A l'OM, le problème du Vélodrome vire à la guerre interne et aux menaces

ParAnthony Procureur

Mis à jour 26/07/2014 à 00:24 GMT+2

Jean-Pierre Foucault, président de l'Association OM, a écrit vendredi une lettre à Vincent Labrune pour exiger qu'il revienne sur sa décision de jouer le premier match à domicile de l'OM à Montpellier. Pour le moment, le président fait la sourde oreille. Mais Frédéric Thiriez appelle à une sortie de crise.

La Stade Vélodrome de Marseille

Crédit: Panoramic

La décision de disputer à Montpellier pour le premier match de Ligue 1 à domicile de l'OM, en désaccord avec la ville de Marseille concernant le loyer du stade Vélodrome, ne fait pas que des heureux. Vendredi, des voix se sont élevées de toutes parts. Une dizaine de supporters ont ainsi manifesté vendredi matin devant la mairie, pour protester contre le loyer jugé exorbitant demandé par la mairie. Celui-ci serait passé à 381 000 euros par match plus une part variable sur la billetterie, soit 8 millions d'euros par an, contre 50 000 euros par mach pendant les travaux de rénovation.

La colère des supporters

Mais la réaction la plus virulente est venue de Jean-Pierre Foucault, président de l'Association OM. L'animateur a adressé une lettre à Vincent Labrune où il lui rappelle que le club a l'obligation d'évoluer au Vélodrome en vertu de la convention qui relie les deux parties :

Ligue 1

L'OM n'affrontera pas Montpellier au Vélodrome... mais à la Mosson

24/07/2014 à 18:25

Comme vous le savez, l’Association Sportive OM (ASOM), que je préside, et la SASP OM, ont signé le 30 juin 2010 une convention encore en vigueur aujourd’hui. (…) C’est dans le cadre de cette convention que l’ASOM a mis à disposition de l’OM son numéro d’affiliation auprès de la FFF pour permettre aux équipes professionnelles de s’inscrire et de participer aux compétitions organisées par la FFF et la LFP. La convention stipule à l’article 6.2 b) que les matches de compétition officielle à domicile devront avoir lieu obligatoirement au Stade Vélodrome.

Mais l'ASOM ne s'arrête pas là. Elle menace directement le club au cas où celui-ci déciderait de ne pas évoluer au Vélodrome une partie de la saison. Et elle fixe un ultimatum :

Si vous deviez maintenir votre décision, je serais dans l'obligation de vous faire interdiction d'utiliser le numéro d'affiliation de l'ASOM auprès de la FFF, et de notifier cette interdiction à la FFF et à la LFP .

La convention avec Montpellier est déjà signée

En d'autres termes, l'OM ne pourrait alors plus participer à aucune compétition nationale. Le président de la LFP Frédéric Thiriez n'a pas attendu cette menace pour appeler l'OM et la mairie de Marseille à calmer le jeu et trouver rapidement une solution :

La LFP ne peut pas s'opposer à cette décision du club en vertu des règlements. Toutefois il s'agirait d'une solution extrême que personne ne souhaite. Ce serait un profond gâchis, tout le monde serait perdant. La ville de Marseille a besoin de l'OM autant que l'OM a besoin du stade Vélodrome. Quant aux supporters, qui attendaient avec impatience de voir leur équipe jouer dans un stade flambant neuf, leur déception serait immense. Il est donc urgent, pour sortir de cette situation absurde, que le maire de Marseille et le président de l'OM trouvent un accord raisonnable autour d'un montant de loyer acceptable par le club.

Pour l'heure, la menace de l'ASOM n'a pas porté ses fruits. La convention avec Montpellier a été signée vendredi. Le loyer prévu pour le match à domicile du club phocéen contre Montpellier, programmé le 17 août lors de la 2e journée de L1, est de 20.000 euros pour la mise à disposition du stade de La Mosson (33.000 places). La convention prévoit que la billetterie, la sécurité ou encore la vente des boissons sont sous la responsabilité de l'OM. L'agglomération a indiqué être également d'accord pour accueillir les matches à domicile du 30 août (contre Nice) et du 20 septembre (Rennes), mais précise qu'aucune convention n'a pour l'instant été signée. Le temps de trouver une sortie de crise ?