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AK: "Pas un magicien"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/12/2011 à 00:47 GMT+1

Devant la presse, Antoine Kombouaré est apparu marqué par la pression ambiante après la victoire face à Auxerre (3-2). L'entraîneur parisien a évoqué avec fatalisme son avenir. Comme s'il se savait de toute façon condamné. Récit.

Antoine Kombouaré avec le PSG, lors de la saison 2011-12

Crédit: AFP

La veille, son ton était incisif. Dimanche, Antoine Kombouaré a troqué son survêtement pour un costume de circonstance. Il est 19h30, lorsque l'entraîneur parisien se présente dans l'auditorium du Parc des Princes. Le PSG vient de se donner un peu d'air en battant Auxerre (3-2). Kombouaré, lui, s'est offert un sursis. Un instant de répit. Il sait que les questions vont porter sur son avenir. La gorge nouée, la voix tremblante, il répond, face caméra : "Aujourd'hui, je suis là. Demain, on sera ailleurs." Une mouche vole. Puis AK développe, sur un ton solennel, tout en métaphore : "Il n'y a que les murs qui restent. Nous, les hommes, nous ne sommes que de passage. Je suis dans le présent. J'ai envie d'être dans le futur du PSG. J'adore ce boulot. Je suis un entraîneur heureux."
Pour combien de temps ? Croisé quelques instants plus tôt dans les couloirs du Parc des Princes, Leonardo, le directeur sportif du club, se contente d'un sourire crispé en guise de réponse. A deux reprises, Nasser el-Kelaifi, le président du conseil d'administration, passe sans broncher devant les journalistes. Silence radio de rigueur. A l'étage inférieur, Kombouaré souligne les bienfaits "d'une victoire acquise dans la douleur, beaucoup plus enrichissante que si on avait gagné 3-0". "C'est dans la difficulté qu'on voit les grandes équipes, martèle-t-il. On bagarre, on s'accroche. Je suis fier de mes joueurs."
L'émotion se lit sur le visage du coach parisien, dont le nom a été scandé par le Parc des Princes. "Ça fait chaud au cœur. Je sais que j'ai du soutien." Et quand "des questions à deux balles" ressurgissent, quand elles portent sur les rumeurs annonçant son remplacement par Claude Makelele, il relève la tête. Pour mieux marquer son territoire. "Claude a été mon capitaine, rappelle-t-il. C'est moi qui lui ait demandé de nous rejoindre dans le vestiaire. Mais il ne prend jamais la parole devant le groupe. Ça, c'est mon boulot." Sa tirade de fin sonne comme un plaidoyer: "Je ne suis pas un magicien, lâche-t-il. Je veux bien avoir toutes les lacunes du monde et qu'on soit deuxièmes, avec un groupe constitué de toutes pièces cet été. L'idée, c'est d'aller au bout avec ce groupe. D'aller chercher le titre. Mais dans le foot, il faut du temps." A l'heure qu'il est, Kombouaré ne sait toujours pas combien il lui en reste.
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