "Claude Puel, l’homme qui transforme la Formule 1 en voiture à pédales", "On voulait du jeu, voire des titres, pas passer pour des pitres", "Puel, la seule chose que tu as gagnée à Lyon, c’est de l’argent", "Direction, entre ton public et ton coach, il va falloir choisir". Déployée à une vingtaine minutes du terme de la rencontre, cette dernière banderole a été suivie du départ d'un millier de supporters du Virage Nord. Auparavant, ces ultras s'étaient distingués par quelques chansons à la gloire de Gérard Houllier, symbole d'un OL qui gagnait brillamment. Le fameux "Juninho la la la" a même été scandé alors que Kim Källström s'apprêtait à frapper un coup-franc !
Puel : "Nous avons avantagé notre adversaire"
Alors que ce match s'annonçait capital dans la course au podium, les supporters de Gerland ont-ils joué contre leur camp? À demi-mots, c'est le sentiment des acteurs lyonnais : Hugo Lloris : "Bien sûr, on aurait préféré compter sur un douzième homme que sur un public qui s'acharne sur un homme." Jean-Michel Aulas : "Avec un peu de soutien populaire, j'ai tendance à imaginer que nous aurions pu transformer nos occasions." Pape Diakhaté, sur la chaîne du club : "On est en démocratie, et tout le monde peut s’exprimer. Mais quand on supporte une équipe, on est avec elle dans les bons comme dans les mauvais moments." Evidemment, Claude Puel : "C'est dommage que mes joueurs doivent évoluer dans un tel climat alors qu'une qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions était en jeu. C'est vrai que nous avons avantagé notre adversaire." Heureusement pour Lyon, le dernier match de la saison, décisif dans la course à la troisième place, sera très loin de Gerland, à Monaco.
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