Fanchone revit en L2

Après une première relégation avec Le Mans en 2004, le buteur alsacien a eu plus de mal à digérer la deuxième, totalement imprévue, avec le Racing. Après onze défaites de rang sur les onze dernières journées de L1 au printemps dernier, le bonheur d'aujourd'hui, à la manière d'une thérapie, efface peu à peu les malheurs d'hier et les querelles internes qui ont divisé l'effectif. "On avait tous mal à la tête. Vous ne pouvez imaginer ce qu'on a vécu. Tout le monde n'allait pas dans le même sens et lorsque les résultats n'étaient plus là, c'est parti en cacahuète" , confie le nouveau monsieur un but par match depuis le coup d'envoi de la saison.

A 28 ans, l'ancien manceau entame sa onzième saison professionnelle, la septième au second échelon national. Et avec 39 buts en 156 matches à ce niveau, comparés aux dix inscrits en 113 rencontres de L1, le cousin éloigné du jeune Jean-Alain Fanchone, révélation strasbourgeoise de l'été au poste d'arrière gauche, apparaît plus à l'aise dans l'antichambre de l'élite. "Ce n'est pas le même jeu, la Ligue 1 est largement au-dessus d'un point de vue technique et physique", constate-t-il. Mais le Sarthois, qui a connu deux accessions avec le MUC 72 en 2003 et 2005, balaye radicalement l'hypothèse selon laquelle il se plairait plus en Ligue 2.

"Je préfère le bonheur en Ligue 1, pas ailleurs. Si j'avais eu la possibilité de partir pour y jouer, j'aurais quitté le Racing. Aujourd'hui, le plus dur à accepter pour moi est de ne plus aller jouer au stade Vélodrome ou au Parc des Princes. Mais je suis professionnel et je me sens bien à Strasbourg. On est en tête et cela fait plaisir", explique-t-il. Auteur de deux doublés à Dijon et Sedan vendredi dernier, Fanchone a marqué trois buts du pied droit et trois buts de la tête. Une tête qui ne lui fait plus mal quatre mois après les maux printaniers, sources de migraine tenace. Même s'il doit se contenter, pour l'instant, de stades moins accueillants.