MHSC-OM (3-1) : La défense de l'OM a pris l'eau comme jamais

Plombé par sa défense, l'OM a rechuté. Après avoir fait le dos rond à Paris puis tenu bon contre Bordeaux et enchaîné cinq matches de championnat sans perdre, les Marseillais ont encaissé trois buts d'un coup et renoué avec la défaite sur le terrain de Montpellier (3-1). C'est le premier revers des Phocéens depuis la prise de fonction de leur nouvel entraîneur Rudi Garcia qui a vu ses joueurs se louper copieusement sur le plan défensif. "On n’était pas là en première période, a reconnu le coach olympien au micro de BeIn Sports. Nous avons été battus dans l'agressivité défensive et offensive. Quand on n'est pas les premiers sur le ballon, on est puni".

Comme lors du match précédent contre les Girondins, Garcia avait misé sur une défense à quatre avec Fanni et Bédimo sur les côtés et une charnière Rolando-Doria. Lents, amorphes et pas assez concentrés, ils ont effectivement tous connu de sérieux soucis en début de rencontre. Trop souvent dépassés et débordés à cause d'un très mauvais placement, les défenseurs marseillais ont aussi affiché d'énormes lacunes au niveau de la coordination. Nommé capitaine pour ce déplacement à La Mosson, Rolando a donné le ton et montré ce qu'il ne fallait surtout pas faire.

"Notre plan de jeu a tenu cinq minutes, a poursuivi l'entraîneur phocéen, lucide et honnête. C'est toute l'équipe qui défend bien ou pas." Les Marseillais s'attendaient peut-être à un match facile face à la pire défense de Ligue 1. Ils ont voulu jouer haut, en ont oublié leurs fondamentaux et ont été sanctionnés. "Je ne m'attendais pas à ce manque d'agressivité en première période, sur les premiers matches, on était solide défensivement parce que tout le monde défendait ensemble, mais ce soiron n'a pas mis assez d'impact athlétique, note encore Garcia avec regret. Diarra était esseulé au milieu. Je me suis trompé sur la composition d'équipe".

L'entraîneur marseillais avait déjà bien identifié les faiblesses de son équipe à la pause et a tenté de rectifier le tir en lançant deux nouveaux joueurs. Diarra s'en est mieux tiré avec Zambo Anguissa à ses côtés à la récupération. Sakai a remplacé Fanni et s'est montré bien plus à l'aise et productif dans le couloir droit. "On a encore du travail, a conclu Garcia. A moi de connaître les joueurs et de faire les bons choix". Dans le sillage du fameux choc psychologique lié à l'arrivée de leur nouveau coach, certains ont réussi à faire illusion. Ils vont maintenant devoir sérieusement élever leur niveau.