Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Manchester City - PSG (0-1) - L'antisèche : Le premier responsable du fiasco, c'est Blanc

Martin Mosnier

Mis à jour 13/04/2016 à 01:29 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Laurent Blanc a mis des bâtons dans les roues du PSG en alignant un 3-5-2 inédit au coup d'envoi. Ses hommes n'en ont jamais pris la mesure et Paris a coulé sans combattre. Notre antisèche.

Laurent Blanc (PSG) à l'issue de la défaite sur la pelouse de Manchester City en avril 2016

Crédit: AFP

Le jeu : Indigne d'un quart de finale de Ligue des champions

Pas d'imagination, pas d'intensité : ce quart de finale retour fut encore plus décevant que l'aller. Très peu d'occasions, très peu de décalages, très peu d'espace : laborieuse et pénible, cette rencontre n'a jamais décollé. Perdu dans son 3-5-2 initial, le PSG a démarré à l'envers et ne s'est jamais mis dans le sens de la marche. Paris a dominé dans la possession (61%) mais n'a pas fait grand-chose avec le ballon. A défaut d'être génial, City s'est montré solide, rigoureux et très discipliné. Les Citizens ont surtout profité des erreurs de relance et du manque de pressing du PSG.

Les joueurs : Thiago Silva à la hauteur, Aurier a tout faux

Thiago Silva, lui, n'a absolument rien à se reprocher. Intraitable dans les duels, il a dévoré ses adversaires dans l'engagement et n'a jamais été pris à défaut. Autre satisfaction côté parisien, Adrien Rabiot. Le milieu de terrain a apporté du mouvement et des solutions dans un entrejeu aux semelles de plomb. Tous les autres n'ont pas été à la hauteur de l'évènement notamment Serge Aurier, coupable d'énormes erreurs et d'une perte de balle qui amène le penalty provoqué par Agüero. Le trio Ibrahimovic-Cavani-Di Maria n'a jamais pesé sur la rencontre.
Côté mancunien, Kevin De Bruyne n'a pas toujours été juste dans ses transmissions mais, comme à l'aller, il a marqué sur son seul tir cadré. Joe Hart a repoussé deux coups francs d'Ibrahimovic, a claqué une tête de Thiago Silva et repoussé un face-à-face avec Cavani : du travail bien fait pour le portier des Citizens.
picture

Thiago Silva (PSG) face à Kevin de Bruyne (Manchester City)

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : Si le PSG avait mieux géré le retour à la compétition de Verratti…

Sans Marco Verratti, le PSG n’est pas vraiment le PSG. Le petit Italien a terriblement manqué et son absence a poussé Blanc à revoir tout son système de jeu. Si seulement son club n’avait pas précipité son retour à la compétition en février, peut-être aurait-il pu tenir sa place et mettre un peu ordre dans un PSG complètement désorganisé.

La stat : 8/9

Zlatan Ibrahimovic n'est pas guéri. L'avant-centre suédois n'a toujours pas été décisif lors d'un quart de finale de la Ligue des champions et, pour la 8e fois en neuf participations, il s'arrête à ce stade de la compétition. Cristiano Ronaldo, lui, en est à 9/9.
picture

Zlatan Ibrahimovic (PSG) contre Manchester City

Crédit: AFP

Le tweet qui fait encore plus mal au PSG

La décla : Nasser Al-Khelaïfi (président du PSG)

On va réfléchir. Le coach a pris des décisions pour changer les choses. Il n'y a pas besoin de parler maintenant aux joueurs. Tout le monde est déçu.

La question : Comment Paris a-t-il pu tomber si bas ?

Ce mardi, le PSG s'est trompé dès l'avant-match sur une feuille de match improbable. Alors qu'il n'avait jamais testé le 3-5-2 cette saison, alors que le 4-3-3 faisait partie de l'ADN du PSG depuis l'arrivée de Laurent Blanc, le coach parisien a décidé d'envoyer valser toutes les certitudes. Dès le coup d'envoi, Paris a semblé perdu. En particulier un Serge Aurier complètement sous l'eau ou un milieu incapable de percer les lignes. Est-ce que le staff parisien a paniqué suite aux absences de Verratti et Matuidi ?
picture

Rabiot (PSG) face à Manchester City

Crédit: AFP

A l'aller déjà, la titularisation de Serge Aurier, qui n'avait plus joué le moindre match avec Paris depuis le 13 février, lui avait été reproché. Blanc n'est pas le seul coupable du fiasco et il ne faudra pas oublier que Di Maria et Ibrahimovic, notamment, sont passés complètement à côté de leurs deux quarts de finale. Mais le Cévenol est le premier responsable de cette élimination parce que ses choix n'ont pas mis ses hommes dans les meilleures conditions et qu’il a fragilisé le collectif. Aurier en défense central, Marquinhos en sentinelle devant la défense, Di Maria au milieu de terrain, Maxwell et van der Wiel en milieux excentrés n’ont pas joué à leur poste de prédilection. Les nombreuses absences ne sont pas une excuse suffisante quand les choix impliquent autant de changements.
"Je suis responsable, j'ai fait l'équipe, choisit les joueurs. Je la prends pour moi la défaite", a concédé un Laurent Blanc qui pouvait difficilement fuir ses responsabilités. "Quand tu ne te qualifies pas, tu regrettes tout." La question de son maintien sur le banc de touche est encore beaucoup trop prématurée. Mais Thiago Silva a laissé plané le doute après la rencontre : "Si je pense qu'il faut remplacer Blanc ? Si je le pensais, je ne pourrais jamais le dire", a lâché le Brésilien. On a connu soutien plus franc.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article