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L'antisèche : Guardiola s’est trompé, le Bayern l’a payé face à l'Atlético

Alessandro Pitzus

Mis à jour 28/04/2016 à 01:36 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Battu par une équipe de l'Atlético toujours aussi impressionnante, le Bayern a affiché ses limites tactiques en première période. Les choix de Pep Guardiola n'ont pas été payants. L'Espagnol devra trouver autre chose pour disputer sa première finale de Ligue des champions avec les Bavarois.

Pep Guardiola, l'entraineur du Bayern Munich, face à l'Atlético Madrid

Crédit: AFP

Le jeu : l'opposition de style était attendue, elle n'a pas déçu

C'était le duel des opposés. Le feu contre la glace. La possession contre le contre. Le premier round promettait d'être spectaculaire, il l'a été. Si l'Atlético a eu le dernier mot, c'est grâce à sa première période d'une maîtrise collective époustouflante. Pendant que le Bayern tâtonnait dans un 4-3-3 assez inhabituel, l'Atlético ne s'est pas posé de question. Il a démarré pied au plancher en sortant sa panoplie habituelle : pressing intense, harcèlement des milieux adverses, application défensive et solidité à toute épreuve. C'était du grand art tactique.
Malgré sa première période désastreuse, le Bayern Munich a montré son vrai visage dans les 45 dernières minutes. Un peu comme face à la Juventus en 8e de finale retour, les Bavarois ont couru après le score. Mais cette fois-ci, ils n'ont pas trouvé la faille. Il y avait des espaces, il y a eu des opportunités, mais l'Atlético a répondu avec sa meilleure arme : la grinta. Il n'a rien cédé. Comme toujours.

Les joueurs : Saul a été monstrueux, Xabi Alonso a coulé

Onze guerriers ou onze diables qui courent dans tous les sens en se battant sur tous les ballons, c'est à vous de choisir, mais voilà à quoi ressemblait l'Atlético Madrid mercredi soir. Evidemment, il faut mettre en avant certaines individualités comme Saul Niguez, auteur d'un one man show sur son but. Filipe Luis a aussi apporté un vent de fraîcheur sur son côté gauche en effectuant des percées mordantes. Mais pour exécuter le plan de jeu de Diego Simeone, il fallait une force collective énorme. Et les 11 Madrilènes ont tous répondu présents.
Côté Bayern, Arturo Vidal a été le joueur le plus régulier. On lui a donné des coups, il a répondu. Ses deux partenaires du milieu ne pourront pas en dire autant. Thiago Alcantara et Xabi Alonso ont été étouffés par le pressing adverse. Lewandowski ? Fantomatique. Kingsley Coman et Douglas Costa ont été un peu brouillons, mais ils ont fini par exploiter quelques brèches. David Alaba a aussi posé des gros problèmes lorsqu'il est monté, mais ce n'était pas suffisant.

Ce qui aurait pu tout changer : si la frappe d'Alaba ne s'était pas fracassée sur la barre

54e : le Bayern est mené 1-0 mais commence à pointer le bout de son nez en exploitant beaucoup mieux sa possession de balle. Pas attaqué à 25 mètres, David Alaba décoche une puissante frappe du gauche qui vient s'écraser sur la barre transversale. Le Bayern a manqué l'occasion d'inscrire ce précieux but qui vaut si cher à l'extérieur.

La stat : 1

Comme le nombre de faute commise par l'Atlético en seconde période. Les Colchoneros ont été au bord de la rupture pendant toute la seconde période, mais ils n'ont pas durci le jeu plus que d'habitude. Ils se sont juste appliqués à bien défendre. La preuve.

Le tweet qui illustre la solidité défensive des Colchoneros

La décla : Pep Guardiola

Je ne sais pas combien d'équipes en Europe peuvent se créer autant d'occasions à l'extérieur que nous ce soir.

La question : Guardiola s'est-il trompé ?

En partie. Son pari de faire débuter Xabi Alonso au milieu tout en laissant Thomas Müller sur le banc n'a pas eu l'effet escompté. L'ancien milieu du Real symbolise à lui seul l'échec de son coach. Ses 30 premières minutes à Vicente Calderon étaient issues tout droit d'un mauvais cauchemar. Muselé et constamment surveillé, il a peiné, même sur les relances les plus simples. L'Espagnol a retrouvé quelques couleurs en seconde période, mais son maigre bilan ne justifie pas sa titularisation.
Le Bayern a perdu la bataille du milieu avant même de l'avoir commencée. Et le plus frappant dans tout ça, c'est que Pep Guardiola n'a pas réussi à trouver une solution lorsque son équipe perdait pied. L'ancien coach du Barça a donné des consignes à ses joueurs, s'est agité sur son banc, mais rien n'a changé. Si le Bayern a eu des opportunités en seconde période, c'est uniquement parce que l'Atlético a dangereusement reculé.
Même son choix de faire sortir Kingsley Coman alors que ce dernier semblait monter en régime est difficilement compréhensible. Contre les Colchoneros, le Catalan n'a pas trahi sa philosophie, mais il s'est retrouvé à court d'idées. En 90 minutes, Pep Guardiola n'a pas trouvé la bonne formule pour résoudre l'équation mise en place par Diego Simeone. L'Espagnol a perdu une bataille, pas encore la guerre. Il aura 90 minutes pour retenter sa chance.
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