Monaco-Valence (2-1) : l'ASM a passé son été à renforcer son attaque, mais sa défense a péché

Dix minutes d'absence ont suffi à compliquer la mission monégasque. Inexistants en défense, les hommes de la principauté ont pris l'eau face à une équipe de Valence juste et efficace sur le plan technique. Le but encaissé au bout de 5 minutes a ruiné les plans de Monaco, qui étaient d'abord de ne pas céder une nouvelle fois.

Obligé de réagir et de se découvrir, Monaco a tenu le ballon (57%) tout en s'exposant aux contres assassins de Valence. Bien organisés après leur départ catastrophique, ils ont réussi à trouver des failles dans la défense de leur adversaire. Mais il a manqué davantage de précision et de prises de risque pour faire basculer le match vers la folie.

Entré en jeu à la 62e, Thomas Lemar a apporté au cœur du jeu monégasque une assise technique et une envie qui lui faisaient diablement défaut. Avec cet apport de sang frais, cumulé à la sortie d'Ivan Cavaleiro, transparent, pour Guido Carillo, l'ASM a mis plus d'intensité. Mais c'était déjà trop tard. Kurzawa, de retour de blessure, a vécu une rencontre difficile et quitté ses partenaires de manière prématurée.

Titularisé à la place d'Alcacer, Alvaro Negredo a donné raison à son entraîneur. Décisif sur sa première action, il a ensuite continué à se montrer dangereux, bien aidé par un Sofiane Feghouli une nouvelle fois intenable. En difficulté sur les coups de pied arrêtés, la défense centrale de Valence n'a pas réalisé un très grand match. Mais ça n'a pas suffi pour Monaco.

On aurait pu évoquer ces 10 premières minutes indignes, mais les Monégasques (joueurs et président) semblaient s’accorder sur une chose : la qualification (ou plutôt l'élimination) s’est jouée sur le match aller. En coulant à Mestalla, l’ASM avait déjà largement compromis son avenir.

C'est le paradoxe de ce Monaco version 2015-2016. Vantée pour sa solidité défensive l'année passée, l'ASM avait alors basé son beau parcours en Ligue des champions sur son verrou derrière. C'est précisément à cause de son quatuor défensif qu'elle a pris l'eau lors de sa double confrontation avec Valence. Déjà coupable d'erreurs à l'aller, l'arrière-garde monégasque a été une nouvelle fois en difficulté. Sur coups de pied arrêtés, les attaquants de Valence se sont trop souvent retrouvés libres de tout marquage. Fabinho a lui offert une "passe décisive" à Negredo, alors que Kurzawa, de retour de blessure, n'a pas réussi à museler Feghouli.

La défense est pourtant le secteur qui a le moins bougé au cours du mercato au contraire du secteur offensif. Mais la solidité affichée la saison dernière semble avoir disparu. Le cas d'Aymen Abdennour, qui attend une proposition d'un club, explique en partie ces errances. Mais Monaco devra vraisemblablement faire sans lui pour la suite de la saison. L'élimination de la C1 ne pourra que motiver davantage un départ de l'ex-Toulousain. Tout comme elle pourrait provoquer celui de Layvin Kurzawa. Le casse-tête monégasque en défense pourrait alors devenir encore plus compliqué à résoudre. A quelques jours d'un choc face au PSG, Leonardo Jardim doit espérer trouver rapidement la solution.