A Barcelone, Manchester City aura besoin d'un grand Agüero, le "troisième meilleur joueur du monde"

Sergio Agüero est l'homme sans qui Manchester City s'est incliné à domicile face au FC Barcelone à l'aller il y a trois semaines (0-2). Il est, aussi, l'homme sur lequel le club mancunien compte plus que sur tout autre pour réussir un improbable retournement de situation mercredi soir en Catalogne. Il sera sans doute très, très difficile aux Citizens de ne pas quitter la Ligue des champions au Camp Nou. Mais cette tâche, bien complexe, sera insurmontable si Agüero ne sort pas un match de première classe. Tout le monde en semble à peu près convaincu, que ce soit du côté de Manchester ou à Barcelone.

L'Argentin a terriblement manqué à l'équipe de Manuel Pellegrini pendant son absence à cause d'une blessure aux ischio-jambiers fin janvier. Sans son buteur argentin, City a perdu deux matches capitaux sur sa pelouse en février. Le premier en Premier League, face à Chelsea (0-1), le second en Ligue des champions, donc, contre le Barça. Deux rencontres où la rutilante mécanique offensive de Manchester est restée muette. Ce n'est sans doute pas tout à fait un hasard. La présence de celui que Pellegrini a qualifié lundi de "troisième meilleur joueur du monde derrière Lionel Messi et Cristiano Ronaldo", suffit-elle à donner du crédit à un éventuel exploit des Sky Blues? En tout cas, il suffit à inquiéter les Blaugrana.

Sans être aussi audacieux que Pellegrini, Javier Mascherano juge qu'Aguero est un "des cinq meilleurs attaquants du monde". Et l'Argentin d'exhorter le Barça à se méfier d'un possible embrasement de l'attaque bleue ciel, toujours possible, surtout avec "Kun" sur le terrain. "C'est vraiment un grand joueur et si jamais vous lui donnez un peu d'espace, ça peut devenir un cauchemar de jouer contre lui", prévient l'ancien joueur de Liverpool.

Mascherano connaît "très bien" Agüero, comme il l'a rappelé. Il n'est pas le seul au Barça, qui a eu l'occasion de se frotter à lui du temps où il évoluait à l'Atlético Madrid. Auteur d'un doublé en 2007-2008 à Vicente-Calderon puis du but de la victoire lors du fameux 4-3 un an plus tard, Aguero a déjà fait du dégât face au géant catalan…

Victor Valdes était, déjà, le portier du FC Barcelone à cette époque. "Il m'a marqué quelques buts du temps de l'Atlético, sourit le Cerbère catalan à l'évocation de ses souvenirs pas toujours heureux. C'est un joueur spécial, spectaculaire, rapide, intelligent et adroit."

"Ce n'est pas fini", est la phrase la plus prononcée à Barcelone depuis deux jours. Elle est banale, presque obligatoire, mais elle est prononcée avec d'autant plus de conviction qu'Aguero est de retour. La preuve avec Victor Valdes : "Je ne pense pas que ce soit fini. 2-0, c'est un bon résultat mais pas un résultat définitif, surtout avec le talent qu'ils ont et le retour d'Agüero."

Pour autant, qu'il soit le troisième meilleur joueur du monde ou l'un des cinq meilleurs attaquants de la planète, Sergio Agüero est d'abord un joueur en phase de reprise. Depuis son retour début mars, il a disputé trois matches, deux avec Manchester City, un avec la sélection argentine. Trois fois titulaire et, à l'arrivée, pas un seul but. Alors, le Barça grossit-il le trait, quitte à se faire une montagne de la menace de Quilmes? Pas forcément.

Sur son potentiel, Agüero donne une autre dimension au jeu des Skyblues, c'est une évidence. "Dans ce genre de rendez-vous, la performance individuelle des joueurs clés est déterminante, à chaque fois", souligne Pellegrini. Suivez son regard… Il est légitime de douter des chances de City d'accomplir ce qui constituerait un des exploits majeurs du XXIe siècle en Ligue des champions. Mais s'il en est bien un qui soit susceptible de tout changer, c'est le grand absent du match aller.