Le PSG s'impose sur le fil à Metz (2-3) grâce à Blaise Matuidi

La balade a pris des airs inattendus. Pour ne pas dire complètement fous. Ce mardi, en match en retard de la 31e journée de L1, Paris se dirigeait tranquillement vers la victoire à Metz. Installés avec deux buts d’avance avant la mi-temps, les hommes d’Unai Emery ont, contre tout attente, pris l’eau face au 15e du championnat, revenu à 2-2 grâce à Yann Jouffre (78e) et Cheick Diabaté (88e). Ils ont alors vu le gouffre de très près. Avant d’être sauvés par Blaise Matuidi, double buteur, dans les arrêts de jeu (2-3, 90e+3). Paris signe ainsi sa 7e victoire consécutive en championnat et revient à égalité de points du leader monégasque (77), qui compte un match en retard.

Cette fois, la remontada n’est pas allée à son terme. Paris peut s’en estimer heureux. Évidemment. Mais au regard des soixante-quinze premières minutes, sa 8e victoire consécutive à l’extérieur en L1 est tout sauf imméritée. Dans un 4-3-3 laissant sur le banc Thiago Silva et Pastore, au profit de Kimpebe et Lucas, les hommes d’Unai Emery ont pris le match par le bon bout. Ils l’ont même totalement étouffé. Metz n’a d'abord pas vu le ballon. Ou si peu (16% dans le premier quart d’heure). Et les Grenats ont logiquement cédé après la demi-heure. Décalé par Di Maria, Maxwell a trouvé Cavani de la tête (33e). Une offrande que n’a pas gâchée l’Uruguayen, auteur de son 30e but de la saison en championnat. Le break n’a pas tardé. Trois minutes plus tard, Maxwell, encore lui, a servi Matuidi qui a trompé Kawashima, le portier japonais (36e). Facile. Presque trop.

Une première alerte est venue juste avant la mi-temps. Mais la tête d’Erding est passée juste à côté (45e). À la reprise, Doukouré a frôle le poteau via sa frappe à ras de terre (47e). Les Messins étaient enfin réveillés. Mais à l’heure de jeu, alors que Pastore entrait en jeu, ses supporters n’y croyaient déjà plus. L’affaire semblait entendue.

C’était sans compter sur le coaching de Philippe Hinschberger. Les entrées en jeu d’Ismaila Sarr (62e), Cheick Diabaté (72e) et Yann Jouffre (76e) ont radicalement changé la face du match. Sur un coup-franc provoqué par les fulgurances du premier, le troisième a fait admirer sa patte gauche. D’une subtile frappe enveloppée, l’ancien Lorientais a trouvé l’intérieur du petit filet pour faire renaître l’espoir messin (1-2, 77e). Et réveiller les démons parisiens.

Sur un lob à bout portant et un coup-franc bien foutté, Cavani (82e, 84e) a manqué l’occasion de remettre les siens à l’abri. Mal lui en a pris. D’un centre a priori sans grand danger, Sarr a trouvé Diabaté dans la surface. Et grâce au marquage manqué de Meunier et Marquinhos, le géant malien a crucifié Trapp à bout portant (2-2, 88e). La situation échappait alors complètement aux Parisiens. Si bien que Metz a cru tenir la victoire sur un nouveau coup-franc de Jouffre. Trapp était battu. Mais le ballon est venu s’écraser sur la barre (90e). Et Diabaté, heureux d’être à sa retombée, s’est retrouvé encombré par ses grands compas, ne pouvant se mettre en position de frappe.

Échappant à toute logique, le scénario a finalement souri aux Parisiens. À la réception d’un centre de Pastore, Matuidi a enfilé son costume de sauveur pour tromper le portier grenat d’une tête au ras du poteau (2-3, 90e+3). Son premier doublé en Ligue 1 depuis bientôt 10 ans. Il fallait bien ça pour sortir Paris d’un bien mauvais pas. Et préserver ses chances d'un 5e titre consécutif en championnat.