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Ligue des champions : Méfiance, voilà 6 raisons pour lesquelles Monaco n'est pas encore en quarts

Laurent Vergne

Mis à jour 17/03/2015 à 07:33 GMT+1

Après sa nette victoire à l'aller à Londres (1-3), Monaco se trouve en position extrêmement favorable face à Arsenal. Mais attention, l'ASM aurait tort de se croire d'ores et déjà en quarts de finale.

Anthony Martial et Monaco doivent finir le travail face à Arsenal.

Crédit: Panoramic

1. Jouer le retour à domicile, un avantage... sauf quand on s'appelle Monaco ?

Sur les vingt clubs composant la Ligue 1 cette saison, un seul a pris à ce jour plus de points à l'extérieur qu'à domicile : l'AS Monaco. Avec le même nombre de matches joués (14), le club de la Principauté a glané 26 de ses 50 points loin de ses bases. Ce particularisme doit inciter à la prudence avant le huitième de finale retour de Ligue des champions contre Arsenal. Sur sa pelouse du stade Louis-II,  l'équipe de Leonardo Jardim a souvent eu les pires difficultés à s'exprimer. Deux bémols toutefois à cette inquiétude : d'une part, l'ASM vient de signer face à Bastia sa plus large victoire de la saison à domicile (3-0). Par ailleurs, le résultat de l'aller va justement permettre aux Monégasques de ne pas avoir à faire le jeu, ce qui a souvent été à l'origine de leurs soucis dans leur antre.
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Matheus, Fabinho et Kurzawa avec l'AS Monaco - 2015

Crédit: AFP

2. Les Gunners sont en forme

Arsène Wenger a laissé entendre ce week-end que son équipe traversait sans doute sa meilleure passe de la saison. "L'équipe est plus forte et plus solide qu'elle ne l'était en début de saison, nous montons en puissance au bon moment", a-t-il jugé. Les résultats tendent à confirmer ses propos. Arsenal a remporté sept de ses huit dernières rencontres, toutes compétitions confondues, inscrivant à chaque victoire au moins deux buts. Seule exception ? Le revers à l'Emirates Stadium contre Monaco. Un match jugé comme "suicidaire" au plan défensif par le manager alsacien. Sous-entendu, c'est d'abord Arsenal qui s'est puni tout seul. Mais dans son expression collective, il est indéniable que l'équipe de Wenger a franchi un cap ces derniers temps, ce qui coïncide, aussi, avec le retour en forme de certaines individualités, comme Olivier Giroud. Le buteur tricolore reste sur six buts et trois passes décisives lors des huit derniers matches de Premier League.
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Olivier Giroud avec Arsenal - 2015

Crédit: AFP

3. Arsenal a déjà failli le faire contre le Bayern

Si l'AS Monaco a besoin d'un avertissement pour ne pas aborder ce match retour trop confiante, c'est celui-ci. Il y a deux ans, en huitièmes de finale de la Ligue des champions, déjà, Arsenal s'était incliné 3-1 à domicile contre le Bayern à l'aller. Au retour, alors que personne ne leur donnait la moitié du quart du début d'une chance, les Anglais s'étaient imposés 2-0 à Munich avec des buts de Giroud et Koscielny. Méconnaissable, les Bavarois avaient pris ce match totalement à l'envers et fini par jouer avec le feu. Pourtant, ce Bayern, c'était quelque chose. Finaliste de l'édition précédente, il était en route pour son cinquième sacre européen. Ce fut d'ailleurs son unique défaite en sept matches, des huitièmes à la finale. Méfiance, donc, pour Monaco.
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En 2013, Arsenal avait failli renverser la vapeur face au Bayern après une défaite 3-1 à domicile à l'aller.

Crédit: Panoramic

4. Pour Monaco, c'est une rencontre compliquée à gérer

Il y a trois semaines, pas grand monde ne voyait l'AS Monaco aborder le match retour en position de force. Le coup d'éclat maousse de l'Emirates avec cette victoire 3-1 change totalement la donne. Désormais, statistiquement, au regard  l'histoire, les Monégasques ont… 100% de chances de se qualifier. Ils se retrouvent dans une situation ultra-favorable et, désormais, une élimination serait vécue comme un gros échec. L'ASM n'a pas envie de créer un précédent. La pression est sur les joueurs de Jardim. Peut-être s'accommoderont-ils sans mal de ce contexte inattendu. Mais ce n'est pas garanti.
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La joie d'Aymen Abdennour pendant Arsenal-Monaco (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

5. Arsenal n’a jamais été éliminé par une équipe française

Quand on se trouve au bord du précipice, on se cherche toutes les bonnes raisons de se raccrocher à la vie. Pour Arsenal, son passé face aux clubs français peut en être une. Depuis sa première confrontation avec… le FC Rouen en 1969-70 dans la "fameuse" Coupe des Villes de foire, jamais le club londonien n'a été éliminé par un club français dans un duel à élimination directe. Et les précédents sont quand même nombreux. Rouen, donc, mais aussi le PSG, Auxerre, Nantes ou Lens ont buté à tour de rôle sur les Gunners. En phase de poules, le bilan est à peine plus positif pour les clubs français. Lors des trois précédentes saisons, Marseille (2011-2012), Montpellier (2012-2013) puis à nouveau Marseille (2013-2014) ont subi au cumul cinq défaites pour un nul face aux hommes d'Arsène Wenger. Seul Lens, en 1998-99, avait affiché un bilan positif en s'imposant à Wembley, avec un nul à Bollaert. Mais le RCL ne s'était pas pour autant qualifié pour les quarts de finale de la C1. En réalité, Arsène Wenger n'a jamais perdu sur le sol français en Coupe d'Europe avec Arsenal. Cela dit, mardi soir, même une victoire pourrait ne pas suffire...
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Arsenal et Bergkamp face au RC Lens d'Alex Nyarko en demi-finale de la Coupe UEFA 2000.

Crédit: Imago

6. Le football n'est pas toujours rationnel

Statistiquement, Arsenal n'a pratiquement aucune chance de se qualifier. Tout est contre les Gunners. Passer en perdant à domicile à l'aller par deux buts d'écart est rarissime. Et sur un autre score que 2-0, cela relève du miracle absolu, comme pour le FC Metz contre Barcelone en 1984 (2-4, 4-1). Aucune équipe n'a d'ailleurs jamais obtenu sa qualification après une défaite 3-1 à domicile en C1. Pire, Monaco n'a pas concédé un seul but en trois rencontres à domicile cette saison en Ligue des champions. Or Arsenal doit marquer au moins trois buts pour se qualifier et le "au moins" n'est pas anodin quand on sait que les Canonniers n'ont réussi que trois fois à garder leur cage inviolée sur les 31 derniers matches à l'extérieur en Ligue des champions.
Bref, une analyse rationnelle de la situation laisse assez peu d'espoirs aux Anglais. Leur chance, c'est justement de sortir du rationnel. De mettre un grain de folie. De faire exploser des schémas trop établis. Comme Liverpool avait su le faire en 2009. Battus...3-1 à Anfield par Chelsea, les Reds avaient mis le feu à Stamford Bridge, embarquant les Bleus dans une rencontre improbable. Liverpool avait mené 2-0 puis 4-3, avant que les deux équipes ne se quittent sur un score de parité (4-4). C'est typiquement le genre de scénario qui pourrait faire voler en éclats les certitudes statistiques et mettre l'ASM en danger.
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Avril 2009, l'inoubliable 4-4 entre Chelsea et Liverpool.

Crédit: Imago

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