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Derrière Harit et Diop, les champions d'Europe U19 attendent encore leur tour en pro

Ilyes Ramdani

Mis à jour 31/10/2016 à 16:14 GMT+1

LIGUE 1 - Ils ont vu les yeux du football français se braquer sur eux cet été, lorsqu'ils ont mené l'équipe de France U19 au sacre à l'Euro. Trois mois après ce titre, les Bleuets connaissent des fortunes diverses en club. De ceux qui brillent déjà en Ligue 1 à ceux qui patientent dans l'abondance de talents des grands clubs, le parcours des champions d'Europe est loin d'être homogène.

Lucas Tousart - Kylian Mbappe - Issa Diop - Jean-Kevin Augustin

Crédit: Eurosport

C'était le 24 juin dernier en Allemagne. La France battait sèchement l'Italie (4-0) en finale de l'Euro U19 et s'adjugeait un titre qui lui échappait depuis 2010. Depuis, trois mois se sont écoulés et les petites étoiles françaises sont revenues à leur quotidien en club. Avec quel succès ? Revue d'effectif et de trajectoires qui n'en sont pas tout à fait au même point.

Harit et Diop, comme des grands

Ils sont devenus des visages familiers des suiveurs du Championnat de France. Amine Harit et Issa Diop sont les deux seuls champions d'Europe U19 à pouvoir se targuer d'un statut de titulaire installé en Ligue 1. Les statistiques sont claires : 11 titularisations en 11 journées pour les deux joueurs de 19 ans.
Mais leur trajectoire n'est pas tout à fait la même. A Toulouse, Diop avait déjà gagné sa place dans le onze la saison dernière, et le maintien héroïque de la bande à Dupraz n'a fait que la conforter. Etonnant de maturité, le Pitchoun a même "sauté" l'équipe de France U20 pour arriver directement, en septembre dernier, avec les Espoirs.
Pour Harit, en revanche, la victoire à l'Euro a fait l'effet d'un catalyseur. Brillant sur les pelouses allemandes, le milieu de terrain nantais n'avait, à l'époque, aucune minute en pro au compteur. Dès son retour en club, René Girard en a fait une pièce-clé de son dispositif et il n'a pas eu à le regretter. Harit est un des rares à surnager dans le marasme nantais (15e, 2 victoires en 11 matches) : il est le joueur de Ligue 1 qui comptabilise le plus de dribbles réussis et de duels gagnés cette saison.
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Amine Harit (Nantes) face à Simon Falette (Metz).

Crédit: AFP

Augustin, Mbappé, Tousart : la difficulté des grands clubs

Après l'Euro, ces cadres des Bleuets ont retrouvé le confort de leurs clubs huppés. Mais cela n'a pas permis à Jean-Kevin Augustin (PSG), Kylian Mbappé (Monaco) et Lucas Tousart (OL) de se distinguer franchement en Ligue 1. 4 apparitions pour les deux premiers, 6 pour le second : le bilan n'est pas déshonorant mais il n'est pas forcément à la hauteur de leurs attentes, au moins en termes de temps de jeu.
Pour tous les trois, le problème réside dans la dimension de leur club. Augustin vit dans l'ombre d'Edinson Cavani, Tousart est la doublure de l'indéboulonnable capitaine lyonnais, Maxime Gonalons, et Mbappé doit se faire une place dans un secteur offensif monégasque où se côtoient des noms comme Falcao, Germain ou Lemar.
Les trois ont été demandés en prêt cet été, en France et à l'étranger. Ils sont finalement restés dans leurs (grands) clubs, avec un temps de jeu limité. A l'inverse, dans des clubs moins huppés, Nantes et Toulouse, deux de leurs coéquipiers ont trouvé la place pour s'épanouir.
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Kylian Mbappé (AS Monaco)

Crédit: AFP

Pour la grande majorité, il faut encore s'armer de patience

Eux n'ont qu'un orteil dans le monde professionnel. En ce qui concerne le gros des troupes des Bleuets champions d'Europe, la suite de l'apprentissage se passe au niveau amateur, au sein des équipes réserves de leur club. Ils sont ainsi 5 sur 18 - plus d'un quart - à ne compter aucune apparition au niveau pro cette saison : Jérémy Gelin et Denis Will Poha (Rennes), Quentin Braat (Nantes), Paul Bernardoni (Bordeaux) et Olivier Boscagli (Nice).
Le reste pointe (plus ou moins souvent) le bout de son nez, comme Ludovic Blas, qui entre régulièrement en jeu à Guingamp ou Marcus Thuram, qui apparaît de plus en plus souvent à Sochaux. Un bilan loin d'être déshonorant pour les jeunes pousses françaises. Un constat, toutefois, s'impose : mieux vaut, à 18 ou 19 ans, jouer régulièrement dans un club moyen que passer ses week-ends sur le banc de touche d'un club huppé.
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La communion des Bleuets après le but de Ludovic Blas en finale contre l'Italie, dimanche 24 juillet 2016

Crédit: Panoramic

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