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Pastore menace Gameiro

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ParEurosport

Mis à jour 21/02/2012 à 18:29 GMT+1

La rentrée, jugée convaincante par Carlo Ancelotti, de Javier Pastore face à Montpellier (2-2), conjuguée à l'inefficacité chronique de Kevin Gameiro, augurent de changements au PSG. A Lyon, Paris pourrait reconduire une formule expérimentée face à Toulouse: une attaque sans buteur attitré.

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Crédit: Eurosport

Officiellement, Carlo Ancelotti n'a pas encore tranché. L'entraîneur parisien attendra vendredi pour dévoiler l'équipe qui débutera à Lyon le lendemain. Mais dans sa tête, ses choix sont probablement déjà arrêtés. Tout indique qu'à Gerland, le PSG jouera avec Javier Pastore. Et, donc, sans Kevin Gameiro. Dimanche soir, dès l'issue du match face à Montpellier (2-2), l'Italien a tenu des propos qui en disent long sur son intention de titulariser l'Argentin. En conférence de presse, il a souligné à maintes reprises combien la présence d'El Flaco durant le dernier quart d'heure s'était avérée précieuse. "Quand Pastore est entré, le rythme et la qualité de jeu se sont améliorés", a insisté Ancelotti.
Au moment où l'Argentin a remplacé Momo Sissoko, à la 76e minute, Paris n'était pas encore mené (1-1). Il n’a fallu à l’ex-joueur de Palerme qu'une poignée de secondes pour se créer une occasion en or. Et qu'une vingtaine de minutes, temps additionnel compris, pour frapper autant que Gameiro en une heure. Une période durant laquelle Paris "jouait trop lentement de derrière, sans profondeur". Ancelotti a donc sorti l'ancien Lorientais. Pas pour le sanctionner, assure l'Italien. Juste parce qu'il "voulait changer (son) jeu et utiliser le jeu de tête de Hoarau".
Gourcuff : "Kevin a besoin d'un joueur proche de lui"
Victime collatérale de ce coaching, Gameiro a laissé sur la pelouse fraîchement renouvellée du Parc cette impression, persistante : une fois de plus, l'ancien Lorientais était trop isolé ; une fois de plus, il a couru dans le vide ; une fois de plus, il a manqué d'adresse dans le dernier geste. Dimanche, Gameiro a eu deux petites occasions à se mettre sous la dent. Sur la première, il a trouvé les poings de Geoffrey Jourdren. La seconde a flirté avec la transversale héraultaise. En soixante-deux minutes, c'est maigre. Cette maladresse chronique, matérialisée par des chiffres d'une rare éloquence (2 buts sur ses 44 dernières frappes !), accrédite évidemment l'auto-critique du principal intéressé. "Je fais une saison moyenne", reconnaissait le natif de Senlis il y a deux semaines.
Ancelotti partage, manifestement, cet avis. Cela n'a pas pu lui échapper : Gameiro ne s'épanouit pas à la pointe de son 4-3-2-1. Pas plus qu'il ne s'épanouissait à la pointe du 4-2-3-1 version Kombouaré. Christian Gourcuff s'attendait à ces difficultés d'adaptation. Au mois d'août, l'entraîneur lorientais nous expliquait que "Kevin (était) beaucoup plus à l'aise dans un système à deux attaquants". "Il a besoin d'un joueur proche de lui, pour pouvoir combiner en passes courtes." A Lorient, il s'appelait Morgan Amalfitano. A Paris, il devait s'appeler Javier Pastore.
Un cadre moins rigide
Mais puisque l'international français rate trop le cadre au goût d'Ancelotti, les deux hommes sont probablement amenés à se croiser samedi. Cela supposerait que le PSG évolue sans avant-centre de métier. Mais avec pour seule force de frappe offensive le trio Pastore-Ménez-Nene. La formule, expérimentée le mois dernier, avait étonnement fonctionné face à Toulouse (3-1). Elle avait offert à l'Argentin, comme à ses deux acolytes, un terrain d'expression plus vaste. Un cadre moins rigide, qui favorise les permutations à outrance. Contre le TFC, le trio s'en était donné à cœur joie en seconde période.
Cette configuration est-elle pour autant le remède miracle aux (relatifs) maux offensifs de ce PSG ? Le modèle barcelonais prouve qu'il est possible de martyriser les défenses adverses sans véritable renard des surfaces. Pour peu qu'on possède des électrons libres aussi insaisissables que peuvent l'être Lionel Messi ou Cesc Fabregas. Ménez et Nene ont, à l'échelle de la Ligue 1, la tête de l'emploi. Pastore ? Un peu moins si l'on se remémore le débat qui entourait, déjà, son positionnement deux mois plus tôt. Dans France Football, Angel Cappa, son ancien entraîneur à Huracan, définissait alors le stratège argentin comme "un numéro 10  habitué à partir de plus loin, à avoir le jeu devant lui et davantage de contact avec le ballon". A Paris, ce n'est pas exactement le rôle dévolu à l'attaquant de pointe. Kevin Gameiro peut en témoigner.
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PSG-MONTPELLIER : PASTORE PLUS VIF QUE GAMEIRO
Infographie Gameiro - Pastore face à Montpellier
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