Montpellier sacré champion

Inimaginable au mois de juillet dernier, le sacre de Montpellier n'a finalement étonné personne dimanche soir. Quand - tant bien que mal - la rencontre entre l'AJA et le MHSC est arrivée à son terme, c'est un des champions les plus incontestables que la Ligue 1 2011/2012 a sacré du côté de l'Abbé-Deschamps. Pascal Baills, ancien arrière latéral du club reconverti aujourd'hui entraîneur-adjoint, ne s'y est pas trompé. "Nous avons fait une saison monstrueuse", a-t-il lancé alors que les festivités commençaient à peine. Les chiffres lui donnent complètement raison.

Le Montpellier Hérault Sporting Club, 19e club de l'histoire sacré champion de France, a terminé l'exercice avec 82 points au compteur (25 victoires, 7 nuls et 6 défaites). Dans l'histoire du Championnat de France*, une seule équipe est allée plus haut. C'est l'Olympique Lyonnais cuvée 2005/2006. Les hommes de Gérard Houllier, seuls au monde, s'étaient baladés durant dix mois et avaient alors terminé l'exercice avec 84 points au compteur. Plus près de nous, Lille en 2011 (76 points), Marseille en 2010 (78 points) et Bordeaux en 2009 (80 points) avaient fait moins bien que les hommes de René Girard, nouveaux rois de France.

On se rend également compte de la valeur du sacre héraultais à l'aune de la résistance de ses poursuivants. Si l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais, attendus comme des prétendants au podium, se sont perdus en cours de route, le Paris Saint-Germain et Lille ont fait mieux que se défendre. Le PSG termine sa route avec 79 points au compteur tandis que le LOSC, parti de trop loin, conclut l'exercice avec 74 unités. Un podium à 78,3 points de moyenne, c'est exceptionnel en France.

Lors de la dernière décennie, seuls trois exercices ont accouché d'un podium à trois équipes culminant au-dessus des 70 unités : 2009/2010, 2008/2009 et 2003/2004. Avec des moyennes moins hautes : 76 en 2008/2009, 73,6 en 2009/2010 et... 76,6 en 2003/2004. Cette saison-là, l'Olympique Lyonnais avait devancé le Paris Saint-Germain de trois petites unités. C'était, avant dimanche, la dernière fois que Paris était passé aussi près du titre. Les Parisiens vont finir par croire qu'ils ne sont jamais au bon endroit au bon moment.