L’ASSE qualifiée avec six nuls ? Le scénario est improbable mais la C3 en a vu d’autres…

Avec quatre nuls en quatre matches, l’AS Saint-Etienne pointe à la dernière place de son groupe, à égalité de points avec le Dnipro Dnipropetrovsk et Qarabag Agdam. Mais pour les Verts, rien n’est définitivement perdu. S’ils gagnent leurs deux prochaines rencontres, il seront assurés d’être en seizième. Ils peuvent même, et c’est là que ça se complique, poursuivre sur leur lancée de nuls et voir les seizièmes de finale. Il faudrait que, dans le même temps, le Dnipro et Qarabag s’inclinent contre l’Inter Milan, première du groupe et déjà qualifiée.

Ce scénario qualifierait les joueurs de Christophe Galtier avec six points, une première depuis l’avènement de la Ligue Europa et du format à poules de quatre lors de la saison 2009-2010. Mais la C3 a déjà vécu quelques retournements de situation et scénarios improbables. En voici quelques-uns.

Finir la phase de groupes avec six scores de parité est exceptionnel. Seule la Juventus a joué l’équité jusqu’au bout lors de la saison 2010-2011. Une série pas payante puisque les Turinois avaient échoué à la troisième place de leur poule. Les Néerlandais de l’AZ Alkmaar sont, eux, les seuls à avoir survécu à cinq matches nuls consécutifs lors de la Ligue Europa 2011-2012. Une performance bien aidée par leur victoire initiale face à Malmö. Mais à trop jouer avec le feu, ils avaient failli se faire surprendre par l’Austria Vienne, huit points également mais finalement troisième en raison d’une différence de buts défavorable.

Quel parcours ensuite ? Miraculé, l’AZ Alkmaar avait atteint les quarts de finale de la compétition. Face à Valence, les Néerlandais étaient même en ballottage favorable après leur victoire à domicile (2-1) mais avaient explosé au retour en Espagne (4-0).

Défait par le Zenit (3-0) lors de la première journée, Anderlecht était ensuite tombé à la surprise générale sur la pelouse de l’Hajhuk Split (1-0) en Croatie sur un but marqué à la… 95e minute. Dos au mur avec 0 point après les deux premières journées, les Belges étaient ensuite revenus dans le coup grâce à une victoire contre l’AEK (3-0) et un match nul contre cette même équipe (1-1). Au moment d’aborder la journée décisive, un seul scénario pouvait garantir à Anderlecht une qualification pour les seizièmes : une victoire face à Split, cumulée à une défaite de l’AEK à domicile face au Zenit. Deux conditions, toutes deux remplies qui précipitaient Anderlecht à la deuxième place du groupe

Quel parcours ensuite ? Essouflé par son sprint final, Anderlecht n’a pas longtemps profité de sa qualification. Etrillés 0-3 puis 2-0 par l’Ajax, les Belges se sont arrêtés dès les seizièmes.

Si le cas Anderlecht a déjà été développé, deux autres équipes sont parvenues à se qualifier avec sept points, le mimimum requis pour l’instant pour voir les seizièmes de finale de la Ligue Europa. En 2010-2011, Naples a failli payer cher ses trois matches nuls initiaux. Avec aucune victoire à l’aube de la dernière journée, le club italien n’a plus trop le choix. Il doit gagner face au Steaua Bucarest et dans le même temps croiser les doigts pour qu’Utrecht ne batte pas Liverpool. A la 93e minute, miracle au Stadio San Paolo : Cavani surgit et crucifie les Roumains (1-0). Naples tient la deuxième place du groupe K. Scénario similaire pour Maribor en 2013-2014, obligé de s’imposer lors de la dernière journée et de compter sur une défaite de Waregem. Là aussi le miracle se produit et Maribor voit les seizièmes.

Quel parcours ensuite ? Naples et Maribor connaissent la même mésaventure qu’Anderlecht. Les seizièmes sonnent le glas de leurs ambitions en Ligue Europa.

La campagne de qualification du Herta Berlin commence comme dans un cauchemar en 2009. Les Allemands concèdent d’abord le nul à domicile face aux inconnus lettons de Ventspils (1-1), puis subissent la loi du Sporting Portugal (1-0) et d’Heerenveen (1-0). Avec un point, le Herta est bon dernier au bout de trois journées et voit ses chances de se qualifier s’amenuiser. Le club enchaîne alors trois victoires et se place deuxième de son groupe. Direction les seizièmes.

Quel parcours ensuite ? Après avoir assuré sa place contre le Sporting, le Herta subit le loi d’un autre club portugais, le Benfica en seizièmes de finale. A Lisbonne, les Allemands explosent (4-0) et laissent passer leur chance.

Trois équipes dans ce cas pour trois scénarios assez similaires. Everton, Varsovie et Naples terminent leurs matches de poule par une défaite sans incidence. Déjà qualifiés dans les trois cas, déjà assurés de terminer au mieux deuxième, les clubs abordent leur dernier match sans aucune pression et sans aucune obligation de résultat. Ils perdent, mais se qualifient.

Quel parcours ensuite ? Deux petits matches et puis c’est tout. Everton et Varsovie subissent tous deux la loi du Sporting Portugal en seizièmes alors que Naples explose face au Viktoria Plzen.