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Maoulida: "Place au titre"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/04/2012 à 09:36 GMT+2

La montée "officieusement" acquise, Bastia et Toifilou Maoulida n’ont désormais qu’une obsession avant de se rendre à Tours ce soir : être champions, "si possible avant le 5 mai". Vingt ans après le drame de Furiani, la symbolique serait belle.

Toifilou Maoulida Bastia Châteauroux 23/04/12

Crédit: AFP

"De la joie dans le vestiaire". Puis "un petit bain de foule sur la pelouse, pour partager ça avec les supporters et les gens du club". Suivi d'un "resto entre joueurs". A croire Toifilou Maoulida, les Bastiais n'ont pas fait d'excès lundi soir. "On a juste bu un petit coup, nous raconte l'attaquant du SCB. Mais on est resté très 'soft'. Dès le lendemain, on avait décrassage. Avec l'enchaînement des matches, on ne pouvait pas se permettre de se relâcher complètement. La saison n'est pas finie." Les Corses avaient pourtant une bonne raison de céder à l'euphorie : la victoire arrachée "au mental" face à Châteauroux (2-1), "dans une ambiance grandiose, devant un stade plein à craquer, tout de bleu vêtu", a validé la remontée du Sporting parmi l'élite. Ou presque.
"Officieusement, c'est fait. Mais officiellement, pas encore. Il reste cinq matches." Et donc quinze points à prendre, soit autant que l'avance de Bastia sur Clermont, le quatrième. "A moins d'un miracle", rigole Maoulida, on voit donc mal comment les Corses pourraient ne pas composter leur billet. L'équipe de Frédéric Hantz n’a plus qu’à plier mathématiquement l'affaire. Et elle sait ce qu’il lui reste à faire : ramener ne serait-ce qu’un nul de Tours (7e), vendredi, lors de la 34e journée. "Ça risque d'être difficile, met en garde Maoulida. Tours, c'est l'une des équipes qui joue le mieux au foot en Ligue 2. On enchaîne les matches avec beaucoup d'enjeu, beaucoup de stress. J'espère qu'on ne sera pas trop émoussés pour aller chercher ce point." Mais surtout, pour viser beaucoup plus haut. Les Bastiais ont de l'appétit. Avec onze unités de plus que leur dauphin rémois, ils auraient tort de se priver. "Maintenant, place au titre de champion", lâche Maoulida.
"Quand on se souvient d'où vient le Sporting..."
Pour le SCB, couronné en National la saison dernière, ce deuxième sacre en deux ans serait riche en émotions. "Surtout quand on se souvient d'où vient le Sporting…, rappelle Maoulida. Il y a deux ans, le club a failli descendre en CFA. Tout le monde le voyait mourir." Ce titre, "inattendu mais mérité", aurait une portée autrement plus symbolique aux yeux du peuple bastiais : il rendra, d’une certaine façon, un vibrant hommage aux victimes de Furiani. Le 5 mai, l’enceinte corse reviendra vingt ans en arrière. Elle remontera le temps, pour raviver les souvenirs d’un drame qui a laissé des plaies. Toujours ouvertes. La veille, le vendredi 4, le Sporting se sera rendu au Mans. Et Maoulida espère que le titre sera déjà dans la poche. "On ne se voit pas le fêter au moment du vingtième anniversaire de Furiani. Ce serait indécent. Dans l’idéal, on aimerait bien assurer le titre avant. Si possible, dès mardi prochain, contre Metz."
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FOOTBALL Furiani Bastia

Crédit: Imago

Heureux présage : le 14 janvier, c’est chez ces mêmes Lorrains que les Bastiais ont réellement affirmé leurs ambitions de montée. Buteur décisif à la 90e minute, Maoulida souligne combien cette victoire a constitué un déclic. "Un tournant, nuance-t-il. On s'impose 1-0 là-bas, à un moment où on n'avait pas le droit de perdre, sinon, on était décroché : Metz rate un penalty, on marque à la dernière minute et on s'impose avec beaucoup de réussite. Avec du recul, on se dit que c'était peut-être la réussite du champion. Si on avait perdu ce match-là, le Championnat aurait été très différent pour nous." Mais ce soir-là, les Bastiais se sont serrés les coudes. Comme un condensé de "la solidarité et de la combativité d’un groupe qui fait honneur à l'état d'esprit corse".
"J’ai envie de rester"
Du haut de ses 32 ans et de ses 336 matches en Ligue 1, l'ancien Lensois y a trouvé sa place. "En venant ici, je ne m'attendais pas à une remontée immédiate. Signer chez un promu, c'était quand même un pari risqué." Risqué, mais réussi : avec 16 buts et 5 passes décisives toutes compétitions confondues, il réalise l'une de "ses saisons les plus complètes". "La plus complète, reprend-il, c'était à Metz, en 2003-2004. Avec Jean Fernandez, on avait réussi à maintenir le club." 
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maoulida

Crédit: Eurosport

Maoulida est d'autant plus "fier " de son rendement sous les couleurs bastiaises qu'il s'est exilé sur le flanc droit. A un poste qu'il avait "occupé à Marseille et à Rennes", qui "demande plus d'efforts défensifs", et où il "n'avait plus de repères". "Le coach m'a convaincu que je pouvais quand même rester efficace. Il avait raison. J'y ai retrouvé mes sensations. Pour le bien de l'équipe, je le fais. Tant qu'on gagne..." Après dix minutes d'entretien, la question de son avenir vient sur le tapis. Forcément. "Contractuellement, précise Maoulida, je serai toujours au Sporting." Son bail d'un an prévoit effectivement une "prolongation automatique d'une saison en cas de montée". "Mais le plus important, c’est que j’ai envie de rester. L’aventure humaine est tellement belle."
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