Les vérités de Leonardo

A l'occasion de la présentation de Carlo Ancelotti, Leonardo avait eu cette phrase au sujet du licenciement d'Antoine Kombouaré. "De l'extérieur du club, ça pouvait ressembler à du n'importe quoi, mais ça a été toujours été clair." Le directeur sportif a tenu à peu près le même discours ce dimanche soir, concédant sans doute pour la première fois, une légère erreur de communication. "Avec Antoine, tout a toujours été clair, je ne lui ai jamais rien caché. Nous voulions changer d’entraîneur dès notre arrivée pour organiser doucement la nouvelle gestion et le contrôle des entraînements. Antoine a toujours su tout ça. Nous avons peut-être anticipé, mais j’ai beaucoup de respect pour Antoine, donc il était toujours au courant de tout."

La présence de Paolo Maldini aux côtés de Leonardo dans les tribunes du Parc des Princes samedi soir a beaucoup fait jaser. De l'autre côté des Alpes, l'agence Mediaset a d'ailleurs évoqué dans la journée la possible intégration de l'ancien défenseur milanais dans le staff de Carlo Ancelotti. Il aurait même déjà une proposition entre les mains. Une information que le directeur sportif du PSG n'a ni confirmé, ni démenti. "Il est déjà proche de nous. Sa vision du football est vraiment complète. Je ne dis pas qu’il va travailler avec nous, il organise tranquillement son futur mais il va sûrement être proche de nous". Maldini avait décidé à la fin de sa carrière de s'accorder une année sabbatique.

Après David Beckham, le PSG a connu un deuxième transfert "tout fait" avorté avec Pato, l'attaquant du Milan AC. Pour Leonardo, il n'y a pas besoin de chercher bien loin les raisons de ces défections. Le club doit se structurer, grandir et surtout disputer la plus belle des Coupes d'Europe. "Je crois qu’on ne se rend pas compte, mais nous n’avons pas un club qui attire les joueurs, car nous ne jouons pas la Ligue des Champions. Beckham n’est pas venu pour des raisons familiales, mais il a tout fait pour s’organiser et pouvoir venir, car c’est Paris. Pato, c'est comme ça, c’est le mercato, ça va arriver dix fois des histoires comme ça. De notre côté, nous avons beaucoup de choses à faire, nous devons d’abord grandir pour pouvoir attirer des joueurs comme ça."

Sa communication sur le Parc des Princes a pu prêter à confusion ces derniers temps. Et lors de sa visite à la Mairie de Paris cette semaine, Leonardo a pu entendre Bertrand Delanoë rappeler que le PSG, c'était le Parc. Mais ce dimanche, le discours du Brésilien n'a pas vraiment varié. Il reste ambigu. "L’important est d’avoir le stade avec lequel on pourra atteindre nos objectifs. Je n’ai jamais dit que le stade était inapproprié ou trop vieux, mais les faits sont là : c’est un stade qui a quarante ans. Après, le Parc sera toujours le Parc, ça ne changera pas, mais on doit trouver un stade adapté à l’Europe. Si on veut faire concurrence aux plus grands clubs européens, il faut faire quelque chose. C’est à l’étude, mais tout le monde veut rester au Parc."