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Lens-PSG, l'antisèche : Si Monsieur Rainville en a trop fait, on ne peut pas en dire autant du PSG

Martin Mosnier

Mis à jour 18/10/2014 à 01:02 GMT+2

Face à Lens (3-1), Paris a encore géré au petit trot une rencontre qu'il aurait dû écraser. Heureusement pour lui, Maxwell était dans un grand soir. Notre antisèche.

Edinson Cavani (PSG), buteur face à Lens

Crédit: Panoramic

Le jeu : Une parodie en seconde période

Paris n'aura pas grand-chose à retenir de cette victoire. Les trois points, c'est tout. Oui, c'est déjà pas mal, mais face à Lens, une équipe qui se battra sans doute jusqu'au bout dans les eaux les plus profondes de la L1, et à 10 contre 9 durant une demi-heure, il y avait sans doute mieux à faire pour un Paris en quête de certitude. Le PSG a bien démarré sa rencontre, mais l'ouverture du score contre le cours du jeu a très vite éteint les belles intentions parisiennes.
Paris a eu un mal fou à accélérer le jeu comme souvent cette saison en Ligue 1. Seule la relation Verratti-Cavani a mis en difficulté la défense lensoise. Son coup d'accélérateur en fin de première mi-temps témoigne de la marge qu'il conserve sur le commun des mortels. Mais en seconde période, complètement anesthésiés par les trois expulsions surréalistes en six minutes, les Parisiens l'ont joué facile et ça n'a pas du tout plu à Laurent Blanc : "J'aurais aimé que mon équipe soit plus ambitieuse. En deuxième mi-temps je pense qu'on avait le potentiel pour marquer un quatrième but." Lens, en infériorité, n'a rien montré et Paris a géré au petit trot. Cette fois, le PSG n'avait pas grand-chose à craindre mais, malgré le score, il ne s'est pas franchement rassuré dans le jeu.

Les joueurs : Maxwell dans tous les bons coups, Rainville dans les plus mauvais

Une passe décisive pour Cabaye, un but sublime de 30 mètres et un centre qui débouche sur un penalty : Maxwell a tenu le PSG à bout de bras ce vendredi. Le Brésilien a tenu son couloir et coulé à lui tout seul ou presque les Nordistes. Lumineux, Marco Verratti a distribué les caviars comme d'autres les cartons rouges ce vendredi. Mais Edinson Cavani les a tous avalés goulument sans les bonifier. L'Uruguayen s'est beaucoup dépensé, ses appels ont dérouté les Sang et Or mais quel manque de lucidité dans les 16 mètres ! Son penalty rehausse un bilan médiocre. Fautif sur l'ouverture du score, Yohan Cabaye s'est parfaitement repris en égalisant puis en grattant de nombreux ballons dans les pieds du RCL. En défense, Motta, défenseur central de fortune, a souffert face à la vivacité lensoise et Zoumana Camara ne l'a pas beaucoup aidé.
A Lens, Rudy Riou a longtemps retardé l'échéance devant Cavani, mais sa sortie ratée sur le but de Maxwell plombe sa prestation. Coulibaly a bien essayé d'entraîner dans son sillon le RCL, mais Lens était trop tendre et trop naïf. A l'image de Gbamin qui n'aurait pas dû toucher Cavani dans les seize mètres. Le penalty est sévère tout autant que l'expulsion, même si elle résulte d’un deuxième avertissement. Mais ce vendredi, Nicolas Rainville avait décidé de ne rien laisser passer. Quitte à aller contre l'esprit du jeu. Ses trois cartons rouges dégainés en moins de six minutes ont complétement fait dérailler la partie. Un excès de zèle préjudiciable qui a plombé le match.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Le réflexe de Sirigu qui change tout

38e minute : Paris mène fébrilement à la marque (2-1). Sa défense se fait des sueurs froides à chaque incursion nordiste. Corner pour les Sang et Or. Le ballon navigue dans les seize mètres parisiens. La passivité de l'arrière-garde du PSG permet à Coulibaly de placer un joli coup de boule. Les filets lui tendent les bras. Mais Sirigu, au prix d'un réflexe salvateur, permet au PSG de conserver les commandes. L'orage est passé, le RCL n'aura plus la moindre occasion à se mettre sous la dent.

La stat : 92,8%

Comme le pourcentage de passes réussies par le PSG ce vendredi. Il s'agit de la meilleure performance parisienne depuis qu'Opta analyse la Ligue 1 (2006-07). Oui, Paris a outrageusement dominé à défaut de maîtriser.

Le tweet :

La décla : Kombouaré l'a mauvaise

Au-delà de la défaite, ce qui me peine le plus ce sont les cartons. Il va falloir être capable de grappiller des points dans la difficulté. Je ne suis pas là pour juger l'arbitre, mon travail c'est de remobiliser tout le monde. L'arbitrage fait partie du jeu, même si ce soir je ne suis pas content des décisions.

La question : Quelle équipe pour le PSG à Nicosie et face à Bordeaux ?

Le PSG a un budget de 488 millions d'euros. Le nabab de la Ligue 1, qui n'a plus rien à envier aux plus grosses fortunes européennes, a achevé la rencontre face à Lens avec une charnière Kimpembe-Camara. Déjà privé de David Luiz, Marquinhos, Thiago Silva, Ezequiel Lavezzi, Lucas Digne et Zlatan Ibrahimovic, Paris a encore perdu quelques forces vives vendredi soir. Blaise Matuidi, blessé à la hanche, et Thiago Motta, visiblement touché lui aussi aux adducteurs, ont quitté leurs partenaires prématurément. Les deux hommes, incontournables du onze parisien, devront passer des examens complémentaires et il n'est pas certain de les voir à Chypre mardi. Clément Chantôme pourrait réapparaître dans le onze en cas de forfaits des deux hommes.
Ce vendredi, face à des Lensois pourtant inoffensifs, la charnière Camara-Motta a montré ses limites et si cette formule de secours venait à perdurer, elle placerait Paris dans une situation plus qu'inconfortable. Thiago Silva, qui n'a pas joué ce vendredi en raison d'un drame familial, pourrait faire son retour dans le groupe lors du voyage à Chypre. Espérons pour le PSG qu'il puisse tenir sa place face à Nicosie. Sinon Presnel Kimpembe pourrait bien à 19 ans prendre racine dans le onze du PSG.
Le secteur offensif n'est pas épargné. Expulsé injustement ce vendredi, Edinson Cavani ne sera pas de la réception de Bordeaux, au moins. Lavezzi sur le flanc, Ibrahimovic en phase de reprise, Bahebeck pourrait bien assumer seul les ambitions offensives dans une semaine. Jean-Kévin Augustin (17 ans), lui, se tient prêt au cas où. Au rythme où vont les choses, la CFA du PSG pourrait bien lui servir de bouée de secours. 
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Blaise Matuidi (PSG) aux prises avec le Lensois Loick Landre

Crédit: Panoramic

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