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Après Manchester United-Chelsea (1-1), notre antisèche : On a bien eu le choc annoncé

Vincent Bregevin

Mis à jour 26/10/2014 à 23:19 GMT+1

Manchester United a arraché le nul face à Chelsea (1-1) au terme d'un match tactique et engagé. Et difficile à arbitrer. Notre antisèche.

Di Maria (Manchester United) au duel avec Matic (Chelsea)

Crédit: AFP

Le jeu : Une bataille tactique qui bascule sur des détails

Le duel entre Louis van Gaal et José Mourinho a tenu ses promesses. Cette affiche a donné lieu à une bataille tactique où Manchester United a posé des problèmes à Chelsea en première période avec un bloc replié et un travail remarquable pour limiter l'influence de Cesc Fabregas à la création. Tout en se projetant rapidement vers l'avant à la récupération du ballon, ce qui a mis la défense des Blues en difficulté. Mourinho a réglé le problème en faisant monter Oscar d'un cran en seconde période pour gêner la première relance des Red Devils et récupérer les ballons plus haut. Les rôles se sont alors inversés, et Chelsea a été plus à l'aise dans cette configuration et se créant des situations de contre-attaque qu'il n'avait pas eues, à une exception près, en première période.
Manchester United ne s'est quasiment plus montré dangereux jusqu'aux premiers remplacements effectués par les deux entraîneurs. Mourinho a choisi une option défensive en sortant Oscar pour Obi Mikel, et van Gaal a fait le choix inverse en lançant Wilson à la place de Mata. Le bloc des Blues a reculé et s'est exposé une pression plus forte des Red Devils dans le dernier quart d'heure. Mais,  au final, ce combat tactique s'est joué sur des détails avec deux coups de pied arrêtés. D'abord à l'avantage des Blues, avec un duel favorable pour Didier Drogba face à Rafael sur un corner. Puis un coup franc où Manchester United a immédiatement exploité sa supériorité numérique après l'expulsion de Branislav Ivanovic, dont le rôle est capital sur les coups de pied arrêtés défensifs et offensifs.
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José Mourinho et Louis van Gaal, en arrière-plan, lors de Manchester United-Chelsea

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Ça ne consolera pas Courtois

Avant l'égalisation, Thibaut Courtois avait déjà été élu homme du match après avoir sorti plusieurs parades décisives, notamment devant Robin van Persie et Marouane Fellaini. Il a fini par se faire crucifier par le Néerlandais. Didier Drogba a eu un rôle ingrat dans ce match, mais il a fait la différence sur l'une de ses deux occasions. Eden Hazard a été l'élément le plus percutant des Blues, où Cesc Fabregas a été peu en vue. Nemanja Matic a encore abattu un gros travail à la récupération. Branislav Ivanovic a été bon, mais son expulsion coûte cher à Chelsa et ternit fatalement son bilan.
A l'instar de Courtois, David De Gea a réussi un grand match avec des duels remportés face à Drogba et Hazard. Luke Shaw, très actif sur son côté gauche, a probablement livré son meilleur match sous le maillot des Red Devis. De l'autre côté, Rafael a été mis en difficulté par Hazard et peu influent an attaque. Adnan Januzaj et Marouane Fellaini ont réussi une belle première période avant de s'éteindre un peu en deuxième, tout comme Juan Mata. Fellaini est quand même impliqué sur le but. Peu en réussite jusque-là, Angel Di Maria et Robin van Persie ont fini par être décisifs.
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Didier Drogba après son but à Manchester

Crédit: AFP

Le tournant qui n'a pas eu lieu : van Persie avait aussi eu la première occasion

23e minute : Manchester United réalise une bonne entame de match en neutralisant Chelsea, tout en essayant de jouer le plus directement possible dans le dos de la défense des Blues. Adnan Januzaj parvient ainsi à lancer Robin van Persie en duel face à Thibaut Courtois pour la première occasion du match. Plus malheureux par la suite, le Belge remporte ce duel grâce à une très belle sortie, et prive MU d'une ouverture du score qui aurait certainement compliqué la tâche des Blues en difficulté en première période.
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Van Persie tente sa chance face à Courtois lors de Manchester United - Chelsea

Crédit: AFP

La stat : 8

C'est probablement l'un des matches où Cesc Fabregas a été le moins en vue avec Chelsea cette saison. Malgré cela, le stratège espagnol a trouvé le moyen d'être décisif en trouvant la tête de Didier Drogba sur l'ouverture du score des Blues. Sa huitième passe décisive et un total qu'aucun joueur de Chelsea n'avait atteint la saison passée.

Le tweet

Aussi juste dans l'analyse que précis devant le but, Gary Lineker.

La décla : José Mourinho (entraîneur de Chelsea)

On n'a pas le résultat espéré mais vu ce que l'on a montré, on n'a pas besoin de regarder les autres. On est leader avec quatre points d'avance après neuf journées, après avoir joué à United et à City.

La question : Quel est l'impact de l'arbitrage sur le résultat ?

Phil Dowd a eu du travail à Old Trafford, où il a distribué neuf cartons jaunes, dont six pour Chelsea, et un rouge à Branislav Ivanovic. Son arbitrage n'a pas fait l'unanimité, et le défenseur serbe s'est retrouvé au centre des débats bien avant son expulsion. A la 38e minute, sur un coup franc de Fabregsa qu'il était en mesure de reprendre, Ivanovic avait ainsi réclamé un penalty après un duel franchement musclé avec Chris Smalling dans la surface. L'intervention du défenseur mancunien, à la limite de la prise de catch, est clairement sanctionnable. Phil Dowd a préféré laisser le jeu se poursuivre, provoquant la colère du Serbe.
Ivanovic n'a pas été plus heureux en seconde période, au contraire. Le Serbe a été sanctionné de deux cartons jaunes pour deux fautes sur Angel Di Maria, à la 65e minute, et sur une action qui n'a pas fini de faire couler de l'encre, dans le temps additionnel. La faute n'est pas évidente sous plusieurs angles, mais assez nette sur l'un d'entre eux. Difficile en revanche de juger si elle est réellement volontaire, et justifiait en cela le deuxième avertissement synonyme d'expulsion pour le Serbe. Une deuxième fois, Phil Dowd a tranché en sa défaveur, ce qui explique pourquoi Chelsea a pu se sentir lésé par l'arbitrage après l'égalisation mancunienne sur le coup franc qui a suivi.
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Branislav Ivanovic (Chelsea) lors de son expulsion

Crédit: AFP

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