Ancelotti est "satisfait"

La première sortie du PSG version Carlo Ancelotti était forcément très attendue. Une semaine après son arrivée à Paris, le technicien italien a mis à profit un match amical contre le Milan AC, à Dubaï, pour donner quelques indications concrètes sur son projet. Ambitieux, forcément ambitieux : "Nous voulons proposer du beau jeu, un football offensif, a expliqué l'ancien entraîneur des Rossoneri. Nous avons les joueurs capables de jouer comme cela." Sa première sortie lui visiblement laissé une bonne impression. "La première période était bonne même si on a pris un but très rapidement. Mais on a su réagir avec de bonnes combinaisons en attaque. Je suis satisfait de ça, a-t-il commenté à l'issue de la rencontre. On doit s'améliorer mais il faut reconnaître que l'on a joué contre une grosse et forte équipe."

Plus que l'anecdotique défaite contre le Milan (1-0), ce qu'on retiendra de cette première sortie du PSG en 2012 est l'instauration du fameux 4-3-2-1, dit "arbre de Noël", cher à Ancelotti et qui a mené le Milan sur le toit de l'Europe en 2003 et 2007. "On a essayé de tenter quelque chose de différent au milieu, a-t-il expliqué. Les joueurs se sont bien adaptés. Je sais qu'ils ont bien fonctionné dans un autre système durant la première partie de saison mais c'est bien de pouvoir également évoluer dan un autre système." Mercredi, ce système a mis en valeur la star de l'effectif parisien, Javier Pastore, et surtout le Brésilien Nenê, souvent brillant et grand animateur de l'attaque parisienne. Ces deux-là se sont bien trouvés sur le terrain, sans jamais se gêner mutuellement.

Pour Carlo Ancelotti, les satisfactions sont nombreuses. "Il n'y a pas qu'un seul joueur, a fait savoir le nouveau patron du PSG. On a essayé de jouer un bon football, c'est ce qui me rend satisfait. Au milieu, Bodmer, Sissoko et Jallet ont effectué une bonne performance. En attaque, Pastore, Hoarau et Nene ont bien combiné et on a failli marquer. Honnêtement, c'était un bon match." Plus globalement, c'est toute la relation Nenê - Pastore - Jallet qui a bien fonctionné, l'ancien Lorientais se montrant volontaire et très à l'écoute du soliste argentin. A ses côtés, Mohamed Sissoko a lui aussi marqué des points, grâce à son abattage au milieu.

A l'opposé, l'attaque parisienne, orpheline de Kevin Gameiro, blessé, est apparue bien terne. Guillaume Hoarau toujours à contretemps malgré les dires d'Ancelotti, Mevlut Erding un peu plus inspiré mais jamais décisif, aucun avant-centre de l'effectif parisien n'a su tirer profit de l'absence de l'international tricolore. Il faudra donc attendre le retour de Gameiro pour vraiment jauger le potentiel offensif du PSG dans cette configuration. L'autre grand chantier du PSG demeure son arrière-garde. L'absence de la sentinelle Blaise Matuidi juste devant la défense s'est cruellement fait sentir face au Milan, et les "back four" Ceara, Bisevac, Sakho et Tiéné, puis Ceara, Lugano, Camara et Tiéné, ont pu mesurer l'étendue de leurs limites face à ce qui se fait de mieux en Europe.

A quelques jours de la reprise officielle en compétition, face à Locminé (CFA2) dimanche en Coupe de France, Carlo Ancelotti peut donc maintenant mieux cerner ses axes de travail. "On doit utiliser le temps que l'on a jusqu'à la reprise du championnat pour améliorer le jeu de l'équipe, sait-il. Les joueurs rentrent à peine de vacances et on a effectué un long trajet pour jouer ce match. Mais c'était important pour notre préparation d'affronter l'AC Milan, de travailler tactiquement pour être prêt à la reprise." D'ici là, d'autres grands noms pour arriver dans la capitale. Ils pourraient aider l'entraîneur italien a atteindre ses objectifs élevés. "On veut gagner, jouer la Ligue des champions la saison prochaine et être une grosse équipe dans le futur", a-t-il annoncé. Et ne lui demandez pas s'il envisage un échec dans la course au titre en Ligue 1. "Les si n'existent pas, coupe-t-il. Ce qui compte c'est de travailler et donner le meilleur de nous-mêmes pour remporter le championnat."