Ligue des champions : Arsenal, la qualification par les nuls

Un mach nul contre Dortmund, ou un nul dans l'autre match du groupe D, sépare Arsenal de la qualification en 8e de finale de la Ligue des champions, avant le match de la 5e journée mercredi face à un Borussia moribond dans son championnat, comme les Londoniens. Difficile en effet sur le papier de faire moins sexy que ce duel entre le 8e de Premier League et le 16e de Bundesliga, bizarrement intraitable en Europe puisqu'il est déjà qualifié en vertu de ses quatre succès initiaux.

Les "Gunners" n'en sont pas là, après s'être fait rejoindre (3-3) il y a un mois par Anderlecht alors qu'ils menaient 3-0. Désormais à égale distance du leader (12 points) et des Belges (2 points) avec sept unités, il ne leur manque donc plus qu'un petit point pour sceller une 15e qualification d'affilée. Ou compter sur un nul entre Anderlecht et Galatasaray. Même si la menace reste diffuse, ils seraient inspirés de mettre fin au suspens avant d'aller dans le chaudron de Galatasaray.

"On continue de bien figurer en poules de C1 puis on se fait éliminer en 8e. Cela satisfait peut-être certains mais pas l'actionnaire que je suis", a critiqué le milliardaire russe Alisher Usmanov, qui détient 30% du club.

Ceux-ci ont beau avoir pris maintenant l'accent allemand (notamment avec Mertesacker), ils n'en restent pas moins sur quatre défaites d'affilée à domicile contre les représentants de ce pays. Comme l'an passé, les Londoniens ont donc perdu le match aller contre le Borussia (2-0), qu'ils retrouvent pour la troisième fois en quatre ans. Comme l'an passé, ils espèrent remporter le retour.

Les Anglais, qui se reposent sur la forme de Sanchez, auteur de neuf buts lors de ses huit dernières sorties toutes compétitions confondues, ne peuvent en revanche compter sur Giroud, pas qualifié. Quant à l'inconstant Welbeck, il a inscrit cinq buts en 13 matches en club, autant qu'en six matches avec la sélection. Mais même s'il est le visage d'une équipe qui ne sait pas concilier domination et efficacité, c'est en C1 que son bilan reste le meilleur avec trois buts en quatre rencontres. En attendant d'en savoir plus sur l'état de Wilshere et Szczesny, sortis samedi sur blessure, Özil, Debuchy font eux toujours défaut. Koscielny est lui de retour dans le groupe après six semaines d'absence.

En face, c'est Reus qui est venu rejoindre l'infirmerie, que pourrait quitter Hummels. Présents, Immobile, Aubameyang et Ramos ont eux chacun inscrit trois buts.

Difficile donc de comprendre comment Dortmund, qui a inscrit 13 buts et n'en a encaissé qu'un en C1, a déjà perdu sept fois dans son championnat et se retrouve relégable en ayant pris moins de points (11) en 12 journées qu'en quatre prestations à l'étage du dessus. Au niveau continental, Jürgen Klopp, pas insensible aux charmes de cette Angleterre qui le courtise, aime lui toujours autant le dépaysement puisque, à part contre le Real en quart de finale la saison dernière (3-0), il a remporté cinq de ses six derniers voyages.