LIGUE 1 - Effectif, staff, tactique : pourquoi vous n'allez pas reconnaître l'OM cette saison

En Ligue 1, l'OM a été le grand animateur du mercato estival. La pression populaire et médiatique entourant le club olympien pousse toujours ses dirigeants à se montrer actif sur le marché des transferts. Cet été, les contraintes économiques (déficit de 25M€) ont plus que jamais obligé Vincent Labrune à réorganiser l'effectif marseillais. Ces complications financières ont entraîné les ventes de deux joueurs importants de l'effectif. Giannelli Imbula (22M€) et Dimitri Payet (15M€) sont respectivement partis à Porto et West Ham. Ces transferts se sont ajoutés aux fins de contrat d'André Ayew, Rod Fanni, André-Pierre Gignac et Jérémy Morel.

Pour compenser cet exode de cadres du vestiaire marseillais, l'OM a enregistré neuf arrivées ! Et ce sont principalement des jeunes qui ont intégré l'effectif. Javier Manquillo, Georges-Kevin Nkoudou, Karim Rekik et Bouna Sarr ont notamment rejoint les rangs olympiens. Il faudra vite apprendre à reconnaître ces nouvelles têtes. Dans quelques semaines, il faudra aussi ajouter Abou Diaby et Lassana Diarra, recrues stars de l'été marseillais.

Cette saison, Marcelo Bielsa a toujours prévu de s'asseoir sur sa glacière à côté de son banc de touche. Pour sa deuxième année à la tête de l'OM, l'entraîneur argentin va pourtant évoluer dans un environnement de travail bien différent. Car son staff a été largement modifié. Les frères Torrente sont partis ; Jan Van Winckel, le préparateur physique du club olympien -mais aussi confident d'El Loco- vient de poser sa démission ; Fabrice Olszewski, le fantasque traducteur personnel de Bielsa, a été poussé vers la sortie. Au total, un tiers de l'encadrement technique a été renouvelé. Pour suivre les adjoints de Bielsa, il faudra bien réviser son trombinoscope avant chaque rencontre...

La saison dernière, Marcelo Bielsa avait privilégié un système de jeu. L'entraîneur argentin évoluait le plus en souvent en 4-2-3-1. Quand l'équipe adverse alignait deux attaquants, le schéma évoluait vers un 3-3-3-1. En fin de championnat, El Loco avait pourtant mis un terme à l'automatisation du passage d'un système à l'autre. Le 4-2-3-1 était devenu (presque) toujours la règle, peu importe l'organisation de jeu déployée par l'opposant.

Durant les matches de préparation, l'OM a innové cet été. D'abord alignés en 4-1-4-1 en Tunisie face à Sousse (victoire 5-1), les Olympiens ont pris ensuite l'habitude de jouer presque systématiquement en 3-3-3-1. La défense à trois se composant de Nkoulou, Rekik et Sparagna. Cette nouvelle articulation de l'équipe autour de ce trident défensif pourrait être mise en place dès la première journée face à Caen. Seul bémol : Bielsa devra trouver un remplaçant à Nkoulou, suspendu pour ce coup d'envoi de la saison à Marseille.

A Marseille, Marcelo Bielsa est considéré comme une véritable star. Voilà au moins un point qui n'a pas changé par rapport à la saison dernière. L'entraîneur argentin jouit d'une popularité incroyable auprès des supporters qui lui vouent un véritable culte. Lors du trophée Robert Louis-Dreyfus remporté 2-0 face à la Juve samedi dernier, le coach de l'OM fut célébré quasiment à chaque arrêt de jeu. Cette popularité permet à Bielsa de faire pression sur son président, Vincent Labrune, afin de faire venir les joueurs de son choix. Et de négocier au mieux son nouveau contrat qu'il n'a toujours pas paraphé officiellement...

Echaudé par le mercato de l'OM lors de sa première saison à Marseille, Bielsa a fait évoluer sa relation avec son président. Plus question pour lui de ruer dans les brancards comme il l'avait fait bruyamment le 4 septembre 2014. Ce jour-là, les murs de La Commanderie avaient résonné de la colère de l'Argentin. Jeudi, Bielsa s'est montré beaucoup plus avenant envers Vincent Labrune. "Toutes les décisions ont fait l'objet d'un consensus entre le président et moi-même, a expliqué l'entraîneur argentin lors de sa première sortie médiatique de la saison. Le président a fait un très grand effort. Il s'est consacré à son travail avec une grande conviction." Ce rapprochement entre les deux têtes de l'exécutif de l'OM prouve, là encore, que les lignes ont bougé cet été à Marseille.