Barça-PSG : A Barcelone, tous les feux sont au vert… mais on n’a pas oublié la "nuit de Metz"

Le ciel un peu voilé sur Barcelone est trompeur. La météo est au beau fixe pour le Barça à la veille d’un quart de finale retour de Ligue des champions qu’il abordera en position de force après sa victoire au Parc de Princes mercredi dernier (1-3). L’euphorie se lit dans les médias catalans qui ne savent plus quel héros aduler.

Sport a choisi Lionel Messi, auteur samedi face à Valence de son 400e but sous les couleurs du Barça. L’Argentin a été le grand artisan de ce succès après avoir offert celui de l’ouverture du score à l’homme de la semaine passée pour le club catalan, Luis Suarez.

"De record en record", titre le quotidien catalan, pour lequel Messi "est dans le meilleur moment de sa carrière et brille comme buteur, passeur et créateur.""C’est un recordman de légende", poursuit Sport, qui voit en Messi "le buteur parfait" avec ses 400 buts.

Pour El Mundo Deportivo, la star du jour s’appelle Luis Enrique. Après la victoire face à Valence, l’entraîneur du Barça présente le meilleur bilan de l’histoire après 50 matches sur le banc catalan. Devant Helenio Herrera et Josep Guardiola, s’il vous plaît. Et quel que soit le résultat de son 50e match en tant que coach du FC Barcelone, celui de mercredi face au PSG. Une performance très respectable, comme le souligne le quotidien catalan avec une infographie à la clé.

A côté de cette infographie, on trouve un encart, le seul (petit) nuage qui plane sur le ciel du Barça. Ce souvenir de la qualification totalement improbable de Metz au Camp Nou (1-4) en 8e de finale de la Coupe des Coupes 1984-85, alors que les Barcelonais s’étaient imposés par deux buts d’écart au match aller à Saint-Symphorien (2-4). Un retard quasiment similaire à celui que le PSG devra combler mardi soir au Camp Nou.

Une autre époque, riche en anecdotes relatées par El Mundo Deportivo. "Où est le jambon ?", avait lancé le gardien messin Michel Ettore à Bernd Schuster, qui avait promis d’offrir des jambons aux joueurs lorrains pour les "cadeaux" offerts à Saint-Symphorien. Ou cette réplique mythique du milieu des Grenats, Vincent Bracigliano,  après avoir constaté que les joueurs du Barça avaient tous une Porsche ou une Ferrari, quand ceux de Metz roulaient en 2 CV ou en R8.

Comme une piqûre de rappel pour éviter tout excès d’euphorie à laquelle les médias catalans apportent eux-mêmes une large contribution. "C’était une autre époque, écrit El Mundo Deportivo. Il n’y a plus de 2 CV, cette voiture de Citroën devenue l’icône des rebelles, pour son prix très bas, pour son côté ‘hippie’. Les joueurs ont appris qu’ils devaient jouer avec la même intensité à chaque match."

Barcelone ne se laissera pas surprendre de la même façon par les joueurs du PSG. Qui, en plus, ne roulent pas en 2 CV.