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Chelsea-PSG (2-0) : Le manque d'expérience, un argument qui a vécu

Vincent Bregevin

Mis à jour 10/04/2014 à 00:22 GMT+2

Le manque d'expérience du PSG a été avancé par Blanc comme la cause de son échec face à Chelsea. C'est un fait, mais pas forcément un argument recevable.

Thiago Silva et Salvatore Sirigu, Chelsea-PSG, 08/04/2014

Crédit: Eurosport

Laurent Blanc a eu du mal à trouver ses mots après la déroute face à Chelsea mardi soir (2-0), synonyme d'élimination en quart de finale de la Ligue des champions. Abattu, l'entraîneur du PSG ne s'est vraiment pas attardé en conférence de presse. Mais il a quand même eu le temps de donner une explication à cette défaite. "Je mettrais plus ça sur le compte de l'expérience que Chelsea a de ce niveau-là par rapport à nous, a-t-il estimé. Ils ont l'habitude de jouer ces matches, plus que nous, et ça fait la petite différence."
C'est un fait avéré. Chelsea est une équipe bien plus expérimentée que le PSG à ce niveau. Au coup d'envoi de la rencontre, les Blues comptaient dans leurs rangs sept anciens vainqueurs de l'épreuve (Cech, Ivanovic, Cahill, Terry, David Luiz, Lampard et Eto'o), contre seulement deux au PSG (Maxwell et Thiago Motta). Le onze de départ de Mourinho totalisait 563 matches de Ligue des champions, plus de 200 de plus que celui de Laurent Blanc (361). Quand le Portugais pouvait s'appuyer sur six joueurs ayant participé à plus de 40 matches de C1 (Cech, Ivanovic, Terry, Lampard, Willian et Eto'o), Blanc devait composer avec six joueurs qui n'en avaient pas disputé plus de 20 dans leur carrière (Sirigu, Jallet, Verratti, Matuidi, Lucas et Cavani). Un écart conséquent, jusqu'au banc de touche. Mourinho, avec ses 111 matches de C1 avait un vécu bien supérieur à celui de Blanc (26 matches).
Ce n'est pas la première fois que l'entraîneur du PSG souligne le manque d'expérience de son équipe. Il l'avait déjà fait lors d'une interview accordée au cours du mois de mars. Comme pour annoncer les limites auxquelles son équipe allait s'exposer au fur et à mesure de l'avancée de la compétition. "L’expérience de la Ligue des champions, tu ne l’achètes pas au supermarché, avait-il dit. Elle ne se vend pas. On l’a vu contre Leverkusen. J’ai aligné une équipe très jeune, talentueuse, mais qui manquait d’expérience. (…) J’ai uniquement deux joueurs qui ont gagné la Ligue des champions, Thiago Motta et Maxwell. Un joueur comme Ibra ne l’a pas gagné. Un joueur comme Thiago Silva ne l’a pas gagné. C’est très difficile de gagner la Ligue des champions. Il y a des joueurs qui ne la connaissent pas suffisamment encore, cette Ligue des champions."
Le Barça aussi était beaucoup plus expérimenté
De là à dire que c'est la principale explication de la débâcle parisienne à Londres, il y a un pas assez difficile à franchir. Déjà parce que le PSG a accumulé un certain vécu dans cette compétition depuis l'an passé, et notamment avec son quart de finale face à Barcelone. Le Barça aussi avait une équipe beaucoup plus expérimentée que Paris, et cela n'avait pas empêché la formation alors coachée par Carlo Ancelotti de faire jeu égal avec le club catalan. Notamment au Camp Nou où elle avait maîtrisé les Barcelonais, ne concédant que deux tirs cadrés sur l'ensemble de la rencontre pendant qu'elle en adressait huit sur le but d'un Victor Valdes décisif. Paris avait été victime de son manque de réalisme, du talent de Lionel Messi, mais il avait prouvé sa capacité à répondre sur ce type de rencontre. Avec une expérience inférieure à celle de son adversaire, et à celle qu'il a cette saison.
Le PSG d'Ancelotti avait parfaitement préparé ce rendez-vous de Barcelone. Difficile d'en dire autant de l'équipe de Blanc face à Chelsea. Que Paris soit battu de la sorte par les Blues dans l'engagement physique, sans négliger la qualité des hommes de Mourinho dans ce domaine, traduit déjà cette impression car les Parisiens avaient des arguments pour résister beaucoup mieux que ça, surtout au milieu. Mais le plus symbolique, c'est ce premier but qui a fait tourner le match, sur une longue touche, avec une simple déviation de la tête pour un joueur lancé. Une erreur d'inattention définitivement inadmissible à ce niveau, mais qui ne se paie pas au prix fort qu'en Ligue des champions. Et qui n'est pas due à un manque d'expérience. Pour avoir enchaîné les erreurs défensives lors du match aller au Parc (3-1), même Chelsea peut en témoigner. 
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