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2-1, le "score traitre" par excellence que le PSG doit défendre à Chelsea

Maxime Dupuis

Mis à jour 09/03/2016 à 16:33 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Paris se rend à Chelsea avec un petit but d’avance, mercredi en 8e de finale retour de la Ligue des champions. Comment se comporter quand on a gagné 2-1 à l’aller et que l’on est sous la menace d’un but qui pourrait vous éliminer ? Faut-il défendre son avantage ? Ou tenter de l’accroitre ? Ce n’est jamais simple.

Zlatan et ses coéquipiers en pleine réflexion

Crédit: Panoramic

C'est une affirmation qui a des allures de paradoxe : le PSG arrive à Chelsea avec un avantage qui n'en est pas un. Ce sont les chiffres et l'histoire qui le disent : une équipe qui a remporté le match aller d'une confrontation de Coupe d'Europe à domicile sur le score de 2-1 a plus de chances de se faire éliminer au terme du match retour que le contraire. La différence est minime puisque cela se joue à quelques dixièmes. Mais cela ne change rien à l'affaire : le vainqueur de l'aller ne passe que 49,6% du temps.
L'avance qui découle des quatre-vingt-dix premières minutes est tellement minime qu'elle rend la situation malaisée. Entre éviter de prendre un but et tenter d'en inscrire un pour se mettre un peu plus à l'abri, les clubs concernés ne savent souvent pas sur quel pied danser. Pour une raison simple : un but encaissé et c'est la catastrophe. Ou ça peut rapidement l'être.
Dans l'histoire du football français, le PSG n'est évidemment pas le premier à être confronté à ce problème de riches. Gagner 2-1 à la maison et devoir défendre ce score au retour, c'est l'assurance d'une soirée particulière qui a été expérimentée à vingt-trois reprises par un club de l'Hexagone depuis l'avènement des Coupes d'Europe (source : Infostrada). Et le bilan est le suivant : 12 qualifications pour 11 éliminations. On est globalement dans la moyenne.
Les clubs français quand ils ont gagné 2-1 à l’aller en Coupe d'Europe
Victoire au retour et qualification7 fois
Nul au retour et qualification5 fois
Défaite au retour et élimination 11 fois
Depuis que la Ligue des champions moderne existe (1992), aucun club français n'a été confronté à un tel casse-tête. En C1, ce n'est d'ailleurs arrivé que deux fois dans l'histoire. A une seule formation : l'Olympique de Marseille. Face au Gornik Zabrze en 1971. Pour une qualification. Et face à Benfica en demi-finale de l'édition 1990. Pour une élimination, qui est d’ailleurs un cas d'école. Celui que Paris ne devra pas reproduire mercredi à Stamford Bridge.
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Kevin Trapp a été décisif face à Diego Costa, lors du 8e de finale aller de Ligue des champions entre le PSG et Chelsea (2-1), le 16 février 2016.

Crédit: Panoramic

Si Marseille - auteur d'un match aller monumental mais très mal récompensé - avait été éliminé à Lisbonne au retour, c'est avant tout de la faute de deux hommes : Vata, auteur du but de la main le plus célèbre de l'histoire du football phocéen et de Marcel van Langenhove, l'arbitre qui n’a pas vu le méfait. Mais, au-delà de cette erreur historique, l'OM avait eu le tort de passer la rencontre acculé sur son but. Les Marseillais étaient probablement supérieurs aux Portugais. Mais ils n'ont pensé qu'à une chose ce soir-là : défendre un avantage qui n'en était pas un. Cette obsession a fini par leur coûter une première finale de Coupe d'Europe.
Avec un but d'écart, on a tendance à reculer inconsciemment
Cette erreur est assez commune mais elle n'est pas toujours consciente. 2-1 est le pire des "petits scores". "Quand on démarre avec un but d'avance, on a tendance à reculer. Plus qu'il ne le faudrait. Ce n'est pas toujours voulu. On le fait souvent inconsciemment même si l'entraîneur demande de continuer à jouer, nous explique l'international sénégalais Ricardo Faty (Bursaspor). 2-1, c'est un score traître. Gagner 1-0, c'est plus facile. Si tu prends un but, tu es virtuellement en prolongations. Pas éliminé."
Le PSG a un double avantage face à cette situation : le futur champion de France ne sait pas déjouer. Son football est basé sur la possession et il ne compte pas se renier à Stamford Bridge. Ce n'est pas dans ses gènes et cela ressemblerait à une mauvaise idée. Aussi, Laurent Blanc et ses hommes ont déjà vécu une soirée cauchemardesque à Chelsea et payé s'être endormis sur leurs lauriers. C'était il y a deux ans. Et Paris avait, ce soir-là, non un pas un but d'avance mais deux. A bon entendeur...
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