Bernardo Silva - Bakayoko : deux modèles d'intégration pour une même conclusion ?

Les deux sont partis cet été et ils vont se croiser samedi après-midi. Ils ont quitté Monaco pour traverser la Manche. Leur découverte de la Premier League se fait sereinement. Mais leur intégration ne s'opère pas à la même vitesse dans leur club respectif. Tiemoué Bakayoko est déjà régulièrement dans le onze de départ de Chelsea. Pendant ce temps-là, Bernardo Silva est lui un simple "supersub" à Manchester City. Une situation loin d'être surprenante pour le moment. Pour l'un comme pour l'autre. Car dès leur arrivée, le Français et le Portugais savaient très bien où ils mettaient les pieds.

A Chelsea, Bakayoko a tout de suite été plongé dans le grand bain. Dès qu'il a été remis de sa blessure au genou, l'ancien Rennais a été aligné d'entrée au cœur du jeu des Blues. Depuis, Antonio Conte l'a lancé le plus souvent dès le coup d'envoi (huit matches dont cinq comme titulaire). Tout sauf une surprise, le technicien italien a tout fait pour le faire venir.

Conte a été séduit par la puissance athlétique du milieu défensif français (1,84m). Par sa capacité à "mettre la pression sur ses adversaires jusqu'à provoquer leur erreur", comme l'avait rappelé le club londonien à sa signature. Mais il aimait aussi son aptitude à donner plus de dimension au jeu de Chelsea. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il l'a acheté 45 millions et lui a fait de la place en lâchant Nemanja Matic.

Avec le départ du Serbe, Bakayoko, solide dans les transmissions tout en étant efficace dans les duels lors de ses dernières sorties, a un boulevard pour s'imposer dans le onze et s'active pour le prendre. Même s'il doit encore passer un cap pour faire le bonheur de l'exigeant Conte. "Il peut encore progresser avec le ballon. Et a beaucoup d'aspects tactiques à travailler", a lâché l'Italien il y a peu. Son association avec son compatriote N'Golo Kanté semble en tout cas déjà bien partie. Et pourrait être l'une des forces des champions d'Angleterre.

Son ancien coéquipier Bernardo Silva est dans une situation bien différente. Mais il savait lui aussi ce qui l’attendait. Car à Manchester City, c'est un peu l'embouteillage. Dans son secteur de jeu, Pep Guardiola ne manque pas de talents et d'arguments avec Kevin de Bruyne, David Silva, Leroy Sané, Rasheem Sterling ou même Gabriel Jesus, capable d’évoluer sur un côté... Du coup, le Portugais ronge un peu son frein en se contentant de bout de matches. Sur ses sept apparitions en Premier League et en Ligue des champions, il n'a ainsi été titulaire que deux petites fois…

Il n'y a cependant pas d'inquiétude à avoir. Pep Guardiola n'a pas mis 49,2 millions d'euros sur lui par hasard. Il lui laisse le temps de s'adapter. Et il n'y a pas d'urgence puisque son équipe tourne à plein régime. Surtout, le technicien catalan est déjà tombé sous le charme : "C'est un milieu exceptionnel dans sa façon de jouer. Il fait tout très bien. Il est très intelligent, bouge dans le bon tempo. C'est un joueur parfait". En clair, on devrait voir les deux anciens Monégasques à l'œuvre cette saison en en Premier League. Même si Bakayoko a déjà pris une longueur d'avance.