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Real-PSG - "L'attitude d'Ibrahimovic, ça ne va pas" : vu de Madrid, le PSG ne peut prétendre à la C1

Vincent Bregevin

Mis à jour 03/11/2015 à 12:37 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Malgré les ambitions de titre affichées par le PSG, le club parisien n’a pas ce qu’il faut pour prétendre au trophée, vu de Madrid.

A l'image d'Angel Di Maria, l'attaque du PSG a déçu face au Real

Crédit: Panoramic

"Je dois reconnaître qu’ici, on ne voit pas beaucoup jouer le PSG". Au moment d’aborder le cas de l’adversaire du Real en Ligue des champions mardi, Gerardo Andres Tocino Perez, préfère annoncer la couleur. Même s’il était au Parc des Princes il y a deux semaines pour voir son club de toujours ramener un point de Paris (0-0), le président de la peña madridista (association de socios du Real, NDLR) La Gran Familia ne cache pas une réalité. La renommée de ce PSG qui rêve de grandeur en Ligue des champions est encore à faire.
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Gerardo Andres Tocino Perez, président de la peña madridista Gran Familia

Crédit: Eurosport

Paris n’est évidemment pas un inconnu sur la carte du football européen. Les moyens mis par ses dirigeants pour bâtir une équipe capable de rivaliser avec les ténors de l’Europe ne sont pas passés inaperçus. Sa présence en quart de finale de la Ligue des champions ces trois dernières saisons non plus. Mais être considéré comme un prétendant au titre, c’est encore autre chose. Vu de Madrid, le PSG n’a pas cette image. En tout cas, pas encore.
Ibra au match aller… cette attitude, ça ne va pas
C’est un fait, le les dirigeants du PSG ont bâti cette équipe à coups de millions pour l’emmener en quatre ans à la huitième place au classement européen des clubs de l’UEFA. Mais pour franchir ce cap qui lui permettra de revendiquer la plus haute marche, il faut être encore plus exigeant. C’est une question d’attitude. "Au Real, on a eu des joueurs, très bons, mais qui ne donnaient pas tout pour l’équipe, explique Gerardo. Özil, Sneijder, Robben… Ils font de belles choses à un moment, et puis quand c’est plus dur, ils se cachent, restent sur les côtés, ne travaillent pas…"
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Zlatan Ibrahimovic lors de PSG-Real Madrid - 2015

Crédit: AFP

"Le peu que j’ai vu du PSG, ça ressemblait à ça, poursuit ce président de l’une des plus grandes peñas madridistas, créée en 1983 et qui compte aujourd’hui 1402 adhérents. Par exemple, Ibrahimovic lors du match aller. Il ne bougeait pas, il était passif… Cette attitude, ça ne va pas. Pour gagner la Ligue des champions, il faut vouloir tout gagner, tout le temps, même quand c’est plus dur. Et même quand on a tout gagné, il faut continuer à se battre pour faire encore mieux."
Le PSG doit travailler davantage avec son centre de formation
Oui, ça peut paraître étrange venant d’un Real qui, en France, a plutôt la réputation de ne jamais sortir de jeunes de son centre de formation, alors que l’ennemi juré barcelonais a bâti sa gloire sur un effectif majoritairement issu de la Masia. Gerardo nuance cette impression. "Actuellement, 46 joueurs de première division espagnole ont été formés au Real. Et 17 à l’étranger. Au Real aussi, on a eu des équipes construites sur notre centre de formation. La génération de la 'Quinta del Buitre' par exemple. (Butragueño, Sanchis, Michel, Martin Vazquez et Pardeza, NDLR)"
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Emilio Butragueño, vice-président du Real Madrid, en visite dans un centre de formation à El Alto (Colombie)

Crédit: Panoramic

Si la cantera madrilène peine aujourd’hui à sortir des titulaires pour le Real, les successeurs d’Iker Casillas et Raul, elle reste cette base qui fait encore défaut au club parisien. "Le PSG doit travailler davantage avec son centre de formation, affirme Gerardo. En fait, les gros investissements doivent venir compléter une base déjà en place. Après, sortir du centre de formation et être titulaire en équipe première, c’est vrai que c’est très difficile. Surtout au Real où on veut les meilleurs à chaque poste. Mais c’est quand même la cantera qui donne une âme au club et à l’équipe."
Clairement, le problème pour le PSG, c’est son championnat
Ce n’est pas vraiment une surprise. La Ligue 1 est loin d’être considérée comme un championnat fort en Europe. Les résultats des clubs français en Ligue des champions et en Ligue Europa cette saison ne font rien pour arranger cette impression. Hors PSG, les cinq clubs français engagés n’ont récolté que trois victoires en quinze matches de poule. Et ces cinq clubs ne sont pas les moins habitués de la scène européenne : Lyon, Monaco, Marseille, Saint-Etienne et Bordeaux.
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Edinson Cavani (PSG), double buteur à Monaco

Crédit: Panoramic

"En France, le niveau des clubs est trop bas, estime Gerardo. Il n’y a pas de concurrence forte pour le PSG. En Espagne, il y a le Barça et quatre ou cinq équipes qui donnent un niveau très intéressant pour rivaliser avec le Real Madrid. Clairement, le problème pour Paris, c’est de ne pas affronter suffisamment d’équipes de son niveau. Et c’est un très gros problème pour gagner la Ligue des champions." A Madrid, Paris va sortir de ce quotidien national pour se frotter à un ténor du Vieux Continent. Même une victoire ne changerait pas forcément son image dans la capitale espagnole. Mais ce serait déjà un pas en avant.
Gagner le respect, ça passe par des coups d’éclats face aux cadors… comme le Real
Certes, il y a eu Stamford Bridge. Le PSG y a marqué les esprits avec une qualification héroïque face à Chelsea (2-2 a.p.). Avant, il avait fait tomber le Barça au Parc en phase de poules (3-2) avant de s’incliner au Camp Nou au retour (3-1). Ce sont pour l’instant les deux seuls gros coups d’éclats du club parisien face à des ténors européens. Et le nul concédé face au Real lors du match aller à Paris (0-0) a confirmé les difficultés parisiennes face aux équipes du plus haut niveau. "Le PSG doit laver cette image, c’est nécessaire pour un club qui prétend rentrer dans le Top 5 européen", écrit Frédéric Hermel, correspondant français à Madrid, dans les colonnes du quotidien As.
Les occasions ne sont pas nombreuses de s’illustrer face aux grands d’Europe, et le PSG se doit de les saisir. Celle de ce match retour à Santiago-Bernabeu en est une, en or. "Pour gagner le respect de ses prochains adversaires dans la compétition reine, Paris a besoin de briller sur le terrain le plus mythique de la Coupe d’Europe", poursuit Hermel. Ce serait d’autant plus retentissant qu’à Madrid, tout le monde n’estime pas forcément que c’est le PSG qui a raté son match à l’aller. "Nous, on ne comprend pas comment Paris a pu être critiqué après un nul face au Real, affirme Gerardo Torres Tocino Perez. Madrid n’a pas fait un bon match, sinon il aurait gagné". Preuve que Paris n’est pas encore tout à fait perçu comme un vrai rival du club merengue en C1.
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