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Premier League, City-MU : Solidarité, contre-attaque et surnombre: comment MU atteindra l'équilibre

Florent Toniutti

Mis à jour 02/11/2014 à 08:46 GMT+1

Face à Chelsea, Louis van Gaal avait opéré des changements tactiques qui se sont avérés payants. Le Néerlandais devraient les reconduire face à City (14h30).

Manchester Unted

Crédit: Panoramic

Après un début de championnat en demi-teinte face à des équipes à leur portée, les Red Devils ont passé leur premier gros test de la saison la semaine dernière face à Chelsea. Auteur d'une première période intéressante, les hommes de Louis Van Gaal ont offert une belle résistance aux Blues. Le point arraché au bout des arrêts de jeu, grâce à un but de Van Persie, est venu récompenser les efforts et la solidarité d'une équipe toujours en reconstruction, en plus de rappeler à Old Trafford les bons souvenirs du Fergie-Time. Un choc pouvant en cacher un autre, Manchester United va enchaîner ce dimanche en se rendant sur la pelouse d'un autre rival, Manchester City. Les Skyblues se sont faits surprendre la semaine dernière par West Ham et auront à coeur de se racheter devant leur public, d'autant qu'ils sont déjà distancés par Chelsea dans la course au titre.
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chris smalling manchester united

Crédit: Reuters

La solidarité pour protéger la défense 

Pour sortir de ce match en restant sur une bonne dynamique, United devra déjà reproduire la même performance défensive que celle réalisée face aux Blues. Abandonnant volontairement la possession de balle à leurs adversaires, les Red Devils avaient su limiter l'influence de la doublette Matic-Fabregas, chargée de lancer le jeu des Londoniens. Pour ce faire, Van Gaal avait préparé un 4-1-4-1 calqué sur l'organisation adverse, mettant Mata et Fellaini dans les zones préférentielles des deux milieux de terrain. Laissant Van Persie entre les défenseurs centraux adverses, le technicien néerlandais avait ensuite demandé quasiment à tous ces joueurs de bloquer un adversaire, afin de ne laisser aucune solution courte pour la relance des Blues. Seuls Rojo et Smalling, en défense centrale, se retrouvaient à deux contre un face à Drogba.
Face à une telle organisation, Chelsea a eu besoin de temps pour trouver des solutions. Matic et Fabregas n'ont pas eu le rayonnement habituel, notamment en première période. Les Blues ont été contraints de jouer plus directs, utilisant Drogba en point d'appui pour servir ses partenaires. Au-delà de son but, l'Ivoirien a été à l'origine de la plupart des bons coups de Chelsea sur ce match : il est notamment le relais de Hazard sur l'action du Belge à l'origine de l'ouverture du score. En cause, la faiblesse de la défense centrale de Manchester United (Rojo, Smalling), loin des standards requis pour le haut du tableau de Premier League. Malgré ces soucis d'effectif, la grande réussite des Red Devils la semaine dernière a été d'avoir su protéger assez efficacement cette dernière grâce au travail de tous les autres joueurs. Et au vu de l'organisation tactique de Manchester City, il n'y a aucune raison pour que Louis Van Gaal ne reconduise pas le même système de jeu dimanche après-midi.
Défendre est une chose, attaquer en est une autre. Mais sur ce point aussi, United a montré de nouvelles choses dimanche dernier. En première période, les joueurs se sont principalement illustrés en contre-attaque avec des percées orchestrées par Di Maria ou Januzaj, qui s'appuyaient sur les relais de Van Persie, seul aux avants-postes lorsque l'équipe était en phase défensive. Mais la vraie nouveauté tenait dans la titularisation de Marouane Fellaini dans l'entrejeu. Loin d'être un créateur à la manière de Di Maria ou Ander Herrera, auquel il était préféré, le Belge a apporté beaucoup plus de verticalité dans le jeu mancunien. Dès que United avait l'occasion de placer une attaque, Fellaini montait aux avants-postes et se retrouvait quasiment en position de deuxième attaquant. Il devenait ainsi une solution à rechercher par les airs pour le jeu direct de ses défenseurs (ouvertures de Smalling).
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Fellaini celèbre son but avec Manchester United face à West Bromwich

Crédit: Panoramic

Finir plus vite pour éviter les déséquilibres 

Fellaini apportait aussi une présence supplémentaire dans la surface adverse lorsque Manchester United développait son jeu sur les ailes (à l'inverse d'Arsenal face au même adversaire). L'animation mancunienne se déployait ainsi autour de Januzaj à gauche et Di Maria à droite, les deux étant soutenus par les montées de Shaw (très actif à gauche) et Rafael (moins à son avantage). A l'inverse de Fellaini attiré par le but sur ces séquences, Mata allait travailler avec ses partenaires dans les couloirs afin d'accélérer la circulation de balle et ainsi faciliter la création de décalages ou de positions de centre. Il s'agissait d'utiliser les couloirs afin de rentrer dans le dernier tiers et obtenir des situations dangereuses, soit dans le jeu, soit sur coups de pied arrêtés. La couverture était toujours assurée par Blind et la défense centrale, ainsi que le latéral qui n'était pas concerné par l'action.
Le vrai plus de la présence de Fellaini est qu'il a naturellement fait reculer le bloc de Chelsea par ses montées. Dangereux en contre-attaque habituellement, les Blues n'ont quasiment eu aucune munition de ce type la semaine dernière. Dans leur moitié de terrain, la majorité des ballons qu'ils ont récupérés ont été gagnés sur les côtés, des zones depuis lesquelles il est toujours plus difficile de développer une attaque rapide. De plus, avec une option supplémentaire dans la surface adverse, les Red Devils étaient forcément plus enclins à centrer et ainsi "finir" leurs actions. Or pour bloquer le jeu rapide de l'adversaire, cette capacité est importante puisqu'elle oblige ce dernier à d'abord écarter le danger avant de pouvoir initier un contre... laissant la plupart du temps assez de temps à l'équipe pour se repositionner défensivement.
C'est d'ailleurs peut-être là que se situe la clé de la réussite de Manchester United face aux plus "petites" équipes du championnat anglais. Depuis le début de la saison, la formation de Louis Van Gaal a souvent souffert de son manque d'équilibre en phase offensive, qui mettait à nue les faiblesses de sa défense centrale. Nombreuses ont été les équipes à en avoir profité, l'exemple le plus flagrant étant le 5-3 infligé par Leicester fin septembre. L'apport de Fellaini dans les 30 derniers mètres pourrait ainsi permettre à United de finir plus rapidement ses actions, et ainsi d'éviter de voir se multiplier les situations de contre qui l'ont mis en difficulté dans ce genre de rencontres. Bref, après City ce dimanche, la formation de Louis Van Gaal aura encore d'autres tests à passer afin de poursuivre sa reconstruction en validant cette nouvelle approche... qui pourrait faire quelques victimes de choix dans son effectif pléthorique en attaque.
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