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Kita n'est pas vendeur

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ParEurosport

Mis à jour 30/11/2011 à 14:50 GMT+1

En dépit des critiques et des rumeurs, Waldemar Kita n'a pas l'intention de revendre le FC Nantes, dont il a pris les rênes en 2007. "Ce n'est pas ma préoccupation du moment", nous a-t-il affirmé en exclusivité. L'homme d'affaires franco-polonais estime que le club "est en train de grandir".

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Crédit: Eurosport

Les critiques ne l'atteignent pas. Elles l'effleurent à peine. Les rumeurs ? Il les balaye d'un revers de la main. Waldemar Kita a pris l'habitude de vivre avec. Depuis 2007, l'homme d'affaires franco-polonais est le propriétaire du FC Nantes. Un président contesté, exaspéré "qu'on focalise sur les coups de gueule d'une minorité". Et à qui l'on prête des envies de revente. S'il a un temps entamé des négociations avec de potentiels repreneurs, l'idée de céder le club n'est visiblement plus d'actualité. "Je ne suis pas dans cet état d'esprit, nous confie-t-il au téléphone. Ce n'est pas ma préoccupation du moment. Que je reste ou non, ça n'a aucune importance. En tant que chef d'entreprise, j'ai une responsabilité. Ce qui m'importe, c'est de structurer le club. Qu'il continue de vivre, avec ou sans moi. Mais pourquoi voulez-vous que je parte maintenant, alors que j'ai investi massivement dans le centre de formation ?"
Au début de son mandat, le club a pourtant recruté "des joueurs qui n'avaient pas la carrure pour jouer à Nantes". Résultat: deux descentes en Ligue 2. Pour remonter la pente, Kita a donc puisé dans la fameuse école nantaise. Il en "récolte aujourd'hui les fruits". Ses porte-drapeaux se nomment Adrien Trébel (20 ans) et Jordan Veretout (18 ans), deux purs produits maisons... façonnés par des formateurs priés entre-temps de quitter le navire. "Quand je suis arrivé, j'avais dit qu'il faudrait entre trois et cinq ans pour relancer la machine, rappelle le patron des Canaris. Le centre de formation n'était que le 19e en France. Je lui ai donné des moyens, humains et financiers. Aujourd'hui, il est redevenu l'un des meilleurs. Nos équipes de jeunes sont performantes. On a de plus en plus d'internationaux. Et huit joueurs issus de la formation ont intégré notre effectif professionnel. Ça veut bien dire quelque chose : ce club est en train de grandir."
"Globalement, je ne pense pas m'être beaucoup trompé"
Mais cette croissance a un prix. En quatre saisons, Kita aurait déboursé entre 60 et 80 millions d'euros de sa poche. Pour "un bilan décevant par rapport aux sommes investies". Englués en Ligue 2, les Canaris cherchent toujours à s'extraire d'"un championnat très exigeant au niveau de la concentration, où tu ne me peux pas te permettre la moindre seconde d'inattention". "La deuxième division réclame une vraie discipline. On n'est pas encore habitués à jouer à ce niveau-là, mais on apprend."
Sur les bords de l'Erdre, Waldemar Kita a appris à gérer "une entreprise pas comme les autres". Pour l'ancien président du FC Lausanne-Sport, "Nantes, c'est une expérience". Au gré de laquelle il a entretenu sa réputation de coupeurs de têtes: en quatre ans, Kita a déjà usé huit entraîneurs. Plus qu'entre 1963 et 2001. Au royaume de la stabilité, ce turnover incessant choque. Mais celui qui a fait fortune dans la lentille intraoculaire estime avoir vu clair. "Globalement, je ne pense pas m'être beaucoup trompé, rétorque Kita. Je ferai juste certaines choses différemment." Lesquelles ? "Je ne me laisserai plus imposer des idées qui ne sont pas les miennes. On ne respecte pas assez les présidents. On a tendance à l'oublier, mais iIs connaissent aussi bien le foot que les entraîneurs ou les joueurs. Peut-être même mieux."
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