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Bayern-Arsenal (1-1) : L'antisèche : Les Gunners ont fait le maximum...

Laurent Vergne

Mis à jour 12/03/2014 à 01:24 GMT+1

Sur les deux matches, il n'y a pas eu photo entre le Bayern et Arsenal. Les Gunners n'ont pas à rougir et pas grand-chose à regretter... Notre antisèche.

Olivier Giroud (Arsenal), impuissant face au Bayern

Crédit: Panoramic

Le jeu: Oppressant mais maladroit Bayern

Il n'y a eu ni miracle ni déroute pour Arsenal mardi soir. Mais en repartant de Bavière avec un nul (1-1), les Gunners ont obtenu le maximum qu'ils pouvaient espérer au vu de la rencontre. Quiconque ignorait le résultat du match aller (2-0 pour le Bayern) aurait pu imaginer qu'Arsenal jouait le 0-0 à l'Allianz-Arena. Pendant une heure, les Londoniens ont quasiment tous joué dans leurs 30 mètres, peinant à sortir proprement le ballon et à le garder plus de cinq secondes. Le fruit du pressing oppressant du Bayern. La possession de balle bavaroise (plus de 62% sur l'ensemble du match mais près de 75 avant la dernière demi-heure) et la qualité de passes du tenant du titre a privé l'équipe d'Arsène Wenger de munitions dont elle aurait eu besoin pour espérer signer un immense exploit. Il y a eu du mieux après l'égalisation de Podolski (57e) mais l'emprise munichoise n'a jamais été sérieusement remise en cause. Arsenal était bien en place, a bien défendu. Suffisant pour ne pas perdre, pas pour marquer trois buts…

Les joueurs : Özil a fait peine à voir

Comme souvent, c'est avant tout la mécanique collective bavaroise qui a fait merveille, notamment en première période. Mais certains éléments sont néanmoins sortis du lot, comme Arjen Robben, très dynamique même s'il a, à l'image de toute l'équipe, parfois manqué de discernement dans la zone de vérité. Bastian Schweinsteiger, buteur, et Thiago Alcantara, ont régné sur le milieu de terrain. Derrière, à noter que Dante a réussi… 100% de ses passes ! Du côté d'Arsenal, on a eu de la peine pour Mesut Özil, totalement invisible sur son aile droite. Sorti à la pause, le milieu de terrain allemand, blessé aux adducteurs, pourrait être absent plusieurs semaines. Fabianski et Mertesacker ont bien tenu la baraque mais à l'autre du terrain, le pauvre Olivier Giroud n'a rien eu à se mettre sous la dent de toute la partie.
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Mesut Özil hat sich am Oberschenkel verletzt und droht auszufallen.

Crédit: Eurosport

La stat: 31

Manuel Neuer, le gardien de but du Bayern a réussi 31 passes mardi soir. Et alors? Alors c'est plus que n'importe quel joueur d'Arsenal lors de ce match retour. Santi Cazorla, le Gunner le plus prolifique dans ce domaine, en a compilé 29. Un symbole de la mainmise des Munichois sur le ballon. Au total, le Bayern a tenté 663 passes contre seulement 313 à des visiteurs sevrés de ballon.

Le tweet qui nous a fait sourire

Le Bayern a déroulé son jeu de passes avec une telle facilité en première période que la moindre petite anicroche a fait office d'évènement... Comment dit-on tiki-taka en allemand ?

Le tournant qui n'a pas eu lieu

Inutile d'essayer de survendre un espoir londonien qui n'a pas existé. Mais si le Bayern a senti un soupçon de frisson, c'est sans doute sur cette frappe bien enclenchée par Cazorla après un corner mal repoussé par la défense allemande. Le ballon, bien parti, a été capté par Neuer sur sa ligne. C'était moins de deux minutes après l'égalisation de Podolski. Il restait encore plus d'une demi-heure à jouer et si Arsenal avait pu marquer à cet instant, la fin de match aurait sans doute été différente.

La question : Arsenal est-il condamné à s'arrêter en huitièmes?

Pour la quatrième année consécutive, Arsenal quitte donc la Ligue des champions au stade des huitièmes de finale. Un vrai plafond de verre contre lequel les Canonniers semblent se cogner de façon inévitable. Mais avant de leur tomber dessus, il convient de rappeler l'identité de leurs bourreaux: en 2011, le Barça, futur vainqueur. En 2013, le Bayern, futur vainqueur et rebelote en 2014, toujours le Bayern. En 2012, c'est l'AC Milan, alors loin de la déconfiture actuelle, qui avait stoppé les hommes d'Arsène Wenger. Il est donc légitime de considérer que le club londonien n'est pas gâté par le sort une fois la phase de poules passée.
Arsenal aurait sans doute sa place plus loin dans la compétition, mais n'est pas en mesure de rivaliser avec un adversaire comme le Bayern. Pas ce Bayern-là. Sans être ridicules, les Gunners ont touché leurs limites. Ils ont encore besoin d'accrocher un ou deux joueurs de classe mondiale pour franchir véritablement un cap. Puis, à ce niveau, la culture de la gagne, la force de l'habitude, ça compte indéniablement. Or, quand on n'a gagné le moindre titre en près d'une décennie, cette (bonne) habitude-là se perd. Et quand viennent les grands rendez-vous, cela se sent.
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Mario Gotze et Per Mertesacker lors du 8e de finale retour entre le Bayern et Arsenal

Crédit: Panoramic

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