A Montpellier, l'OM a marqué mais il a surtout beaucoup donné

Le point obtenu au Parc des Princes pour la première de Rudi Garcia semble déjà loin. En ouverture de la 12e journée, les Marseillais ont subi une lourde défaite face à Montpellier (3-1) à La Mosson. Toujours aussi timide offensivement, l'OM a surtout montré de très grosses faiblesses défensives qui lui ont coûté cher. Ce revers fait stagner les Phocéens à la 10e place et permet surtout à leurs adversaires du soir de revenir à hauteur en milieu de tableau, avec le même nombre de points (14).

Après deux matches nuls et vierges à Paris et contre Bordeaux, l'OM espérait enfin trouver le chemin des filets en Ligue 1 sous l'ère Garcia. Thauvin y est parvenu mais la tête à bout portant du milieu offensif, au retour des vestiaires, a finalement été l'unique éclaircie dans le jeu marseillais durant 90 minutes. Rudi Garcia, qui se cherche encore tactiquement parlant, en est sûrement conscient mais ses ouailles ont encore beaucoup de travail à accomplir avant de pouvoir viser les sommets.

Privé de Gomis, blessé contre Bordeaux, le coach marseillais a d'abord opté pour un 4-3-3 avec Njie en pointe, épaulé par Thauvin et Alessandrini, titularisé pour la première fois de la saison. Mais ce sont ses défenseurs qui l'ont mis hors de lui dès les premières minutes du match. Mis à mal par la vitesse et la percussion des attaquants héraultais, Doria, complètement à l'envers sur l’ouverture du score, et Rolando, promu capitaine ce vendredi, ont souffert le martyr. Ryad Boudebouz a été le principal responsable de leurs malheurs.

Auteur du premier but, le milieu montpelliérain a parfaitement profité du travail de Mounié dès la 4e minute. Lancé dans la profondeur et après avoir résisté à une charge de Rolando, l'attaquant du MHSC a obligé Pelé à se détendre. A l'affût et étrangement seul, Boudebouz n'a eu qu'à pousser le ballon dans le but déserté par le gardien olympien. Le milieu héraultais a ensuite doublé la mise à la 36e minute. Après un ballon bêtement perdu par Lopez, l'ancien Bastiais a fait parler sa technique pour reprendre de volée un bon centre en retrait de Camara et tromper Pelé à bout portant.

Malmené malgré une forte possession de balle (64-36 à la pause), dominé dans les duels aériens, puni à chaque fois sur des erreurs défensives et manquant cruellement d'agressivité, l'OM a tenté de réagir mais n'a jamais été en mesure d'inquiéter Hilton and co lors des 45 premières minutes.

Hormis le virevoltant Thauvin, Marseille s'est également montré indigent en attaque. Alessandrini, auteur de quelques fulgurances, n’a pas retrouvé ses meilleures jambes. Et Njie n'a pas la science du placement de Gomis. A la pause, Garcia, qui a reconnu sur beIN Sports s’être trompé sur sa composition d’équipe, a donc décidé de changer de plan tactique. Exit le 4-3-3, Fanni et Cabella, et place à un 4-2-3-1 avec les entrants Sakai et Anguissa. La zone de récupération olympienne a été placée plus haute et l'OM a rapidement retrouvé quelques couleurs grâce au but de Thauvin (52e).

Mais le troisième but héraultais a eu raison de l'OM. Sur un contre rondement mené, Sanson a temporisé avant de servir Mounié (57e) au point de penalty. Auteur de son 3e but de la saison, l'international béninois a été récompensé de ses nombreux efforts et laissé Marseille s'enfoncer un peu plus dans ses doutes.