Transferts : De Cabaye à Benzema, Arsenal tire à vue

Aston Villa a fait accélérer le mouvement du côté d’Arsenal. Une défaite face aux Villans (1-3) et la détresse qui a suivi a donné du grain à moudre aux supporters (mécontents) des Gunners. Elle a également mis le feu à la maison londonienne qui a décidé de passer la vitesse supérieure sur le marché des transferts. Donnant l’impression de confondre vitesse et précipitation, comme c’est souvent le cas lorsque l’on se réveille après la bataille ou à la toute fin. Et ce n’est pas le large succès de mercredi sur la pelouse de Fenerbahçe (0-3) qui est de nature à ralentir le mouvement. Le retour d’une forme d’optimisme aurait plutôt tendance à l’accélérer.

On peut reprocher beaucoup de choses à Arsène Wenger, manager d’Arsenal depuis 1996. Mais pas d’avoir une vision de son club et de ce qu’il souhaite en faire. Cependant, si l’on en croit ce que l’on lit et entend depuis dimanche et la gueule de bois post-première journée de Premier League, Wenger, qui n’a recruté que Sanogo (Auxerre) pour 0 euro et n'a donc toujours pas touché à ses 80 millions, est parti un peu dans tous les sens à la chasse à la perle rare. Celle-là même qui se refuse aux Gunners depuis de nombreuses années.

Depuis dimanche, on pourrait presque faire un onze de départ avec les joueurs que les Gunners auraient contacté ou relancé : De Guaita (Valence) à Kondogbia (FC Séville), en passant par Michu, Ashley Williams (Swansea), Lars Bender (Bayer), Micah Richards (Manchester City), Yohan Cabaye (Newcastle) et, selon la BBC, Karim Benzema et Angel Di Maria (Real Madrid). Reste à savoir si l’un de ces élus viendra à Londres. Cabaye est sans doute le joueur le plus enclin à rejoindre Arsène Wenger, à condition que l’Alsacien parvienne à griller la politesse au PSG et mettre l’argent nécessaire pour enrôler milieu de terrain de l’équipe de France.

Interrogé mercredi soir au sujet du mercato, Arsène Wenger s’est voulu serein et plus précis dans ses besoins. Recruter ? Oui. Mais pas n’importe où. "Avec la blessure de Laurent Koscielny (ndlr : le défenseur a reçu un coup de pied dans la tête), on peut dire qu'on est un peu court en défense. Il nous manque peut-être un joueur. Il nous reste dix jours, on a encore le temps. Les gens ne comprennent pas que c'est maintenant que tout commence." Ou que tout se termine. Et pas toujours bien.