Dortmund : "Le bus s'engageait sur la route principale lorsqu'il y a eu une énorme détonation"

La soirée devait être une fête. Elle avait tout pour. Elle a tourné au cauchemar pour les joueurs du Borussia Dortmund. Sur la route qui les menait au Signal Iduna Park, ceux-ci ont été frappés par une explosion qui a touché leur car et blessé l’un de leurs membres, Marc Bartra. L’Espagnol a été victime d’une blessure au bras et emmené à l’hôpital.

Gardien de Dortmund, Roman Bürki était évidemment dans le véhicule. Il raconte. "Après l'explosion, nous nous sommes tous baissés dans le bus, ceux qui pouvaient se sont couchés par terre". "Le bus s'engageait sur la route principale lorsqu'il y a eu une énorme détonation, une véritable explosion", a-t-il confié à Blick.ch. "Nous ne savions pas ce qui allait se passer ensuite".

Dans la foulée de ce grave incident, le match qui devait opposer les Jaune et Noir du Borussia à Monaco a été reporté par l’UEFA, en concertation avec les deux clubs. Il aura lieu mercredi à 18h45. Si les jambes allemandes seront sur le pré, les têtes suivront-elles ? Hans-Joachim Watzke, directeur exécutif du Borussia Dortmund, n’en sait rien. La situation est trop exceptionnelle pour donner une réponse définitive et surtout prématurée à cette question.

"Le bus de l'équipe a été victime d'une attaque à l'explosif. Tout l'équipe est en état de choc, reconnait Watzke. Ce sont des images que l'on ne peut pas s'enlever de la tête. J'espère que l'équipe sera, dans une certaine mesure, en état de se présenter demain pour un match de compétition. Dans une telle situation de crise, tous les Borussen se serrent les coudes". Du côté de la présidence du club, on se veut plus positif. Pour le symbole, il faut que les joueurs tiennent leur rang. "Les joueurs vont réussir à dépasser cela et à jouer. Le pire, ce serait que ceux qui ont mené cette attaque arrivent à leurs fins", a confié Reinhard Rauball, président du club sacré en C1 en 1997.

Steffen Freund était de l’équipe qui a décroché le Graal européen il y a vingt ans. S’il n’a pas été confronté à une telle situation durant sa carrière, il est certain d’une chose : "S'il y a eu une attaque directe contre le bus, ce ne sera pas évacué d'ici mercredi. C'est impossible de surmonter cela mentalement et psychiquement". La réponse, personne ne l’a à cette heure. Et personne ne l’aura avant mercredi, sur les coups de 18h45.