Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue 1 : Lyon, roi de la sortie de crise

Julien Huet

Mis à jour 15/04/2016 à 11:20 GMT+2

LIGUE 1 - En très mauvaise posture à mi-championnat, l'Olympique Lyonnais, qui reçoit vendredi soir Nice en ouverture de la 34e journée, est désormais le favori à la deuxième place. Comme d'habitude, Lyon a su se relancer.

Jean-Michel Aulas avec Bernard Lacombe - Lyon 2015

Crédit: Panoramic

"Les crises ? Quelles crises ? Je veux bien t’en parler mais il faudrait encore que je m’en rappelle, je ne crois pas en avoir connues à Lyon !" Bon, à force, on commence un peu à maîtriser le Bernard Lacombe. On sait qu’il faut souvent le titiller pour faire marcher sa mémoire, pourtant justement réputée infaillible : ‘’Bernard, il y a quand même eu celle de l’automne dernier, celle avec Puel ou encore Maribor…’’
Maribor. 1999. Les supporters historiques de l’OL n’ont pas oublié. Les plus jeunes ne peuvent pas l’ignorer. Aux portes de la première Ligue des champions de son histoire, l’OL avait été éliminé sans gloire en barrages par les Slovènes, vainqueur des deux matchs (0-1, 2-0). Bernard Lacombe était sur le banc, son ‘’pire souvenir d’entraîneur’’, comme il l’a souvent répété. Pourtant, malgré cette entame catastrophique, l’OL allait terminer cette saison 1999-2000 sur la troisième marche du championnat. Car l’OL avait su se relever de cette crise.

Libourne, Rome, Nicosie…

Comme de toutes les autres qui ont suivi : l’élimination en 32e de finale de la Coupe de France contre les ‘’Pingouins’’ de Libourne Saint-Seurin en 2002-2003, la fin délicate de l’ère Houllier après la désillusion contre la Roma en huitième de finale de la C1 2007, les immenses conflits internes lors des premiers mois d’Alain Perrin la même année, la défaite à domicile lors du centième derby (0-1) en 2010, symbole d’une période Puel sous très haute tension, la sortie de piste à Nicosie, encore en huitième de finale de la C1 2012...
picture

Claude Puel a traversé des moments difficiles avec Lyon

Crédit: Panoramic

On en oublie peut-être quelques-unes au passage. Mais l’OL a rebondi après chacun de ces revers cuisants, terminant au pire cinquième (une seule fois) lors des dix-sept derniers championnats ! Comment ? "C'est dans la mentalité du club", élude d'abord Bernard Lacombe. Oui mais encore ? "C'est la vie du football, de chaque club, chacun connaît des moments difficiles.Regardez le Barça aujourd'hui alors que c'est sans doute le plus grand club d'Europe avec les meilleurs attaquants du monde! A l'OL, les vestiaires n'ont jamais explosé car le président sait trouver les mots justes dans ces moments-là".
Jean-Michel Aulas, roi de la gestion de crise ? Bruno Génésio valide : "C'est un expert en la matière". En interne, en confortant le plus souvent les hommes en place - on a bien dit le plus souvent -, en tapant du poing sur la table tout en apportant un soutien public sans faille à ses joueurs. En externe, en gagnant du temps, en maîtrisant la communication et en paraissant ne jamais paniquer ou être pris au dépourvu.
On était pas forcément inquiets dans les moments difficiles
''On peut dire tout ce qu'on veut sur l'OL mais, même dans la difficulté, ce club a toujours su s'accrocher et finir dans les places européennes", explique Christophe Jallet. "C'est aussi pour cela qu'on était pas forcément inquiets dans les moments difficiles : on savait que le club et l'équipe avaient une capacité de réaction".
picture

Sergi Darder (OL) félicité par Bruno Génésio

Crédit: Panoramic

L'analyse du latéral droit est sans aucun doute partagée par les supporters, parfois remontés mais dans l'immense majorité en permanence derrière le club : ''Les supporters sont toujours présents et cela nous aide beaucoup dans les moments difficiles", raconte Bruno Génésio. ''On a tellement partagés de grands moments avec eux, souffle Bernard Lacombe. On va aussi souvent chez eux, on échange en permanence, on va les voir quand ça va bien et quand ça va mal''.
Ainsi, au plus fort de la crise de 2010, en leur promettant à mots à peine voilés la "tête" de Claude Puel à terme ("Laissez la chance au club, j'ai bien dit au club, pas à Claude Puel!''), Jean-Michel Aulas avait réussi à faire chanter le virage Nord à sa gloire quelques minutes seulement après la victoire des Verts à Gerland ! ''Dans ce club, il y a une culture de la gagne et du travail qui nous permet de nous sortir plus facilement des moments difficiles que tous les clubs peuvent vivre", conclut Génésio. Et cette saison le prouve une fois de plus.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité