Eurosport
Ligue 1 - SRFC : Quintero met tout le monde d'accord… sauf Montanier, et c'est bien le problème
Par
Publié 05/12/2015 à 23:34 GMT+1
LIGUE 1 – Juan Quintero doit se contenter d'un temps de jeu famélique avec Rennes, qui se déplace à Saint-Etienne dimanche (21h00) en clôture de la 17e journée. Alors que l'impact positif du meneur sur l'équipe bretonne est assez criant.
Juan Quintero a un temps de jeu très réduit à Rennes
Crédit: AFP
Juan Quintero est un joueur rare. Surtout en Ligue 1. Dans un championnat réputé défensif et physique, les artistes ne sont pas légion. Le meneur colombien en est un. Sa capacité à illuminer un match a encore été criante jeudi, au Roazhon Park. Rennes manquait pourtant d'arguments offensifs au moment de recevoir un OM instable sur le plan défensif. Paul-Georges Ntep blessé, Giovanni Sio suspendu, le moment semblait bien choisi pour titulariser Juan Quintero.
Pas pour Philippe Montanier. L'entraîneur du SRFC n'a pas changé ses habitudes frileuses pour ce match à domicile diffusé en prime time : un onze de départ avec seulement deux éléments offensifs, et Quintero sur le banc de touche. Les jeunes Jérémie Boga et Ousmane Dembélé ont été préférés à l'international colombien (13 sélections, 1 but), qui n'a joué qu'une grosse demi-heure face à l'OM. Un temps de jeu suffisant pour montrer tout ce qu'il pouvait apporter à Rennes. Et faire l'unanimité auprès des observateurs…
… et au sein même de l'effectif de Montanier
Quand il est sur le terrain, Quintero ne se contente pas de réhausser le niveau technique de l'équipe bretonne. Il a surtout la capacité de prendre le jeu à son compte. Et de faire des différences sur sa vision du jeu, sa qualité de passe, ou sa capacité d'élimination en un contre un. L'apport de Quintero s'avère particulièrement précieux pour une équipe rennaise en manque criant d'initiative quand elle est privée de Paul-Georges Ntep.
Un impact minimisé par Montanier
Cette impression laissée face à Marseille n'était pas une première. L'international colombien (13 sélections, 1 but) s'était distingué dès sa première apparition sous le maillot rennais, malgré la lourde défaite subie face à Nice (1-4), avec une passe décisive délivrée en moins de 20 minutes de temps de jeu. Titularisé pour les deux matches suivants, face à Lorient (1-1) et au PSG (0-1), Quintero avait plutôt confirmé cette entame prometteuse. Mais derrière, il n'a pas quitté le banc à Angers (0-2) puis face à Bordeaux (2-2). Et il n'a pas été titularisé à Reims (2-2) et contre l'OM (0-1).
/origin-imgresizer.eurosport.com/2015/12/05/1745825-36914706-2560-1440.jpg)
Juan Quintero (Rennes) face à Nice
Crédit: Panoramic
Montanier n'est manifestement pas convaincu, tant il minimise l'impact de Quintero. Quand le Colombien avait signé une passe décisive face à Nice, son entraîneur avait surtout souligné que "son équipe était davantage exposée avec lui, et qu'elle avait concédé deux buts." Et la meilleure maîtrise affichée par Rennes après l'entrée du Colombien face à l'OM ? "On l'avait déjà avant qu'il entre, a rétorqué l'entraîneur rennais, ajoutant cependant que Quintero avait "amené sa qualité technique". Et précisant qu'il ne l'avait pas aligné d'entrée pour des questions de gestion d'effectif.
Cela laisse supposer une titularisation de Quintero face à Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard. Mais rien n'est moins sûr compte tenu du temps de jeu famélique que Montanier lui a accordé jusqu'ici. S'il est une nouvelle fois sur le banc, le Colombien pourrait bien finir par se lasser de cette situation et faire ses valises cet hiver. Porto, qui souhaite plus que tout voir son joueur exposé afin d'en tirer le meilleur prix, ne serait certainement pas contre un départ. Montanier ne le regretterait probablement pas. Il serait bien le seul.
Publicité
Publicité