L’antisèche : 4-3-3, Grenier, Cornet… Les paris de Fournier ont validé sa nouvelle stratégie

Dos au mur, Hubert Fournier a tenté le tout pour le tout à Valence. Exit l'immuable 4-4-2 en losange pour un 4-3-3 avec Clément Grenier sur le côté gauche. Cette petite révolution tactique a rééquilibré l'OL qui, hormis 10 premières minutes étouffantes, a parfaitement géré les maigres initiatives espagnoles. Plus audacieux et mordants, les Lyonnais ont largement mérité leur succès en étouffant le milieu adverse. Une vraie performance.

C'était la soirée parfaite pour se refaire la cerise côté lyonnais. Tancé depuis le début de saison, Mapou Yanga-Mbiwa a dégagé beaucoup d'autorité à Valence et s'est même autorisé quelques gourmandises bienvenues. Darder a enfin trouvé le bon rythme et s'est souvent projeté dans la surface adverse. Alexandre Lacazette en a lui aussi profité pour se remettre à l'endroit d'abord dans un rôle de pivot puis dans celui du buteur. Malheureusement, l’attaquant international s’est blessé et pourrait manquer le match à Paris dimanche.

Mais l'homme du soir est un jeune Gone de 19 ans, Maxwel Cornet. Son but magnifique est la cerise sur un généreux gâteau. Entre ses courses répétées, ses déplacements toujours justes et ses orientations bien senties, Cornet a signé sa meilleure prestation chez les professionnels. Du côté de Valence, Domenech a retardé l'échéance mais les Espagnols n'étaient pas au niveau. A l'image d'un Barbosa effacé ou d'un Gaya dépassé.

10e minute de jeu : Mustafi prend une nouvelle fois le meilleur sur Gonalons à la réception d'un corner. Sa tête file dans le but de Lopes. Valence ouvre la marque et s'ouvre en grand la voie vers un succès crucial. Sauf que l'arbitre, Matej Jug, refuse le but pour une faute imaginaire sur le capitaine de l'OL. Lyon a laissé passer la tempête et Valence ne parviendra plus à faire peser un danger réel sur le but des Gones.

Maxwel Cornet (19 ans et 2 mois) est le deuxième buteur lyonnais le plus jeune de l'histoire de la Ligue des champions derrière Karim Benzema (17 ans et 11 mois).

Non. Cette victoire, aussi convaincante soit-elle, ne va pas effacer d'un coup de baguette magique les fades prestations accumulées par l'OL depuis le début de saison. "On est sur le bon chemin mais il ne faut pas croire que tous les problèmes sont réglés", a rapidement rappelé Jean-Michel Aulas sur l'antenne d'OLTV. Certes, tout n'est pas réglé mais cette victoire porte la marque de Fournier et peut contenir des éléments capitaux en vue d'un net redressement de Lyon.

D'abord ce 4-3-3 inscrit dans l'ADN du club et que Fournier a ressorti du placard ce mercredi. Il donne plus d'épaisseur et d'équilibre au onze de l'OL. Ce n'est pas tout à fait un hasard si, même en l'absence d'Umtiti, la charnière de l'OL a, cette fois, tenu le coup. "Le 4-3-3 est plus adapté en Ligue des champions, ça a peut-être fait la différence", a noté Maxime Gonalons après la rencontre. Autre choix fort : celui de titulariser Clément Grenier sur le côté gauche. Le milieu fut juste dans ses choix et il n'est pas impossible de le voir s'installer durablement dans le onze à la place de Valbuena. Car, avec lui, et sans l'ancien Marseillais, l'OL a signé sa performance la plus aboutie de la saison en coupe d'Europe.

Maxwel Cornet, lui, a véritablement explosé. Ce match doit lui permettre de prendre confiance et d'enchaîner en Ligue 1. La remarque vaut aussi pour Yanga-Mbiwa, Darder ou Rafael, tous irréprochables ce mercredi. Cette victoire compte pour du beurre, pas pour des prunes. Fournier a de quoi construire un nouvel élan. Même si le déplacement au Parc dimanche n'offre pas une perspective des plus rassurantes.