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"Encore en apprentissage"

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/12/2009 à 08:43 GMT+1

L'OM a trébuché devant le Real Madrid (1-3). Didier Deschamps revient sur cette défaite et l'élimination de la Ligue des Champions. Pour lui, le tournant de la rencontre, c'est le penalty raté de Lucho Gonzalez. Il souligne aussi qu'il existe encore "beaucoup de différences entre l'OM et le Real".

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Crédit: Eurosport

DIDIER DESCHAMPS, avez-vous des regrets de n'avoir pu battre le Real Madrid alors que le Milan AC n'a fait que match nul à Zurich (1-1) ?
D.D : J'avais la sensation que Milan aurait des difficultés à gagner là-bas mais nous il fallait que l'on soit capable de battre le Real. On a commencé par la plus mauvaise des façons en étant mené même si on a bien réagi ensuite. On a eu également l'opportunité de revenir à 2-2 avec ce penalty. Si on avait marqué, peut-être que ça aurait pu être différent car il restait une bonne vingtaine de minutes à jouer. Mais il faut être réaliste aussi. Entre Marseille et Madrid, il y a encore beaucoup de différences. On faisait plutôt la course avec le Milan AC dans notre groupe. On a pris un seul point dans la double confrontation avec eux. C'est ce qui nous coûte la possibilité de pouvoir continuer l'aventure en Ligue des champions.
Pensez-vous qu'Iker Casillas aurait dû être expulsé après sa faute sur Mamadou Niang ?
D.D : Je vais faire attention à ce que je dis. Au cas où (rires). Ça aurait pu l'être. Après, c'est une interprétation. Il ne faut pas oublier qui on a en face. C'est le Real Madrid, une institution. Dans le doute, il y a une certaine forme de logique. Il faut que la faute soit vraiment évidente. C'est vrai que lorsque l'arbitre voit la blessure de Mamadou, il aurait pu revenir sur son carton jaune… Mais au-delà du fait que Casillas ne soit pas expulsé, c'est surtout le fait que je perde Mamadou pendant plusieurs longues semaines qui m'embête. Apparemment, il y a l'os de l'épaule ou de la clavicule qui est touché. Ça va être assez long.
Est-ce que le penalty est le tournant de la rencontre ?
D.D : Oui, ça aurait pu. Car le gardien annule une possibilité de marquer. Et derrière, on n'est pas sûr de marquer. La preuve. Lucho a tiré sur la barre. Mais ça aurait pu être plus sévère qu'un simple carton jaune. Ensuite, c'est une question d'uniformité qui n'existe ni au niveau national ni au niveau international. Quand on est du mauvais côté, on peut crier au scandale ; quand on est du bon côté, on peut se demander : pourquoi appliquer la double sanction ? C'est un fait de jeu. Mes joueurs ont en tout cas pris un gros coup sur la tête. Par la suite, le Real été bien supérieur.
Pensez-vous que l'OM a été dominé sur le plan de l'agressivité ?
D.D : Non, je n'ai pas vu ça. J'ai surtout vu en face de l'OM des athlètes qui étaient solides, sautaient haut et allaient très vite. C'est le Real Madrid. Ils ont mis je ne sais pas combien de centaines de millions d'euros dans cette équipe. Ils ont tous les meilleurs joueurs internationaux. Dans l'impact, il y avait donc une différence avec entre l'OM et le Real.
Qu'est-ce qui a manqué à Marseille pour accéder enfin aux huitièmes de finale de la Ligue des champions ?
D.D : Ne pas avoir le Real Madrid et le Milan AC en face… Notre groupe était très difficile. C'était la pire des situations pour nous. Et puis on peut dire ce que l'on veut, mais il y a quand même une certaine forme de logique sportive qui est respectée dans le classement du groupe. Je me répète, mais lors de la double confrontation avec Milan, on aurait dû prendre plus de points. Mais c'est la Ligue des champions avec ses exigences athlétiques, techniques et tactiques. Jouer face à de tels clubs, c'est difficile. On peut gommer la différence sur un match. Il y a toujours eu un fossé mais si deux clubs français se sont qualifiés. Tant mieux. Ils ont bien maîtrisé leur sujet. L'OM est encore en apprentissage en espérant que dans les années futures, ça puisse mieux se passer.
Est-ce un échec personnel de ne pas accéder aux huitièmes de finale ?
D.D : Je n'en fais pas une affaire personnelle. L'envie, l'ambition, c'est d'aller le plus loin possible. Je suis déçu, oui. Car même si l'on a fait des bonnes choses, on aurait pu espérer mieux par rapport à tous les matches que l'on a faits. Mais on n'est pas programmé pour gagner la Ligue des champions. C'est la plus belle des compétitions même si elle nous a coûté des points en championnat. On revient maintenant au championnat, qui est notre pain quotidien. Avec l'objectif qui reste de se battre pour les premières places du championnat.
L'OM termine troisième de son groupe et se retrouve reversé en Ligue Europa. Quelles seront vos ambitions dans cette compétition ?
D.D : Il y a de sacrés clients avec les clubs reversés de la Ligue des champions. Sans oublier les clubs qui participaient à cette compétition dès le départ. Ça va être relevé. A partir de février, on va donc jouer le jeudi, ça ne nous laissera que trois jours pour récupérer pour les matches de championnat du week-end. Mais pour le moment je ne pense pas à ça. Il faudra maintenant rebondir en Ligue 1 qui reste notre priorité. Ma préoccupation, c'est les quatre matches de L1 qui arrivent avant la trêve. On va faire en sorte de les négocier au mieux.
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