"Pas une simple banque"

De combien bénéficiera le PSG pour recruter l'été prochain et les suivants ? 100 millions d'euros ? Si l'on en croit le patron, c'est loin d'être acquis. Invité jeudi aux rencontres de l'UCPF (le syndicat des clubs professionnels), Nasser Al-Khelaïfi n'est pas resté jusqu'au bout. Mais a eu le temps de faire passer un message au sujet de ces fameux 100 millions d'euros que le club de la capitale serait censé dépenser chaque été. "Je ne sais pas d'où ça sort. C'est sûrement une invention des médias. Je n'ai jamais dit ça, nous ne sommes pas une simple banque", a-t-il lancé en quittant la réunion.

Cette petite sortie vient remettre en question ce que la Gazzetta dello Sport avançait il y a quelque temps. Le quotidien spécialisé italien affirmait que Nasser Al-Khelaïfi avait promis cinq ou six ans à 100 millions d'investissement annuel pour le Paris Saint-Germain. "Nous préférons investir beaucoup et tout de suite. Pendant 5, 6 ans, nous dépenserons ces sommes. Puis les investissements ralentiront", avait-il annoncé après avoir dépensé plus de 90 millions d'euros cette saison. Alessandro Grandesso, auteur de l'interview du patron du PSG, a confirmé sa version via Twitter ce jeudi : "De mon coté, je maintiens tout."

Il semble que Nasser Al-Khelaïfi ait changé d'avis ou qu'il soit finalement fidèle à ce qu'il confiait à France Football il y a un mois ("On n'est pas no limit"). Et que la restructuration du club soit une priorité, afin d'attirer les jeunes pépites d'Ile de France et leur donner l'envie de suivre leur formation au Paris Saint-Germain. "On doit absolument se munir d'un plus grand centre d'entraînement et de formation autour de Paris, ne serait-ce que pour donner envie aux jeunes de la région Ile-de-France de venir chez nous. Beaucoup de très grands joueurs français des vingt dernières années, comme Thuram, Henry ou Anelka, sont nés ou ont grandi autour de Paris. Notre ambition, c'est que ces joueurs-là préfèrent venir au PSG plutôt que de partir pour un grand club étranger", expliquait-il. Cela l'empêchera-t-il de mettre la main au portefeuille ? On peut en douter. De toute manière, pour distinguer le vrai du faux, il faudra attendre juin. A l'épreuve des faits, le PSG saura.