Soldado marque des points

Cinq ans. Près de cinq ans que Roberto Soldado n'avait plus revêtu le maillot de la Roja. Ca valait le coup d'attendre. Mercredi soir, l'attaquant de Valence n'a pas manqué son retour au sein de la sélection espagnole. Face au Venezuela (5-0), il l'a même marqué de son empreinte. "C'est un rêve de revenir de cette manière dans la sélection", s'est réjoui Soldado à l'issue de cette rencontre amicale. "Cette manière", en langage de goleador averti qu'il est, signifie forcément qu'il a frappé fort. Très fort, même.

Entré à la pause, l'ancien joueur du Real Madrid n'a mis longtemps à débloquer son compteur international. Quatre petites minutes exactement. Juste le temps de signer le but du 3-0, d'une subtile aile de pigeon (49e). Soldado marquera deux autres fois. D'abord au terme d'une superbe combinaison entre David Silva, Santi Cazorla et Andres Iniesta (52e). Puis en profitant d'un service quatre étoiles de Jordi Alba, son coéquipier valencian, pour s'offrir un retentissant triplé. "Mes buts sont arrivés en seconde période, quand les circonstances étaient déjà plus favorables, le match plus ouvert, à plus forte raison après l'exclusion", relativise le héros de la soirée.

Certes. Mais à trois mois de l'Euro, Soldado a profité pleinement des absences de David Villa, toujours en convalescence, et de Fernando Torres, écarté, pour se rappeler au bon souvenir de Vicente del Bosque. "Sur le triplé de Soldado, nous savons apprécier à sa juste mesure tout ce que ce que Roberto a apporté au cours de la seconde période, note le sélectionneur espagnol. Cela doit se faire sans mépriser ce qu'ont fait les autres. En première période, le Venezuela nous a posé bien plus de problèmes."

En clair, les champions d'Europe en titre n'ont pas balayé tous les doutes nés de leurs revers en Italie (2-1) et en Angleterre (1-0), puis entretenus au Costa Rica (2-2). Même s'ils ont, par séquence, retrouvé leur force collective. Même s'ils peuvent désormais compter sur l'efficacité de Soldado, 3 buts en autant de sélections au compteur. "Une bénédiction", affirme Santi Cazorla. "Chaque fois qu'il joue, il marque. Il a parfaitement saisi sa chance", reprend Alvaro Arbeloa. L'intéressé n'est pourtant totalement pas comblé. "Je retiens surtout le penalty que j'aurais dû transformer", souffle le Valencian. Après cinq ans d'absence, son exigence est légitime : il ne veut pas rater le voyage du mois de juin, en Pologne et en Ukraine.  "Il reste encore trois mois de compétition et tout peut se passer maintenant en prévision de l'Euro."