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L'OM cherche le sursaut mais il est bien parti pour finir en roue libre

Vincent Bantit

Mis à jour 12/03/2016 à 16:16 GMT+1

LIGUE 1 - En enchaînant les contre-performances, le club olympien craint de revivre la même fin de saison catastrophique qu'il y a deux ans.

Steve Mandanda

Crédit: Panoramic

A chaque nouvelle journée de championnat, les joueurs de l'OM révisent leur objectif à la baisse. A neuf matchs du terme de la Ligue 1, Alaixys Romao a avoué ne viser que la "5e ou 6e place". Le discours officiel des joueurs olympiens n'a plus rien à voir avec les ambitions de début de saison. Vincent Labrune tablait alors sur une place sur le podium. En privé, le président de l'OM espérait même prendre sa revanche sur Lyon. L'OL, beaucoup trop avantagé par l'arbitrage selon le discours présidentiel l'année dernière, avait privé injustement les Marseillais d'une place en Ligue en Champions. Cette saison, le club de Jean-Michel Aulas reste en course pour arracher un ticket pour la C1. Et c'est loin d'être le cas pour l'OM…
Depuis le mois d'août, le club marseillais n'est jamais allé plus haut que le 8e rang de la Ligue 1. Comment alors espérer mieux en fin de saison ? "Peut-être que notre classement actuel reflète notre véritable niveau, questionne Michel en donnant la réponse dans la question. Les joueurs tentent beaucoup de choses. Mais ça ne passe pas. Je pourrais me justifier en disant que les joueurs sont moins bons que l'an passé. Ce ne serait pas juste. Car je connaissais l'effectif avant de le prendre en main." Michel n'est peut-être finalement pas si surpris de voir l'OM pointer à sept unités du podium... et à huit points de la zone rouge. Il s'attendait à devoir souffrir cette saison.
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Michel, l'entraîneur de Marseille, à Rennes le 3 décembre 2015

Crédit: Panoramic

Michel dans les pas d'Anigo

Placé dans une situation difficile, l'entraîneur espagnol peut-il vivre le même calvaire que… José Anigo avant lui ? L'ancien Minot, curieusement réapparu cette semaine au centre d'entraînement de l'OM, avait vécu une expérience cataclysmique à la tête de l'équipe olympienne il y a deux ans. En prenant le relais d'Elie Baup en cours de saison, il a traîné comme un boulet cette décision jusqu'au mois de mai. Ses joueurs avaient coupé les ponts avec un public incroyablement remonté contre eux. "C'est assez calme aujourd'hui, reconnait Steve Mandanda en se remémorant cette période très tendue. J'ai connu des environnements plus difficiles autour du club envers les joueurs. Mais si ça continue comme ça, je sais que ça peut basculer. On ne peut en tout cas pas banaliser notre classement et rester comme ça sans rien faire."
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La propriétaire de l'OM Margarita Louis-Dreyfus, son fils Kyril et le président Vincent Labrune

Crédit: AFP

Dans les tribunes, l'exaspération grandit. Et la tension est montée d'un nouveau cran lors de la réception de Toulouse (1-1), dimanche dernier. Plusieurs leaders de groupes de supporters présents en virage Nord, excédés par les mesures de fouilles à l'entrée du stade Vélodrome, s'en sont pris vertement à Vincent Labrune et Margarita Louis-Dreyfus, la patronne du club marseillais. Des chants anti-direction ont été lancés. Ils trouvent écho à ceux régulièrement entonnés en virage Sud. La grogne des fans olympiens pourrait se matérialiser de manière encore plus visible lors de réception de Rennes le 17 mars. Car l'OM se retrouve au coeur du ventre mou de la Ligue 1 avec le spectre de finir la saison en roue libre en championnat.

Romao : "Le groupe vit bien"

Conscient que la situation peut rapidement dégénérer, Alaixys Romao assure que les joueurs ne passeront pas à travers. "C'est notre métier, tonne l'ancien Lorientais pour expliquer qu'il ne va rien lâcher. On va le faire jusqu'au bout. Il faut être patient. Je pense que ça va revenir. Il faut retrouver de l'efficacité. Il reste neuf matchs, neuf finales. En tout cas, le groupe vit bien contrairement à ce qu'il s'était passé il y a deux ans. Il ne faut pas faire la même chose cette saison…" Si le verni de la bonne humeur à l'entraînement tient toujours, il pourrait commencer à largement se fissurer si l'OM perdait la face à Lorient ce samedi.
Alexandre Lacazette (Lyon) face à Alaixys Romao (Marseille), dimanche 24 janvier 2016
Garder la tête hors de l'eau en championnat doit permettre à l'OM de maintenir un semblant de cohérence dans son jeu jusqu'au… 20 avril. C'est la date la plus importante du club cette saison. Ce jour-là, l'OM se rend à Sochaux pour y disputer une demi-finale de Coupe de France. "On ne va pas finir en roule libre la saison, tente de se persuader Steve Mandanda qui garde aussi l'Euro 2016 en tête. Je n'y crois pas. On a quand même des objectifs, notamment ce match à Sochaux. Gagner la Coupe de France, ce serait quelque chose de bien. On parle de la finale mais il faudra proposer autre chose que ce que l'on fait en ce moment pour aller au stade de France…"

Le timing surprenant de la rumeur Sampaoli

Cette saison, l'OM peut donc se raccrocher à l'espoir d'accéder à la finale de la Coupe de France. Et défier peut-être son meilleur ennemi, le PSG. C'est la grosse différence avec l'OM version 2013-2014 qui n'avait rien à se mettre sous la dent. Pour distraire les supporters olympiens, la rumeur Marcelo Bielsa s'était répandue comme une traînée de poudre dès le mois de mars. Cette fois, le nom de Jorge Sampaoli, successeur de Bielsa à la tête de la sélection du Chili et libre depuis deux mois, est sorti du chapeau. "J'aimerais entraîner un club comme l'OM ou Galatasaray", a glissé l'Argentin à un radio sud-américaine. On peut se poser des questions sur le timing de cette sortie médiatique au moment où Michel est obligé de sortir un catalogue d'excuses pour justifier ses mauvais résultats...
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