Aulas : "Je suis irrité"

Jean-Michel Aulas pointe du doigt les carences mentales de ses joueurs après la lourde défaite sur la pelouse de Schalke 04 (3-0). "C'est plus un problème de joueurs, que d'entraineur ou de dirigeants", fustige le président de l'Olympique Lyonnais.

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JEAN-MICHEL AULAS, vous deviez rêver d'une autre manière de vous qualifier pour les huitièmes de finale ?
J-M.A. : Il ne faut pas trop se faire de mal, l'important était en effet de se qualifier. Il faut maintenant se donner les moyens d'ici le mois de mars d'afficher plus de régularité dans la qualité. Dans cette huitième qualification consécutive, retenons que nous avons beaucoup de progrès à faire dans la régularité. On a vu ce soir (hier) un certain nombre de choses difficiles à expliquer. Sur le plan collectif, certains manques ont été criards.
Êtes-vous en colère? Vous n'aviez déjà pas du tout apprécié la première période de votre équipe à Lens…
J-M.A. : Le collectif affiché n'a pas été suffisant. C'est vrai que j'avais été agacé par la première période de Lens, cette fois je suis irrité par la qualité du match. Heureusement, la qualification vient un petit peu corriger cela car très peu de clubs en Europe réussissent à se qualifier huit fois de suite pour les huitièmes de finale. Ça nous donne un peu de temps pour se remettre en cause et réfléchir mais il y a pas mal de choses à revoir afin que le collectif soit plus conquérant, plus solidaire, plus fort.
Quelle va être la stratégie des prochains jours pour bien préparer le match contre Paris?
J-M.A. : Pour le moment, on va réfléchir à nouveau à ce qui s'est passé. Un certain nombre de joueurs du groupe ont la qualité, à travers une réunion collective, pour prendre des initiatives afin de rendre le groupe plus homogène. C'est plus un problème de joueurs, qu'un problème d'entraîneur ou de dirigeants. Quand on joue dans une équipe comme Lyon, le mental doit être à la hauteur du collectif et des individualités. Aujourd'hui, il y a un décalage assez flagrant entre les vertus mentales et les qualités techniques, il faut combler ce handicap dans les prochaines semaines. Cette défaite doit être un déclic, sinon on sera loin de nos ambitions.
Sentez-vous le besoin de recadrer votre groupe?
J-M.A. : Je viens de le faire avec vous! Un certain nombre de choses sont trop flagrantes pour ne pas les évoquer. C'est tous ensemble que les joueurs vont trouver la solution. Le match de dimanche contre Paris devient encore plus important. Si on ne parvient pas à effacer contre le PSG ce match à Schalke, on pourra imaginer que les ambitions que nous avions décrites ne soient pas atteignables.
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