L'ASSE et l'OL ont sorti des perles par dizaines : qui gagne le derby des centres de formation ?

Ils étaient six. Six internationaux français présents dans la liste de Didier Deschamps pour affronter le Brésil puis le Danemark lors du dernier rassemblement des Bleus (Zouma, Gonalons remplacé par Guilavogui, Fekir, Benzema et Lacazette) à être sortis du centre de formation de l'OL ou de l'ASSE.

Ils ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Car Saint-Etienne et Lyon ont sorti des talents par dizaines ces dernières saisons. A l'heure où les deux voisins s'affrontent, nous avons décidé de réunir sur un même terrain les joueurs encore en activité formés à l'Etrat ou à Tola Vologe. Qui remporte ce derby fictif ? Le match est serré mais…

Entre Jessy Moulin, et ses trois matches de Ligue 1, et Anthony Lopes, véritable révélation à son poste cette saison, il n'y a pas photo. L'un joue la parfaite doublure quand l'autre est promis à une grande carrière. Contrairement à l'ASSE qui a toujours formé de bons gardiens (Abbes, Castaneda… Coupet), l'OL a souvent trouvé ses portiers sur le marché des transferts (Rousset, Coupet, Lloris). La donne a changé. Victoire par K.-O. de la pépinière lyonnaise.

Les Vert reprennent la main. En grande partie grâce à leur capitaine, Loïc Perrin, qui n'est pas loin d'être le meilleur défenseur central de Ligue 1 derrière Thiago Silva depuis deux ans. Le plus régulier en tout cas et sans conteste. Il est flanqué d'Armand, valeur sûre à Rennes, Dabo, qui joue les doublures à Lyon, et, surtout, de Ghoulam , solide arrière gauche du Napoli et de la sélection algérienne. Du côté du Rhône, Umtiti tient la baraque mais, à ses côtés, Sarr reste le maillon faible du onze. Clerc tire la langue cette saison du côté de… Saint-Etienne et Timothée Kolodziejczak, formé à Lens et Lyon où il est arrivé à l'âge de 16 ans, ne s'est pas encore imposé à Séville. L'expérience stéphanoise fait la différence.

Difficile de départager les deux entrejeux. Celui de l'ASSE possède l'un des plus gros potentiels physiques et athlétiques du football français (Kurt Zouma), un international régulier avec Didier Deschamps (Josuha Guilavogui) et un vainqueur de la dernière CAN (Ismaël Diomandé). Celui de l'OL regroupe une pépite qui éclate cette saison (Tolisso), un talent monstrueux abîmé par les blessures à répétition (Grenier) et un international devenu référence à son poste en Ligue 1 (Gonalons). Match nul. Balle au centre.

L'artillerie lourde de l'OL se situe en attaque. Avec Fekir, Lacazette et Benzema, Lyon a formé un trio qui pourrait porter les espoirs du onze de l'équipe de France dans un an à l'Euro. Rien que ça. L'ASSE possède en Gomis un redoutable avant-centre qui a fait les beaux jours des Verts et… de l'OL. Rivière tire la langue à Newcastle et sa carrière a pris du plomb dans l'aile. Bauthéac est un très bon ailier de Ligue 1 mais encore loin du niveau international. Lyon s'impose dans les grandes largeurs. 

Loïc Rémy, Hatem Ben Arfa, Anthony Mounier, Florent Balmont, Jérémy Clément, Jordan Ferri et  Anthony Martial d'un côté. Allan Saint-Maximin, Zoumana Camara, Yohan Benalouane, Idriss Saadi de l'autre. Lyon a beaucoup plus de ressources, notamment en attaque.

Si la formation stéphanoise se défend plutôt bien en défense voire au milieu, la puissance de feu de l'attaque lyonnaise fait nettement pencher la balance du côté du Rhône. Victoire sans appel de Tola Vologe.