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Le PSG devait être une locomotive pour la L1… mais les wagons n'ont pas suivi

Maxime Dupuis

Mis à jour 29/08/2015 à 22:47 GMT+2

Monaco - PSG, c'est le premier choc de la saison. On n'osera pas parler de choc pour le titre de champion de France tant la marge du club de la capitale est grande sur le reste du plateau hexagonal. Parce que le Paris Saint-Germain n'a jamais été aussi fort et parce qu'on ne peut pas en dire autant de la concurrence.

David Luiz au-dessus de la mêlée parisienne

Crédit: Panoramic

Dimanche, Paris retrouve sa "bête noire". Attention, tout est dans les guillemets. Si Monaco n'a plus perdu un match face au PSG depuis belle lurette (ndlr : 8 victoires et trois nuls sur les 11 dernières confrontations en L1) et réussit rarement à Louis-II, l'ASM n'est de taille à lutter avec le quintuple champion de France que sur 90 ou 180 minutes par an. Guère plus. Cela dit, c'est déjà pas mal. En Ligue 1, tout le monde ne peut s'en targuer alors que le PSG n'a sans doute jamais paru aussi puissant. Puissant car l'UEFA l'a délivré de ses boulets financiers. Mais aussi, et surtout, car son retour au plus haut niveau, acté par l'arrivée de QSI à la tête du club, n'a pas eu l'effet d'entrainement escompté en 2011.
Quatre ans après l'avènement de ce "nouveau" PSG, plus grand monde n'ose utiliser le terme de "locomotive". Paris est, au mieux, une vitrine pour la Ligue 1. Une vitrine rutilante qui, depuis trois ans, porte l'essentiel de ses espoirs européens. Mais l'effet d'entrainement sur le reste de l'élite est relatif. Pour ne pas dire mineur. Doit-on en vouloir à Paris de ne pas plus investir sur le marché français, comme Lyon le fit à son époque ? Pas vraiment. Le club, qui vient tout de même d'offrir 23 millions d'euros à Monaco pour Kurzawa, évolue dans une autre sphère financière qui lui permet d'aller chercher ce dont il a besoin ailleurs. Et, n'en déplaise à d'autres présidents, le club de la capitale n'a pas pour vocation première de tirer le football français vers le haut. Aussi, investir sur le marché tricolore ne serait pas le remède aux maux du football hexagonal. Les carences vont au-delà de quelques millions d'euros lâchés ici et là. Le retard du football français sur ses principaux concurrents d'Europe de l'ouest est structurel, économique et culturel.
Il fut un temps, qui parait aujourd'hui éloigné, où la France a bien cru (et espéré) que Monaco allait s'installer en rival du PSG. Ça a duré une petite année. Le temps de trois investissements massifs : James Rodriguez, Moutinho et Falcao. Et puis l'ASM est revenue à la réalité. Un tel train de vie n'était pas possible pour un club comme Monaco dont l'aura populaire et les retombées économiques ne permettent pas de telles folies dispendieuses. L'UEFA et son fair play financier ont rappelé à l'ASM qu'elle n'avait pas les moyens de boxer dans la même catégorie que Paris et les ogres du Vieux Continent. Les Rouge et Blanc visent aujourd'hui le podium. Objectif naturel et raisonné compte tenu du nouveau projet du club.

Système D et rajeunissement

Quid de l'OM ou de l'OL ? Le système D et le rajeunissement sont aujourd'hui les mamelles de leur développement. C'est surtout vrai pour l'OM. Car Lyon, avec son nouveau stade, espère s'offrir un grand bol d'air économique et des moyens sans commune mesure avec le reste de la Ligue 1, hormis qui vous savez. De là à rivaliser sur la durée avec Paris ? C'est l'idée. La réalité donnera son verdict.
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Nasser Al-Khelaïfi et Angel Di Maria après la présentation à la presse du second

Crédit: Panoramic

En attendant, Paris évolue bien seul sur sa planète. Depuis le début de saison, c'est assez clair. Sans pousser, sans Ibra, sans Di Maria, le club de la capitale est déjà leader de Ligue 1. Trois matches. Trois victoires. Du jamais-vu depuis l'arrivée de QSI. D'habitude, le Paris Saint-Germain ronronnait durant l'été et laissait une forme d'espoir s'installer dans les rangs de la concurrence.
Paris après trois matches depuis l’arrivée de QSI
2011/2012 4 points, 9e
2012/2013 3 points, 11e
2013/2014 5 points, 9e
2014/2015 5 points, 6e
2015/2016 9 points, 1er
Les 9 points de Paris, ce sont surtout quatre de plus que Monaco, cinq de plus que l'OL et six de plus que l'OM, ses "concurrents" désignés dans la course aux plus hautes marches du podium, la première exceptée. Il reste 105 points à décerner d'ici la 38e journée. Pas sûr qu'ils servent à réduire l'écart qui sépare la locomotive et ses wagons. Paris, son budget de club du Top 5 européen, est loin devant. Très loin. Trop loin. Une victoire de l’ASM, dimanche, ne changerait pas grand-chose au constat.
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