Imbula face à la difficile quête de rebond après un transfert raté

Il y a des choix de carrière que l'on regrette. Toujours après coup bien entendu. Mais ils laissent des traces. Le plus dur est alors de rebondir. De retrouver la chaleur des projecteurs. Giannelli Imbula sait de quoi on parle. Agé de 25 ans, le Français s'est perdu mais espère revenir sur le devant de la scène cette saison. C'est pour ça qu'il a fait son retour en L1 et choisi Toulouse.

Giannelli Imbula présente le parcours pour être l'un des symboles de ces grands espoirs qui se sont égarés. En 2015 après une belle saison sous les ordres de Marcelo Bielsa, l'ancien joueur de Guingamp et de Marseille avait un bel avenir devant lui. Elu meilleur joueur de Ligue 2 en 2013, il s'était imposé à l'OM. C'était écrit : un jour ou l'autre, il allait rejoindre l'équipe de France. Mais voilà, un transfert a tout changé. Parti pour 20 millions d'euros à Porto, il s'est perdu six mois au Portugal avant de se noyer à Stoke City.

Aujourd'hui, Imbula fait le dos rond. Après avoir joué 12 petits matches de Premier League avec Stoke la saison passée, il a choisi le TFC pour sortir la tête de l'eau. Enfin. "Ce qui m'a convaincu dans le discours du coach (Pascal Dupraz, ndlr), c'est le fait que j'allais jouer déjà car ça fait presque une saison et demie que j'ai pas joué. Le fait de savoir que j'allais compter dans l'équipe, c'est déjà bien", a avoué le natif de Vilvorde.

Deux ans après avoir dit adieu à la L1 et à Marseille, Imbula le sait : le chemin sera long. Le Franco-Belge va devoir retrouver du rythme, son niveau et de la confiance. A 25 ans et avec ses qualités, il n'y a pas de raisons pour qu'il n'y arrive pas. Il peut même être un atout de poids dans le cœur du jeu toulousain. Mais pour cela, il va devoir se retrouver. Au TFC, il sait cependant que Pascal Dupraz fera tout pour l'aider. Le weekend dernier, l'entraîneur toulousain l'a d'ailleurs aligné d'entrée face à Troyes (0-0), son premier match en L1 depuis deux ans. "Je suis satisfait", a d'ailleurs déclaré Dupraz, "il était à 50%, mais tout le monde était à 50% chez nous".

Ces 67 minutes de jeu lui ont fait du bien. Elles lui ont permis de démontrer par séquences sa puissance et sa capacité à accélérer le jeu. "Il a choisi d'être là. C'est un échange et ce qui compte, c'est que Gian se rende compte qu'ici ça marche beaucoup à la confiance" et "j'ai une grande confiance en lui", insiste le technicien. Imbula a peut-être trouvé l'endroit idéal pour oublier ces échecs. Enfin. Et pour grandir à nouveau. "Après avoir fait le boulot avec le TFC, c'est sûr que j'aurais d'autres ambitions", assure-t-il. Certes. Mais il faudra aussi prendre en compte les erreurs du passé.