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L'antisèche : Lyon ne peut décemment pas continuer comme ça

Gil Baudu

Mis à jour 14/12/2015 à 10:01 GMT+1

LIGUE 1 - La correction reçue à Paris dimanche (5-1) confirme les maux lyonnais des dernières semaines, accentue la dégringolade comptable du vice-champion de France et pose, plus que jamais, la question du maintien d'Hubert Fournier sur le banc rhodanien. Notre antisèche.

Zlatan Ibrahimovic marque face à une équipe lyonnaise sans défense

Crédit: AFP

Le jeu : l'OL a trop subi

Un 4-3-3 excessivement bas, ultra-compact, taillé pour les contres : le plan avait parfaitement fonctionné à Valence (0-2). Dimanche, la stratégie lyonnaise n'a pas résisté longtemps. Elle a volé en éclats face à l'efficacité parisienne. En un gros quart d'heure, le PSG a fait la différence, concrétisant sa maîtrise totale du début de match.
La toile de Kevin Trapp a rééquilibré quelque peu les débats. L'OL est, peu à peu, sorti de sa réserve. Il a même attaqué la seconde période dans le camp parisien. L'intention était louable. Elle s'est évaporée dans la dernière demi-heure.

Les joueurs : Ibra-Di Maria, duo de choc

Pas de doute, on a retrouvé le grand Zlatan Ibrahimovic. Dimanche soir, le Suédois s'est offert un nouveau doublé. Son 26e avec le PSG. Au-delà de son efficacité, le buteur parisien a été au four et au moulin. A ses côtés, la patte gauche d'Angel Di Maria a fait des merveilles. L'Argentin a ponctué sa soirée de trois passes décisives. Buteurs, Serge Aurier et Edinson Cavani ont quant à eux été récompensés de leur abnégation.
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Di Maria face à Lyon

Crédit: Panoramic

Difficile, cependant, de ne pas évoquer Kevin Trapp : le gardien allemand s'est encore illustré. Sa toile a eu le don de remettre les Lyonnais en selle. Après celles commises face à Bordeaux (2-2) et à Madrid (1-0), ça commence à faire beaucoup.
Son homologue lyonnais, lui, a sorti le grand jeu. Sans les prouesses d'Anthony Lopes devant Ibrahimovic (4e) et Di Maria (48e), l'OL aurait reçu une correction encore plus marquante. Car, une fois encore, sa charnière centrale l'a trahi. Mapou Yanga-Mbiwa a offert le premier but à Ibrahimovic. Et le marquage de Jérémy Morel sur le but de Serge Aurier laisse clairement à désirer. Aligné sur le flanc gauche de l'attaque, Clément Grenier a alterné justesse technique dans le jeu et déchets sur coups de pied arrêtés.

Ce qui aurait pu tout changer

Honnêtement ? Pas grand-chose. Si ce n'est peut-être une défense lyonnaise mieux alignée. Dès la 4e minute, on a senti combien l'axe central de l'OL allait souffrir. Zlatan Ibrahimovic a perdu son duel devant Anthony Lopes. Même scène en tout début de seconde période, lorsqu'Angel Di Maria, lancé par une longue ouverture de David Luiz, a buté sur le gardien lyonnais. A croire que l'OL ne travaille pas le hors jeu à l'entraînement...

La stat : 48

Le PSG compte déjà 48 points. Une victoire à Caen, samedi prochain, et Paris dépassera le meilleur total d'une phase aller : en 2006-2007, Lyon avait franchi la barre de 50 points.

Le tweet qui voit Aulas comme président... du PSG

La décla : Anthony Lopes, le gardien de Lyon, au micro de Canal +

A cette allure-là, ils seront champions en février.

La question : Fournier peut-il tenir ?

Il y a une dizaine de jours, Jean-Michel Aulas nous avait clairement évoqué l'hypothèse de limoger son entraîneur. Depuis, l'OL a perdu deux nouveaux matches de Ligue 1, devant Angers (0-2) et à Paris (5-1). Le sursaut entrevu à Valence (0-2) n'a pas changé la donne. Il était inutile : Lyon était déjà éliminé de toute compétition européenne.
La gifle reçue dimanche soir n'est finalement qu'une suite logique aux maux lyonnais des dernières semaines. Les absences d'Umtiti, Jallet, Valbuena et Lacazette n'excusent pas tout. Le bilan de l'OL sur ses 5 dernières journées est catastrophique : 4 défaites, 14 buts encaissés, un seul point pris.
Au rythme qui est actuellement le sien, Lyon n'a rien d'un candidat à la Ligue des champions. Le voir aujourd'hui 6e, à 5 points du podium, répond à une logique implacable. Et repose une question : Hubert Fournier peut-il rester sur le banc rhodanien ? L'avenir de l'entraîneur lyonnais ne s'écrit plus avec un point d'interrogation. Il paraît scellé. Quelle que soit l'organisation, quelles que soient les consignes, quel que soit l'adversaire, ses joueurs ne répondent plus. Et ça dure depuis un moment.
Jean-Michel Aulas, lui, ne cache plus son scepticisme. Changer d'entraîneur en cours de saison n'est pas dans ses habitudes. Mais dimanche soir, au micro de Canal+, le président lyonnais a lâché cette phrase, lourde de sens : "Si je ne m'interrogeais pas, je ferais une faute professionnelle". Surtout que dans moins d'un mois, il inaugurera son stade des Lumières.
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Hubert Fournier, l'entraîneur de Lyon, lors de la déroute de l'OL face au PSG (5-1), en clôture de la 18e journée de Ligue 1.

Crédit: AFP

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